Une vie dans des pages

jeudi 29 octobre 2015

"Nymphéas Noirs" Michel Bussi (Presses de le Cité et Pocket)



Je ferme ce livre et une seule réflexion me vient d'instinct à l'esprit: ce mec est un vrai génie ! J'ai été manipulée un paquet de fois, retournée comme une crêpe, malmenée par des auteurs (y compris par Michel Bussi), mais à ce point là ? JAMAIS !
 
Un roman avant tout...
 
Sous des airs de polar (puisque meurtre et enquête il y a), ce livre est avant tout un roman. Un belle découverte de Giverny et de Monet pour la profane que je suis. Une jolie balade (moins active que contemplative), et pourtant je ressors de ce livre complètement chamboulée, bluffée, abasourdie par le génie de l'auteur. J'aime quand ça bouge, quand ça saigne aussi parfois (j'avoue...), quand on ne sait où donner de la tête et que l'on doit lever le nez de temps à autre pour respirer. Pas besoin ici de reprendre son souffle parce que tout est calme, beau, magique... Bref, tout le contraire de ce que j'aime et pourtant, sans doute, le livre que j'ai le plus aimé !
 
Comme devant une toile du Maître, on se laisse bercer par les mots qui ressemblent à des images tant le style colle à la perfection à l'ambiance que Bussi veut retranscrire à travers ces lignes. On est dans un tableau de Monet, un tableau juste un poil plus actif, on admire et on se régale du début à... Eh non, pas la fin ! Parce que la fin, elle, est à part, elle est surprenante, elle est inattendue, elle est diabolique... Mais on se régale tout court, et ça c'est "énormissime" !
 
Trois femmes, trois générations, trois histoires...
 
"Trois femmes vivaient dans un village. 
La première était méchante, la deuxième était menteuse, la troisième était égoïste.
Leur village portait un joli nom de jardin. Giverny." 
 
Un meurtre a lieu à Giverny. Un notable de la ville semble avoir été tué trois fois, ou plus exactement de trois manières possibles. Pourquoi ? Comment ? Par qui ? Encore un triptyque ! Base de ce roman ! Trois possibilités de façon de mourir, trois possibilités de mobiles, trois assassins possibles... Trois façons de réfléchir ? Non, une possibilité de plus, mais celle-ci jamais vous n'y penserez ! Parce que l'intrigue est trop puissante, parce que la réponse est trop "tordue", parce que votre esprit n'a pas la capacité de suivre l'auteur ! Pour ces trois raisons, vous devez vous jeter dans ce livre !
 
Un meurtre... Là réside l'intrigue. Là réside toute la maestria de l'auteur. Et de cela je ne parlerai pas plus que ce que j'ai déjà dit ! Ce serai trop dommage ! De là j'ai juste envie de vous dire foncez ! VRAIMENT ! Ne pas lire ce livre serait un sacrilège ? Non, juste une erreur énorme !
 
Une plume magique...
 
Au delà du travail de recherche sur Monet et Giverny, Michel Bussi nous livre un véritable poème, une peinture à la fois noire et colorée, une véritable ode à la beauté... Un livre totalement hors norme, sublime et jubilatoire !
 
A cette plume de génie, ajoutez juste une dose d'humour pour obtenir LE roman qu'il vous sera impossible de lâcher. LE roman dans lequel vous chercherez la faille, le "petit truc" à lui reprocher, le fameux "petit truc" que vous ne trouverez pas ! Juste parce qu'il n'existe pas !
 
Oui ce livre est PARFAIT. Parfait comme je n'en ai jamais lu ! Suivez cette "vieille folle" qui vous narre une histoire. Suivez la et je vous garantis un plaisir jamais atteint...
 
"Nymphéas noirs" est une vraie merveille. Du grand art. Un véritable coup de cœur !!!
 
 





4ème de couv'
 
Le jour paraît sur Giverny. Du haut de son moulin, une vieille dame veille, surveille. Le quotidien du village, les cars de touristes... Des silhouettes et des vies. Deux femmes, en particulier, se détachent : l'une, les yeux couleur nymphéa, rêve d'amour et d'évasion ; l'autre, onze ans, ne vit déjà que pour la peinture. Deux femmes qui vont se trouver au cœur d'un tourbillon orageux. Car dans le village de Monet, où chacun est une énigme, où chaque âme a son secret, des drames vont venir diluer les illusions et raviver les blessures du passé... "

samedi 24 octobre 2015

60' avec Gilles Caillot, ou comment sauver le Caïman...




Grâce à Frédéric Ernotte et son idée géniale de mettre régulièrement un auteur en avant, en relation directe avec ses lecteurs sous forme de tchat en ligne...
 
Frédéric Ernotte avec son "C'est dans la boîte"...
 
Frédéric Ernotte il nous propose quoi cette fois-ci ? Une rencontre avec Gilles Caillot ! Et cette rencontre je l'ai trouvée touchante... Juste parce qu'elle s'est terminée par un véritable franc parler sur une actualité bien triste pour le monde du livre !
 
Gilles Caillot... Faut-il encore le présenter ? Allez un petit tour d'horizon avant de parler de ce qui m'a le plus marquée dans cette rencontre virtuelle...
 
Gilles Caillot, auteur du noir glauque et gore par excellence avec certains thrillers tels que:
 
  • "L'Ange du mal"
  • "Réminiscence"
  •  "Immondanités"
  • "Bas Fond"
  • "Les ailes arrachées des anges"
  •  "Lignes de sang" (prix Intramuros 2013)
  •  
    Mais Gilles Caillot c'est aussi un auteur de thrillers psychologiques, plus "softs", tel "L'apparence de la chair", et il enfonce le clou dans le changement, un virage qu'il annonce dans son style avec son petit dernier "La couleur des âmes mortes" ! Le gore il a donné, le gore il souhaite en sortir un peu ! Voilà, la couleur est annoncée (non non, sans jeu de mot ^^)
     
    "La couleur des âmes mortes"...Cette couleur qui retient mon attention et qui, après une semaine de réflexion, sera ma mise en avant (je sais que Gilles ne m'en voudra pas, bien au contraire !)
     
    "La couleur des âmes mortes" est l'un des petits derniers parus des Editions du Caïman. L'un des petits derniers en date, mais je l'espère pas l'un de leurs derniers livres édités !
     
    Eh oui, ça va mal pour le Caïman et pour le monde du livre du même coup ! Car une maison d'édition en danger c'est toujours triste et grave pour nous lecteurs, pour les auteurs, pour LE livre tel qu'on l'aime tous... Je n'ai pas de solution miracle à proposer (j'aimerais des fois être la Joséphine ange gardien réelle, je ne le suis pas...), aucun conseil à donner, mais juste l'envie d'en parler !
     
    Là je laisse la parole à Gilles qui a lancé un appel...
     
    "Force est de constater que le monde de l'édition souffre ces derniers temps et les errements des uns viennent compromettre les autres. Les difficultés de De Borée (redressement judiciaire) mettent très clairement en danger les éditeurs qui utilisaient leurs services. Diffusion limitée, créances qui ne seront pas honorées, retours des livres non assurés...
    Afin d'enrayer cette hémorragie létale et trouver une solution de remplacement, amis lecteurs, amis libraires, je vous invite à commander "La Couleur des âmes mortes" et les autres titres du Caïman directement sur le site de l'éditeur.
    D'autres actions sont en réflexion.
    Merci à tous."
     
     
     
    Gilles n'est pas le seul auteur du Caïman, chacun a lancé son appel, je ne les reprendrai pas tous mais je vous donne tous les liens pour les aider !
     
    D'abord pour les commandes ! Oui, passez directement pas eux parce qu'ils le méritent !

    Le catalogue

    Pour les aider....

    https://www.leetchi.com/c/solidarite-pour-editions-du-caiman

    Et pour les suivre sur Facebook...

    Plan de sauvetage du Caïman

    Voilà... Juste parce qu'on ne peut pas laisser disparaître une maison d'édition...

  • jeudi 22 octobre 2015

    "Avec tes yeux" Sire Cédric (Presses de la Cité)



    DIABOLIQUE !
     
    Deux ans que j'attendais la parution du nouveau Sire Cédric ! C'est long deux ans, mais pour un tel résultat finalement ça valait le coup ! Fidèle à lui même il nous livre avec ce roman un thriller à tendance fantastique mais avec une réelle évolution dans le style ! Plus profond, plus abouti, encore plus jubilatoire que les précédents !
     
    Un p'tit tour d'horizon...
     
    Thomas assiste de ses propres yeux à des crimes atroces ! Oui oui ! De ses propres yeux est bien le terme ! Et pourtant il n'est pas présent physiquement sur les scènes de crimes, il les voit à travers les yeux du tueur... Et voilà notre dose de surnaturel que l'auteur affectionne tant !
     
    Cependant la police est bien trop cartésienne pour arriver à le croire et il passe vite du stade de "témoin" à celui de suspect... Commence alors pour lui une chasse à l'homme pour retrouver le coupable mais aussi une quête pour comprendre ce qu'il lui arrive ! Et là c'est du tout bon ! Du grand Sire Cédric !
     
    Ces yeux là, eh bien ils font flipper !
     
    De rebondissements en scènes improbables, on passe par tous les stades de l'enquête avec des personnages forts: une geek sortie de nulle part qui veut aider Thomas, une flic pas très bien dans sa tête ni dans sa peau qui doute, et un Thomas qui  vit très mal ses visions (on serait bien mal à sa place aussi !).
     
    Dans ce récit Sire Cédric a apporté un soin énorme à ses personnages, il les a "fouillés" au point de les rendre parfaitement réels, crédibles même dans l'absurde (oui, je suis cartésienne aussi), et si on part du fait acquis que ce qu'il voit est la réalité alors on se retrouve catapulté dans un roman totalement prenant et addictif ! Un vrai petit bijou que l'on savoure et que l'on dévore !
     
    Un thriller fort !
     
    Cette fois ci c'est le côté thriller qui l'emporte sur la part de fantastique, presque reléguée rapidement au second plan. Le nouveau Cédric est-il arrivé ? Celui qui construit une intrigue quasi crédible sur des bases fortes et puissantes, avec juste une simple touche de surnaturel ? Un Cédric qui se ferait une vraie place dans la catégorie auteur de thriller à dose de fantastique, et plus l'auteur de roman fantastique avec une dose de thriller ?
     
    Vous sentez la nuance ? Oui, il a passé un cap et il devient du même coup plus abordable à tout type de public, y compris aux allergiques du fantastique ! J'aime ce changement et cela n'en devient que meilleur ! Ou du moins différent...
     
    Aucun temps mort à déplorer évidemment avec cet auteur (ça on le savait déjà !), mais en plus on se retrouve face à tueur des plus ignobles qui risque fort de vous donner des cauchemars ! Ce récit, je vous garantis qu'on le traverse en apnée et qu'il est bon de souffler après l'uppercut final ! De souffler avant de se dire: "il est pour quand le prochain ?"
     
    Grâce à une intrigue parfaitement bien menée et amenée, des faits qui se tiennent et des personnages exceptionnels, le prince du surnaturel signe ici, à mon sens, son meilleur roman ! Alors sans hésiter, foncez !!!




    Editions: Presses de la Cité (collection Sang d'encre - octobre 2015)
    549 pages
    21€50

    4ème de couv'
     
    Thomas ne croit que ce qu'il voit, mais personne ne le croit.
    Depuis quelque temps, Thomas fait des rêves atroces. D'épouvantables rêves qui le réveillent en sursaut et morcellent son sommeil qu'il a déjà fragile. Si ce n'était que ça ! Après une séance d'hypnose destinée à régler ses problèmes d'insomnie, il est en proie à des visions. Il se voit, à travers les yeux d'un autre, torturant une jeune femme... Persuadé qu'un meurtre est effectivement en train de se produire, il part à la recherche de la victime. Le cauchemar de Thomas ne fait que commencer. Sire Cedric, maître en suspense et horreur, rejoint la collection " Sang d'encre " et signe un thriller diaboliquement perturbant.

    mercredi 14 octobre 2015

    "Tu tueras le Père" Sandrone Dazieri (Robert Laffont - La Bête noire)


     
    Un thriller choc d'une puissance inouïe ! Sans aucun doute l'un des meilleurs qu'il m'ait été donné de lire cette année, vous voilà prévenu ! Une véritable bombe avec effet attendu: dévastatrice !!!
     
    Une intrigue qui "déménage"...
     
    Imaginez un gosse enlevé à l'âge de 6 ans et séquestré par un dangereux psychopathe pendant 11 ans... Imaginez que ce gosse réussisse à s'enfuir... Imaginez la vie de ce gosse après une aventure aussi sordide... Ce gosse c'est Dante. Il a survécu mais à quel prix et avec quels démons !
     
    Quand une enfant est enlevé, que cet enlèvement semble étroitement lié au sien par le biais de quelques indices qui lui rappelle celui qu'il appelait "Le Père", et qu'on lui demande de participer à l'enquête, le semblant d'équilibre qu'il a réussi à mettre en place s'effrite et les démons du passé ressurgissent dans cette véritable chasse à l'homme.
     
    Imaginez la flic qui lui demande de suivre cette enquête avec elle, Colomba, une flic "cabossée" elle aussi par la vie, un peu borderline, qui cache derrière sa façade de Wonder woman indestructible une femme finalement fragile...
     
    Imaginez, pour finir, que derrière ce qui pourrait être une banale histoire d'enlèvements sordides, se cachent des ramifications insoupçonnées et insoupçonnables...
     
    Vous visualisez l'horreur ? Alors plongez dans ce roman, si vous l'osez quand même, et je vous garantis que vous n'en sortirez pas indemnes !
     
    Des personnages forts...
     
    Sandrone Dazieri a mis un soin énorme au travail de ses personnages, il leur a donné une force et un charisme quasiment inégalables dans un roman ! Dès les premières pages, les premières descriptions, on a véritablement l'impression de les connaître depuis toujours, et, plus fort encore, de vouloir faire un bout de chemin avec eux... ou pas...
     
    Il y a Dante et Colomba évidemment, ce duo improbable et si attachant, ce duo dont l'étude psychologique est poussée à son paroxysme, mais pas que ! En effet, les personnages secondaires sont eux aussi très forts, au point d'ailleurs que le terme de "secondaire" est inapproprié ! TOUS les personnages sont importants, et tous distribuent empathie, colère, haine, et tout autre sentiment humain que l'on ressent pour un héros ou un anti héros.
     
    L'auteur a réussit ici un véritable tour de force qui fait toute la puissance du récit !
     
    Une montée d'adrénaline phénoménale...
     
    Cependant, en plus de l'intrigue qui "déménage" et des personnages forts, il y a le petit plus qui fait de ce thriller un véritable chef d'œuvre du genre: le côté extrêmement visuel !
     
    En faisant quelques recherches sur l'auteur, je n'ai pas été surprise d'apprendre qu'il été, en plus de romancier, scénariste. En effet, force est de constater que ce récit pourrait suivre la route des salles obscures car il a tout pour faire également un excellent film !  
     
    Comme dans un bon film, la montée d'adrénaline se fait crescendo. Ca démarre sur les chapeaux de roues mais ça se termine tel un grand prix regardé en vitesse accélérée !!! Oui oui, rien que ça ! Et que dire du suspense sinon qu'il est énorme, que l'on va de rebondissements en rebondissements ? On croit comprendre avant la fin, mais c'est une erreur, on en apprend jusqu'au bout ! Juste parfait donc, tout ce que j'aime !
     
    "Tu tueras le Père" est un véritable uppercut en pleine figure, au sens littéral et littéraire du terme ! Au sens littéral parce qu'un coup de poing ne m'aurait pas plus sonnée, au sens littéraire parce que le style et la plume de l'auteur sont époustouflants. Un vrai bijou du genre !!!
     
    Vous avez compris donc je suppose: ce livre est un vrai coup de cœur comme j'en ai rarement !

    A lire d'urgence !!!!









    Editions: Robert Laffont
    Collection: La Bête Noire (8 septembre 2015)
    672 pages
    21€50


    4ème de couv'

    Le père est là, dehors, quelque part. La cage est désormais aussi vaste que le monde, mais Dante est toujours son prisonnier. 

    Non loin de Rome, un homme affolé tente d'arrêter les voitures. Son fils de huit ans a disparu et le corps de sa femme gît, décapité, au fond d'une clairière.
    Le commissaire Colomba Caselli ne croit pas à l'hypothèse du drame familial et fait appel à un expert en disparitions de personnes : Dante Torre. Kidnappé enfant, il a grandi enfermé dans un silo à grains avant de parvenir à s'échapper. Pendant des années, son seul contact avec l'extérieur a été son mystérieux geôlier, qu'il appelle " le Père ".
    Colomba va confronter Dante à son pire cauchemar : dans cette affaire, il reconnaît la signature de ce Père jamais identifié, jamais arrêté...

    dimanche 11 octobre 2015

    "Sans pitié ni remords" Nicolas Lebel (Marabout)


     
    Double avis sur ce livre, un invité de marque puisqu'on va bientôt le retrouver en librairie ! J'ai nommé le grand (enfin pas par la taille hein ^^) Noël Boudou !
     
    Mon avis

    Lebel... Un label sûr, un label qui monte ! Après "L'heure des fous" et "Le jour des morts" dans lesquels il avait déjà fait ses preuves, là il enfonce le clou !
     
    Jacques Morel est mort. Merlicht perd un ami mais hérite d'un diamant brut ! Quant à ses collègues, ils doivent faire face à des "suicides" de personnes "mouillées" dans des vols d'œuvres d'art... Comment ces deux affaires ne seraient-elles pas liées ? Voilà pour le décor !
     
    Un livre, des personnages...
     
    Nicolas travaillait déjà très bien ses personnages, mais là on passe au cran supérieur ! Une réelle progression qui donne une profondeur au récit d'une qualité non négligeable ! On retrouve évidemment les personnages des précédents opus (avec Morel en moins, dommage mais il faut bien en sacrifier de temps en temps pour évoluer !), mais en plus il y a des "p'tits nouveaux" et c'est du tout bon !
     
    Une démonstration à faire ? On a l'impression d'être dans un film ! Un véritable livre "scénarisé" qui nous livre le meilleur de l'auteur, le meilleur de ses personnages, et une histoire qui tient la route !
     
    Un récit humoristique...
     
    Ne vous y trompez pas, on est bien là dans un polar, mais un polar à la Lebel ! Un polar à l'image des précédents avec un humour souvent noir, toujours déjanté, et totalement addictif surtout ! Mais un Lebel qui a gagné en maturité, qui nous offre un roman plus abouti, plus sombre aussi et ça j'achèèèèèèèète !!!
     
    Rempli d'anagramme (que je n'ai sans doute pas tous reconnus !), on se retrouve avec des personnages sur lesquels on met, volontairement ou non, des visages, ce n'est que du bonheur (certes quand il faut les imaginer morts c'est moins drôle, quoique... ^-^)! Et quand, en plus, on a l'impression de lire du Audiard alors là comment vous dire ? Eh bien d'une façon simple ! Un merveilleux moment assuré !
     
    Une intrigue qui confirme le talent de l'auteur !
     
    Les précédents opus étaient bons. Là on passe à l'étape supérieure (et je vous rassure, ce livre peut se lire comme un one shot !) car Nicolas a bien évolué dans son style et dans la construction de ses romans. Il nous livre un excellent polar bien fichu de A à Z. L'intrigue tient la route, le suspense est entretenu, bref, un régal à chaque page !
     
    Jamais le rythme n'est mis de côté, impossible donc de s'ennuyer ! Une vraie réussite monsieur Lebel ! Continue sur ta lancée car on a un nouveau nom du polar français avec lequel il faudra compter !
     
    Un troisième opus à côté duquel il serait dommage de passer ! La "Lebelisation" était en route, elle vient de prouver sa réelle existence !



    L'avis de Noël Boudou, dit Nono ;-)
     
    Bon je me lance moi aussi dans la chronique littéraire ! Comme je suis incapable de me rappeler de l'histoire du dernier bouquin que j'ai fini, je vais faire dans l'originalité en vous parlant du livre que je lis actuellement. Sans pitié ni remords de qui vous savez : Alors SPNR c'est un polar qu'il est vachement bien à lire, parce qu'il y a une enquête policière et des gens qui meurent dedans. L'auteur (qui vous savez) montre qu'en plus d'être drôle, il peut aussi être marrant. L'histoire ben c'est des gens qui meurent et des flics qui enquêtent mais pas que. Y a aussi des sentiments dedans le livre et les personnages ben, c'est les mêmes que dans les deux premiers de l'auteur (qui vous savez). La fin je peux pas encore vous dire si elle est bonne ou nulle, mais je pense qu'elle devrait être correcte parce que le début du livre il est bien alors y a pas de raison que l'auteur (qui vous savez) il ait foiré la fin.
     
    Bon, ben la fin du SPNR de l'auteur qu'il ne faut pas nommer elle est hachement bien, y a du suspens dedans et elle est complètement en rapport avec le début de l'histoire ce qui est super balèze de la part de l'auteur (qui vous savez), en gros j'ai kiffé, encore, le roman de qui vous savez. Et ça c'est cool, de kiffer un livre qu'on aime bien non ?


    Editions: Marabout (Août 2015)
    384 pages
    19€90



    4ème de couv'
     
    9 novembre, cimetière du Montparnasse. Le capitaine Mehrlicht assiste, en compagnie de son équipe, aux obsèques de son meilleur ami, Jacques Morel. Quelques heures plus tard, il se retrouve dans le bureau d'un notaire qui lui remet, comme « héritage », une enveloppe contenant un diamant brut. Il s'agit de l'un des yeux d'une statue africaine, le Gardien des Esprits, dérobée dix ans auparavant lors du déménagement du Musée des arts africains et océaniens, que Jacques avait supervisé, et recherchée depuis par la « Police de l'Art ». Merlicht prend un congé et son équipe se retrouve sous le commandement du capitaine Cuvier, un type imbuvable aux multiples casseroles, quand les inspecteurs Latour et Dossantos sont appelés sur la scène de l'apparent suicide d'un retraité. Quelques heures plus tard, ils assistent impuissants à la défenestration d'une femme qui, se sentant menacée, avait demandé la protection de la police. Les deux « suicidés » avaient un point commun : ils travaillaient ensemble au MAOO lors de son déménagement. Ces événements marquent le début de 48 heures de folie qui vont entraîner Mehrlicht et son équipe dans une course contre la montre, sur la piste de meurtriers dont la cruauté et la détermination trouvent leur origine dans leur passé de légionnaires. Une enquête sous haute tension, dans laquelle débordent la fureur et les échos des conflits qui bouleversent le monde en ce début de XXIe siècle.

    mercredi 7 octobre 2015

    Interview Ingrid Desjours ("Les fauves" - Ed. Robert Laffont)


    Bonjour Ingrid et avant tout merci de te prêter au jeu des questions/réponses ! Je viens de terminer "Les fauves" et j'en ressors conquise mais également surprise, tes lecteurs le seront également j'en suis certaine alors je te laisse la parole !
     
    Bonjour Sandra, merci à toi de me donner cet espace de parole !
     
    Tu as choisi pour la sortie de ton nouveau roman, "Les fauves", une façon originale de faire la promo ! Des vidéos* de self défense... Une raison particulière ? (* à retrouver à la fin de l'article)
     
    Tout d’abord, je suis une passionnée de sports de combats. Je pratique moi-même le krav-maga et le penchak silat et j’en ressens les bienfaits : ça défoule, ça vide la tête autant que ça fait réfléchir, ça aguerrit… bref, j’adore ! J’ai eu envie de faire découvrir ces disciplines en m’éloignant des clichés habituels qui voudraient qu’elles soient réservées à des gros costauds. On peut être une femme de constitution normale et devenir très efficace pour peu qu’on nous donne les clés !
     
    Ce qui m’amène à une autre raison qui me tient à cœur : comme je l’explique dans ces vidéos, les femmes sont les premières victimes d’agressions et se retrouvent souvent désemparées face à leur attaquant. L’idée est de leur transmettre des gestes simples qui ne demandent ni force physique ni maîtrise particulière. Je crois qu’il est important de savoir qu’on peut riposter, qu’on peut s’en tirer… Mais pour cela, il faut montrer aux femmes comment faire, parce que depuis leur plus tendre enfance on les incite à la douceur, à la retenue, mais pas à exprimer leur part de violence, ni à se défendre ou contre-attaquer. C’est un apprentissage qu’elles doivent faire et qui est nécessaire. Pour la confiance en soi, pour ne plus être victime, se dire qu’on a au moins essayé. Je ne saurais que trop recommander à toutes les femmes de s’inscrire à des cours de self-défense…
     
    La femme en victime... Dans ce roman la victime désignée est Haïko, mais finalement tout le monde n'est-il pas victime et bourreau, selon l'œil avec lequel on le regarde ?
     
    Je dirais même selon l’œil avec lequel on SE regarde… Les bourreaux des uns se considèrent souvent d’abord comme leurs victimes. Considérons les guerres, les soulèvements des peuples… n’ont-ils pas pris racine dans un profond sentiment d’injustice, d’oppression ? Lors de la Révolution Française, le peuple spolié ne s’est-il pas lui-même transformé en monstre quand il a décapité avec frénésie ses bourreaux désignés ? Considérons aussi le discours des voleurs, des violeurs, qui prennent de force ce qui ne leur appartient pas, ne nous opposent-ils pas leur frustration, leur humiliation, leur impression d’être sans cesse lésés, nargués, moqués ?
     
    Tout est question de point de vue, et concernant la spirale de la violence, savoir qui est la poule ou qui est l’oeuf est aussi compliqué que se trouver des excuses est facile.
     
    Le sujet de ce roman est un sujet d'actualité on ne peut plus sensible en ce moment, comment as-tu eu l'idée de bâtir une intrigue si proche de la réalité ? Une envie d'alerter ? Un sujet qui te tient à cœur ? Ou juste un sujet qu'il ne faut pas ignorer ?
     
    Le sujet s’est imposé à moi. Comme beaucoup de personnes j’ai été profondément choquée et affectée par les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Casher. Et l’onde de choc continue de se propager. En moi, comme en chacun d’entre nous. L’après 7 janvier 2015 a, pour moi, les effets d’une sordide gueule de bois qui ébranle le monde entier, le fait naviguer entre une peur bien compréhensible face à la montée des intégrismes et une paranoïa aux relents de haine qui jette plus d’huile sur le feu qu’elle n’en apaise les foyers. Et nous on est au milieu, pris en otage par des politiques qui agitent les épouvantails qui les arrangent, remontés comme des coucous contre un ennemi qu’on confond avec notre voisin, impuissants, ignorants, terrorisés et pourtant encore pleins de l’espoir que tout ça n’est qu’un mauvais rêve et qu’on va finir par se réveiller…
     
    Je vis ici et maintenant, à cette époque. Alors je suis forcément façonnée par ce qu’il se passe, et ce que je crée en porte aussi l’empreinte, les stigmates… Les Fauves est un livre de l’après 7 janvier 2015. Il est organique, vivant, c’est un enfant de cette crise qui nous secoue tous si fort. Il parle de nos peurs : celle de voir tout ce que nous prenions pour solide et acquis s’écrouler, celle de voir nos enfants partir pour des raisons qui nous échappent… Celle d’assister à la chute de notre civilisation.

    Tu abordes le sujet dans sa globalité, sans jamais porter de jugement et en amenant toujours le pendant à une situation (le djihad d'un côté, les croisades de l'autre par exemple) Comment peux-tu rester aussi objective ?
     
    C’était très important pour moi de ne pas faire de procès à charge, de ne pas regarder que par un bout de la lorgnette. Evidemment ça n’a pas été facile… mais j’ai veillé à dépassionner le sujet, à m’extraire justement de la tempête émotionnelle que les événements du 7 janvier ont suscité en moi. Pour cela, j’ai commencé par ne plus regarder les JT qui jouent trop sur la corde sensible à mon goût. Ce qui y est présenté n’informe ni n’engendre aucune véritable réflexion. On vous donne quelques cartes sans vous montrer le reste du jeu et on enrobe le tout d’une mise en scène dont le manichéisme n’a d’égal que la recherche de sensationnel. L’immédiateté du traitement des événements - quitte à vérifier ses sources après diffusion ou mettre en danger des otages comme ce fut le cas pour les employés de l’Hyper Casher, la crédulité entretenue des foules avides du scandale qui chassera le précédent sur les réseaux sociaux… Tout ça me navre, m’attriste. Me fait peur aussi, parce que moi-même je me retrouve parfois prise dans cet engrenage et suis tentée de sur-réagir.
     
    C’est pourquoi j’ai préféré faire des recherches plus classiques, méthodiques, discuter avec des personnes qui ont côtoyé des recruteurs de djihadistes, consulter la presse écrite, étudier les témoignages d’experts, prendre le temps de vérifier les sources, de faire le tri, et surtout d’assimiler la quantité d’éléments que j’ai collectés. Ça a d’abord été un travail de recherche, une démarche intellectuelle. J’avais besoin de comprendre, d’analyser… pas d’interpréter. L’interprétation est l’ennemie de l’analyse. C’est un biais que j’essaie d’éviter au maximum, que ce soit dans mes romans ou dans ma vie privée. Pour cela, il faut déjà connaître ses limites, admettre qu’on ne comprend pas forcément tout à ce qui se joue là. Je ne suis ni une experte en géo-politique, ni en théologie. Je n’ai pas de réponse aux centaines de questions que cette situation soulève, je ne sais pas quelles sont les solutions… Je crois que pour rester objectif, il faut dépassionner le débat et rester humble, sincère dans sa démarche, humain. C’est ce qui, à mon sens, distingue un traitement honnête d’un pugilat.
     
    Tu t'éloignes un peu du thriller avec ce roman, même si la construction en est proche, Est-ce pour mieux y revenir ou une envie de faire autre chose ?
     
    Je suis venue à l’écriture par le thriller, parce que les intrigues me viennent facilement et qu’il était aisé de piocher dans mon expérience de psycho-criminologue pour les alimenter. D’ailleurs j’aime beaucoup écrire ce genre de romans, je ne les renie donc en rien ni ne me ferme aucune porte ! J’ai cependant la faiblesse de croire que, de même que je ne me résume pas à mon ancienne profession, je ne suis pas obligée de toujours rester dans un même genre littéraire. J’aime écrire, j’aime penser, j’aime raconter des histoires avant tout. Alors thriller, fantastique, roman noir, littérature blanche… peu m’importe le flacon pourvu que j’aie l’ivresse ! Ce qui me plaît c’est d’aller là où la vie, mon esprit, mon coeur me portent. J’ai changé depuis Echo. Je me suis affirmée, enrichie et dépouillée à la fois et mon écriture a évolué avec moi. Aujourd’hui, je ressens le besoin de parler de sujets de société, de thèmes qui me tiennent à coeur. Et Les Fauves, s’il est un thriller est aussi par certains de ses aspects - plus sociétaux - un roman noir. C’est une espèce d’hybride, ce qui me va très bien, parce que je n’aime pas les cases !
     
    La prochaine actu Ingrid Desjours sera une adaptation de "Tout pour plaire". Un petit mot dessus pour conclure ?
     
    Oui, Tout pour plaire va devenir une série de trois fois 52 minutes pour Arte. La date de diffusion m’est encore inconnue, peut-être parce que les scénarios sont toujours en cours de rédaction ? Pour être franche, j’ai du mal à croire à ma chance ! A réaliser qu’on me confie cette adaptation, que mes personnages vont s’incarner à l’écran, sur une chaîne comme Arte ! Je suis à la fois très honorée de la confiance qu’on m’accorde, fière de voir mon travail ainsi récompensé, reconnaissante à la vie et à toutes les personnes qui me soutiennent et qui ont porté Tout pour plaire avec moi… je pense particulièrement à mon éditeur et à mon producteur, ainsi qu’à l’équipe d’Arte qui a cru en cette folle entreprise. J’ai la chance incroyable d’être très bien entourée, de personnes bienveillantes et professionnelles. Et sans ces personnes, je n’en serais pas là. Alors voilà, ça me donne juste envie de leur dire merci et de faire le maximum pour servir au mieux ce projet commun.
     
     
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    lundi 5 octobre 2015

    "Les fauves" Ingrid Desjours (Robert Laffont - La Bête Noire)


     
     
    La Bête Noire arrive enfin ! La nouvelle collection de Robert Laffont devrait ravir tous les passionnés de thrillers et autres romans noirs que je suis, à l'instar de beaucoup d'entre vous ! Et son entrée dans le monde du livre se fait avec un roman d'une puissance inouïe, j'ai nommé "Les fauves" !
     
    Un roman de société, d'actualité... Ou l'art de se trouver là où on ne l'attend pas !
     
    Reine du thriller psychologique français, Ingrid Desjours mérite, avec ce nouveau titre, de passer Grand Maître (désolée mais au féminin ça sonne mal !) es psychologie humaine ! En manipulatrice hors pair, elle retourne tout le monde comme des crêpes, ses personnages comme ses lecteurs, et ce n'est que du bonheur en barre !!!
     
    Loin des thrillers qu'elle nous a offerts jusque là, l'auteure nous livre ici un roman que je qualifierais de roman de société, de bien tristement actuel... Qui n'a pas encore en tête les évènements de Charlie Hebdo ? Qui ne se pose pas de questions sur la guerre en Syrie (et ailleurs), sur l'Etat islamique ? Au milieu de la tourmente actuelle, il faut en avoir pour oser aborder ce sujet dans un roman ! Et Ingrid Desjours en a croyez moi ! Elle a eu l'audace de s'y "attaquer" et elle s'en sort avec brio ! On ne l'attendait pas dans ce créneau là et elle s'y impose d'une main de maître !
     
    Posons rapidement le décor: Haïko mène un combat contre la radicalisation des jeunes, elle sauve ces futures recrues souhaitant partir faire le Djihad. Mais rapidement elle se trouve être la cible d'une fatwa:
     
    "Torturez-la ! Violez-la ! Tuez-la !"
     
    Craignant pour sa vie, sa mère fait appel à un garde du corps pour la protéger. Mais Lars n'est qu'un être en sursis, un rescapé de la guerre en Afghanistan, un ex détenu des talibans, un homme qui ne fait que survivre...
     
    "Les fauves" sont lâchés, tremblez messieurs dames !
     
    Un roman intelligent... Ou l'art de rester fidèle à elle-même !
     
    Avec un sujet pareil un grand danger attendait Ingrid au tournant: tomber dans le cliché, dans le "facile à dire"... Eh bien elle n'est pas tombée dans ce piège bien au contraire ! Certes c'est un sujet sensible, alors comment l'aborder ? Simplement avec une grande intelligence et une plume que l'on sait déjà magique ! Il y a la trame, l'histoire d'Haïko et de Lars, mais au delà de celle-ci il y a une réflexion profonde sur les travers et les dérives de notre société. Tout n'est pas blanc, tout n'est pas noir. Il n'y a pas forcément le Bien et le Mal. A travers ces lignes, une véritable réflexion s'impose aux lecteurs et je n'ai pu qu'y adhérer à 200%.
     
    "Les fauves" c'est un roman noir. Sombre. Torturé. Angoissant. Mais surtout diaboliquement intelligent !
     
    Un roman aux personnages forts... Ou l'art de la manipulation !
     
    Avec chacun de ses romans, Ingrid Desjours a démontré qu'elle savait aller loin, très loin, dans la psychologie de ses personnages. Aujourd'hui elle enfonce le clou ! Elle va plus loin que jamais en nous offrant des personnages d'une force inouïe, des tourmentés de la vie, des... Fauves ! Et en grande manipulatrice qu'elle est, elle nous apprend une fois de plus à ne jamais se fier aux apparences, elles sont si trompeuses parfois...
     
    Les apparences sont comme ses personnages (mais aussi comme ses lecteurs): Ingrid aime les narguer, les manipuler, les amener dans leurs derniers retranchements et les bousculer au final d'une diabolique pichenette !
     
    A la fois loin et proche des précédents opus de l'auteure (loin parce qu'on n'est pas dans un thriller, proche parce que la psychologie est reine), "Les fauves" est un roman d'une redoutable efficacité à ne louper sous aucun prétexte parce que... Putain* que c'est bon !!!
     
    * Clin d'œil à Ingrid qui ne pourra que comprendre ;-)
     
     


    Ingrid nous en parle ici !

    Editions: Robert Laffont - La Bête Noire (octobre 2015)
    436  pages
    20€50

    4ème de couv'

    Votre pire prédateur : Celui qui vous aura apprivoisé. 


     " Torturez-la ! Violez-la ! Tuez-la ! " À la tête d'une ONG luttant contre le recrutement de jeunes par l'État islamique, l'ambitieuse Haiko est devenue la cible d'une terrible fatwa.

    Lorsqu'elle engage Lars comme garde du corps, le militaire tout juste revenu d'Afghanistan a un mauvais pressentiment. Sa cliente lui a-t-elle dit l'entière vérité sur ses activités ? Serait-ce la mission de trop pour cet ancien otage des talibans ?
    Dans cet univers où règnent paranoïa et faux-semblants, Haiko et Lars se fascinent et se défient tels deux fauves prêts à se sauter à la gorge, sans jamais baisser leur garde.