Une vie dans des pages

samedi 26 novembre 2016

"Les sept stigmates" Jean Dardi (City)



Des victimes toutes plus différentes les unes que les autres, mais un seul mode opératoire: égorgement. Paris tremble. On est en août et les effectifs du 36 sont plutôt limités...

Un thriller classique mais pas que...

Attention , ne voyez rien de péjoratif dans le terme "classique". Bien au contraire même, car ça fait parfois du bien de savoir où l'on va, sans prise de risque, sans prise de tête. Juste foncer dans une valeur sûre...

Rien de tarabiscoté ici, juste un bon polar qui se lit tout seul. Un livre sympa qui nous apporte ce que l'on attend d'un thriller: du rythme, une intrigue qui tient la route, une vraie ambiance et bien entendu des meurtres bien "croustillants". Imaginez un pseudo justicier qui déciderait de punir ceux qui ont péché... Eh bien vous avez là le point de départ de l'histoire !

J'ai dit "mais pas que"...

Là on vient de voir le côté classique de la chose: des meurtres, un assassin, des flics qui lui courent après ! Seulement avec Jean Dardi il y a un MAIS, et c'est lui qui va faire toute la différence ! En effet l'auteur a su créer une vraie ambiance sympa, à la limite du comique (voire de la dérision) avec des personnages hors du commun, hors norme, hauts en couleur et au final très attachants. Son 36 quai des Orfèvres est on ne peut plus atypique. Quelle que soit l'image que vous avez de ce mythique 36, je vous garantis que vous ne pouvez vous attendre à cela ! C'est juste du bonheur en barre !

Je ne vais pas vous énumérer tous les personnages que vous allez rencontrer mais promis vous n'allez pas vous ennuyer ! Surtout avec Maurice ! Maurice le boulet, celui qui réfléchit tout haut dans un français plus qu'approximatif, mais le boulet qui obtient quand même de bons résultats ! Quant aux autres... Non, non, n'insistez pas, j'ai dit que je n'en dirai pas plus, à vous de voir et ça vaut le détour !

Un livre qui vaut donc le détour... 
(je me répète mais j'aime bien !)

Je ne vous promets pas là du grandiose ni LE livre de l'année, ce n'est d'ailleurs pas la prétention de l'auteur, mais je vous assure qu'avec ce roman vous allez passer un très bon moment de lecture. Pas de prise de tête (je l'ai déjà dit aussi ? Tant pis je me répète encore !), de l'humour à la pelle, un rythme qui va crescendo et des personnages... non là je ne me répète plus j'en ai assez parlé !

La plume de Jean Dardi est très sympathique et pour toutes les raisons que j'ai énoncées plus haut, faites un détour par "Les sept stigmates". Avec Gio et Maurice vous ne vous ennuierez pas, avec l'intrigue vous lirez un vrai bon petit thriller comme je les aime (et vous aussi je le sais). Je vous assure même qu'à la fin vous y aurez tellement pris goût que vous en redemanderez et que vous attendrez avec impatience la suite des (mes)aventures de nos héros ! Un petit goût de reviens-y fort agréable !


 et demi !



Editeur: City Editions
346 pages
18€50

4ème de couv'

Paris connaît une vague de crimes sans précédent. Une jeune secrétaire, un imam, un rappeur, un assassin, un voleur... Tous retrouvés égorgés. Aucun lien apparent, si ce n'est ce mystérieux message reçu par chacune des victimes quelques jours avant leur mort. La psychose s'installe. En haut-lieu on panique, on trépigne, on menace. Au 36 Quai des Orfèvres, en plein mois d'août, il ne reste guère que le commissaire Giovanni Dell'Orso, qui ne batifole pas sur les plages. En pleine déprime, il hérite donc de cette affaire qui s'avère particulièrement délicate. D'autant que, des bas-fonds de Paris aux arrondissements les plus chics, le tueur franchit progressivement toutes les limites. Y compris celles de sa folie meurtrière...

lundi 21 novembre 2016

"Charade" Laurent Loison (Nouvelles Plumes)





Y a-t-il des âmes sensibles parmi vous ? Normalement pas trop chez les lecteurs de thrillers mais, au cas où, voici un petit avertissement (pour la sauvegarde de vos nuits): passez votre chemin parce que ça va saigner et pas que ! J'ai le cœur bien accroché et pourtant je l'ai parfois eu au bord des lèvres ! Alors vous voila prévenus...

"Gore est un euphémisme indécent."

Au moins l'auteur est honnête, il nous prévient relativement rapidement ! Mais je n'avais pas attendu cet avertissement pour m'en apercevoir ! Et comme tout déboule à 200 à l'heure, les scènes à la limite du supportable reviennent assez régulièrement. Le gore pour le gore me dérange un peu personnellement, mais là je dois avouer que c'est plutôt pas mal pour le bien de l'intrigue (à défaut d'être pour le bien de nos nuits !) donc ça passe ! Comme ce livre est écrit avec beaucoup d'intelligence et de rigueur je me suis même régalée (enfin sauf pendant certaines scènes... Je parle dans la globalité de l'histoire) !

Des meurtres plus sordides les uns que les autres sont perpétrés à Paris (sadisme assuré, et assumé, par Laurent Loison, il ne nous épargne rien dans l'horreur...). Le 36 (quai des Orfèvres évidemment !) met son meilleur flic sur le coup, le spécialiste des affaires les plus sombres: le commissaire Florent Bargamont. Charge à lui, et à son équipe, de résoudre l'enquête du tueur à la charade et de le mettre au plus vite hors d'état de nuire... Inutile de vous dire que cela ne va pas être chose aisée. Surtout si l'on se retrouve dans une "guéguerre" de flics, quand l'un d'eux veut tirer la couverture vers lui...

Une construction originale...

Dans ce genre de thriller il n'est pas commun de connaître le dénouement avant même d'avoir lu le début. Un choix original de l'auteur donc. Même s'il ne nous révèle pas véritablement le nom de l'assassin ni les raisons des meurtres, il nous en apprend pas mal sur le final. Ou du moins c'est l'impression que l'on a... 

Je dois avouer que j'ai trouvé cela un peu déstabilisant au départ mais on s'habitue finalement assez vite et le suspens ne perd rien avec cette entrée en matière originale. Bien au contraire j'ai même envie de dire ! Car deux questions arrivent rapidement à l'esprit: "Comment ?" et surtout "Pourquoi ?". J'ai donc vu d'un autre œil ce qui m'avait légèrement déstabilisée et du coup c'est devenu un super atout pour la suite ! La tension n'en est que plus forte et l'intrigue y gagne en intensité.

Un premier roman réussi...

Les meurtres s'enchaînent à une vitesse effrénée. L'enquête piétine. L'assassin se joue des flics en leur infligeant, en plus de l'horreur, une énigme indéchiffrable, une charade pour le moins intrigante (et insoluble sans l'intervention de l'auteur)... Les rebondissements arrivent à point nommé et le final est étonnant, détonnant !

Pour un premier roman je suis assez surprise car j'ai trouvé des personnages bien campés, à la psychologie bien travaillée (il faut dire qu'il y a matière, surtout avec Florent !). l'intrigue est rondement menée et la tension va crescendo, comme on aime dans un bon thriller. Ce n'est pas forcément le livre parfait mais c'est de la bonne came ! Un petit bémol cependant: moins de scènes gores ça m'aurait aidé à mieux dormir (et l'histoire n'en aurait pas souffert pour autant à mon sens).

Une réussite donc qui mérite que l'on retienne ce nom: Laurent Loison. 

 et demi !



Editeur: Nouvelles Plumes 
425 pages
19€50

4ème de couv'

Il laisse derrière lui des cadavres de jeunes femmes atrocement torturées et de mystérieux messages. Ce cruel et terrifiant tueur en série est pourtant traqué par le meilleur flic du 36, le commissaire Florent Bargamont, et une brillante criminologue, Emmanuelle de Quezac.

jeudi 17 novembre 2016

"Aurore de sang" Alexis Aubenque (Robert Laffont - La Bête Noire)016)



Il y a un an, en parlant du premier opus "Tout le monde te haïra", j'ai dit un truc du genre "ça va vous sauter à la figure". Forcément, ce livre m'avait sauté en pleine tronche! Un vrai coup de cœur comme je les aime ! Inutile de dire donc que j'attendais beaucoup de cette suite... Déçue ou pas ? Lisez la suite et vous verez 😛

Nimrod / Tracy... Un duo toujours aussi efficace !

Pour ceux qui n'auraient pas suivi mes conseils l'an dernier et lu "Tout le monde te haïra", voici une petite info: il vient de sortir en format poche aux éditions J'ai Lu ! Sympa l'info non ? Cependant pas de panique pour ceux qui ne l'ont pas lu, vous pouvez aussi lire celui-ci indépendemment !!!

En ce qui me concerne le retour de Nimrod et Tracy, tant attendu, s'est merveilleusement bien passé ! Eh oui j'ai adoré ! Quelle joie de retrouver ce tandem: le flic borderline, abîmé par son enfance, et cette nana, mère au foyer, qui assure grave dans toutes les situations ! Je vous garantis qu'une fois de plus Alexis Aubenque ne les épargne pas dans les épreuves. Il leur fait affronter le pire et par là même met vos nerfs à fleur de peau. Inutile d'espérer dormir et lâcher ce livre ne serait-ce qu'un seul instant !

Une double intrigue pour un double "trip"...

"Chacun sa route, chacun son chemin" (inutile de me remercier pour la chanson dans la tête, c'est cadeau ! 😉)

Nimrod est contacté par son ex. Le fils de cette dernière semble avoir été enlevé par son père et être retenu dans une secte. Attention danger évidemment !
Quant à Tracy, elle doit enquêter sur la mort d'un homme retrouvé mort en forêt (cadavre un peu bouffé par les bébêtes d'Alaska !). Non moins dangereux comme enquête...

Mais que serait ce duo devenu quasi mythique pour moi s'il devait rester séparé ? Une sorte de Rick Hunter sans Dee Dee McCall ? Un Starsky sans Hutch ? Bref, impossible à imaginer ! Donc, même si les chemins sont séparés au départ, ils vont inévitablement se retrouver, ces deux là ne sont jamais vraiment loin l'un de l'autre ! Et l'alchimie devient vite contagieuse, au point de ne pas épargner le lecteur qui ne pourra que les "coller aux basques" dès le début. L'intrigue, ou plutôt les intrigues, vont vous scotcher sur votre canapé tant c'est flippant et... orgasmique ! Du grand, du très grand thriller !

Aurores boréales... Rêve ou cauchemar ?

Bienvenue en Alaska en pleine saison des plus belles aurores boréales du siècle ! Vous avez envie de rêver ? Eh bien c'est raté ! Passez votre chemin si c'est le cas parce que là c'est le cauchemar assuré. Quand White Forest est de nouveau sous les feux de la rampe ce n'est pas pour une promenade de santé...

On a droit à tout: secte, sexe, sang, drogue, meurtres... Rien ne vous sera épargné ! Et le plaisir dans tout cela n'en sera que plus intense !

Sans trop d'hémoglobine cependant, mais avec une tension réelle et palpable, Alexis Aubenque nous offre une fois de plus un thriller dont il a le secret: une merveille ! Ses personnages sont forts et travaillés en profondeur (surtout Nimrod dont la psychologie est poussée à l'extrême !). L'ambiance monte vite, au point d'atteindre rapidement des sommets vertigineux. Les intrigues sont parfaitement menées et atteignent un paroxysme inimaginable. Aucune fausse note à déplorer, aucun bémol qui viendrait entacher le tout. Bref, du tout bon (parfait) sur toute la ligne !

Même conclusion donc que pour "Tout le monde te haïra": 
"Tu prends une ligne de ce livre et t'es fichu ! Obligé de te shooter jusqu'à la dernière (ligne), et une fois terminé ? Eh oui, c'est le manque assuré, la crise d'angoisse, le cri du cœur : Alexis la suite viteeeeeeeeeeee !!!!" ! Surtout que là, sérieux, tu m'as grave énervée avec une fin pareille  ! 



Editeur: Robert Laffont
Collection: La Bête Noire (novembre 2016)
368 pages
20€

4ème de couv'


Même en Alaska, vous ne pourrez échapper aux démons du passé. 
En cette fin d'été, les aurores boréales du siècle ont commencé à apparaître dans le ciel de White Forest. À deux jours du pic lumineux, et alors qu'il s'apprête à réintégrer la police, Nimrod Russell voit revenir dans sa vie Judith Gibbons, une ex-petite amie. Le mari et le fils de cette dernière ont disparu sans laisser de traces...
Dans le même temps, le corps d'un homme est retrouvé à moitié dévoré par les bêtes en pleine forêt, non loin du chalet d'un milliardaire philanthrope. La lieutenante Tracy Bradshaw est chargée de l'enquête avec Nimrod. Elle va bientôt réaliser que l'enfer n'est pas qu'un mythe biblique...
Après Tout le monde te haïra, finaliste du prix polar en séries 2016, une nouvelle enquête de Tracy Bradshaw et Nimrod Russell. 

" Le plus américain des auteurs français ! " Jean-Edgar Casel, librairie La Griffe noire, Saint-Maur.
" Alexis aubenque explore les noirceurs dissimulées au fond de l'âme humaine. " Page des libraires, Marc Rauscher, librairie Majuscule Birmann, Thonon-les-Bains

lundi 14 novembre 2016

"La musique des ténèbres" Eric Bony (City Editions)



Ou le retour de Thomas Cazan... 

J'ai découvert Thomas dans le précédent opus de l'auteur "Le tombeau du diable" et c'est avec délectation que je l'ai suivi dans cette nouvelle aventure ! En effet ce mec est plutôt sympathique ! Bien que journaliste pour un magazine qui traite de tout ce qui peut être surnaturel, il reste rationnel (enfin un peu) et se refuse à devenir un charlatan qui écrirait n'importe quoi pour vendre un papier. Et pourtant il se retrouve une fois de plus embarqué dans une histoire qui n'a rien de tout à fait conventionnel, ni même rien de rationnel (et pourtant tout n'est pas si faux si l'on en croit l'auteur...)... Étrange serait le mot qui conviendrait le mieux à cette histoire...

Un thriller ésotérique mais pas trop...

Eric Bony écrit là son deuxième thriller ésotérique mais il le fait de façon simple, comme la première fois. Attention j'ai bien dit simple, pas simpliste ! Ok on part du XIVème siècle et de sa chasse aux sorcières, on revient rapidement à nos jours avec ce "chant de la sorcière" (qui est des plus intrigants...), mais l'auteur ne nous perd pas dans des époques différentes, avec des mots simples il nous mène par le bout du nez (et des nerfs) à travers une course contre le temps, jalonnée de cadavre et d'horreurs diverses...

Le côté ésotérique est présent mais pas omniprésent. Les personnages et l'intrigue ne se retrouvent pas écrasés par un mysticisme trop envahissant. Il y a la juste dose, ni trop ni pas assez, et c'est ce qui fait la force de ce roman !

Un livre sans répit...

Dès le départ les scènes s'enchaînent sans le moindre répit. Les morts et l'enfer pour les personnages se succèdent sans relâche pour le plus grand plaisir du lecteur qui se laisse guider de façon machiavélique, en apnée tout au long des pages. Parfois un manque de crédibilité se fait sentir (et pourtant !!!) mais si au final tout s'éclaircissait ? 

Le fait est cependant que pour lutter contre une poignée de pseudo savants fous qui veulent mettre au point une arme redoutable, Thomas et sa nouvelle coéquipière improvisée vont devoir tout mettre en œuvre pour les en empêcher. Quitte à risquer leur propre vie...

Un plus indéniable...

Dans le premier opus j'avais déploré un certain manque de surprise, ce qui est dommageable à un bon thriller. Avec ce second roman Eric Bony a rectifié le tir et nous offre un roman bien plus abouti ! Bravo !

Quant à ses personnages ? (Point primordial en ce qui me concerne pour faire un bon roman). Ils sont bien campés, attachants ou pas, c'est selon ! Les gentils sont totalement gentils (ou pas...), les méchants sont atrocement méchants (ou pas...), et tous ont une vraie personnalité bien travaillée. 

L'intrigue est bien menée. Le suspense et la tension se battent la priorité tout au long du roman. Ça vous prend aux tripes, vous met parfois le cœur au bord des lèvres et vous entraîne vers un aller simple pour l'enfer ! Une belle réussite qui attend juste confirmation avec un troisième roman (enfin là il s'agit juste d'un souhait, on ne me souffle rien dans l'oreillette à ce sujet là... A moins que...😉)

Petite précision: il n'est pas nécessaire d'avoir lu "Le tombeau du diable" avant d'appréhender "La musique des ténèbres", il peut parfaitement se lire comme un "one-shot".




Éditeur: City Édition (Août 2016)
351 pages
18€90

4ème de couv'



Un scientifique se jette par la fenêtre de son appartement parisien. Sur son torse, on découvre des lettres gravées à l'encre sanglante, un message destiné à Thomas Cazan, le journaliste spécialisé dans les affaires étranges. Au même moment, un autre chercheur est retrouvé mort devant l'immeuble où habite sa fille Agnès. Ce vieil excentrique, mis au ban de la communauté scientifique, s'était toute sa vie passionné pour une ancienne partition de musique qui aurait le pouvoir de tuer... C'est le début d'une étrange aventure pour Thomas et Agnès qui décident de collaborer pour lever le voile sur les circonstances de ces morts tragiques et mystérieuses. Une enquête au cours de laquelle sociétés secrètes, multinationales et scientifiques sans scrupules n'hésiteront pas à faire couler le sang pour s'approprier le secret de la "musique des ténèbres"...

vendredi 11 novembre 2016

"Les âmes rivales" René Manzor (Pocket)



Comment ça je vous ai déjà parlé de René Manzor il n'y a pas longtemps ? Bon ok, mais je vous en reparle quand même ! Son premier roman "Les âmes rivales" vient de sortir chez Pocket et je vous garantis qu'une fois encore il serait dommage de passer à côté ! Parce que dans un genre différent c'est aussi un coup de cœur !

Lire deux livres coup sur coup d'un même auteur peut s'avérer être un peu dangereux (risque de comparaison, risque de déception après un coup de cœur énorme pour "Dans les brumes du mal"). Mais comme je suis une nana qui aime le risque j'ai foncé quand même ! Et devinez quoi ? Ô miracle (attention le miracle n'est pas dû à une intervention divine mais au talent de l'auteur) ! J'ai encore une fois Adoré !

Un premier roman ? Non sérieux ? Vous êtes sûr ?

Je suis partie dans cette aventure en me disant que je ne devais surtout pas faire de comparaison. Je lisais un premier roman et ne devais pas l'oublier. 

Pour la comparaison aucun risque vu que ce n'est pas du tout le même genre de livre, on est ici dans une sorte de thriller qui n'en ai pas vraiment un, dans un roman fantastique qui a des allures thriller plutôt, voire même bien plus que cela...

Quant au fait que ce soit un premier roman j'ai... comment dire ? Pas un doute vu que c'est un fait avéré, mais pourtant la sensation que René Manzor a fait cela toute sa vie: écrire ! Evidemment c'est bien ce qu'il a fait, mais il écrivait pour le cinéma, pour la télé, et c'est bien différent de se retrouver seul face à des pages blanches dans lesquelles on a le droit de mettre tout ce que l'on veut sans avoir de directives ! Eh bien pour un premier exercice il s'en sort avec brio ! Rares sont les premiers romans aussi aboutis qu'il m'ait été donné de lire !

Un mélange de genres...

Comment classer ce livre ? Impossible ou presque ! On a bien quelques codes du thriller (promis le suspense il vous en offre à la pelle ! Les frayeurs aussi !), on a également quelques codes du roman fantastique (des âmes qui traversent les siècles et prennent possession de différents corps vous appelez ça comment vous ?), mais on est surtout dans une magnifique aventure romanesque où l'Amour domine. Il est présent dans chaque ligne, presque dans chaque mot... 

C'est certes parfois assez terrifiant mais c'est si beau ! L'Amour au-delà du temps et de l'espace, au-delà des siècles et des lieux... Mais la rivalité est là et bien là: une femme pour deux hommes, c'est juste impossible ! Et c'est là que tout devient effrayant pour le lecteur...

Un livre magique ! Un livre splendide ! 

Je ne vais pas m'évertuer à vous raconter un peu l'histoire, la 4ème de couv' le fait bien mieux que moi:
"L'ultime duel de deux âmes rivales lancées à la poursuite de la même femme."
Voilà, vous connaissez le sujet ! Et je vous garantis que sur les deux âmes une est prête à tout pour conserver son âme sœur, en faire sa propriété absolue et inaliénable. C'est donc de là que part le côté thriller. Tuer n'est pas interdit pour Jahal lorsqu'il s'agit de garder Cassandre pour lui seul... Suspense et tension seront vos alliés du début à la fin !

Ce livre est une pépite, un petit bijou littéraire et je ne peux que vous recommander de filer rapidement chez votre libraire préféré pour l'acheter !




Editions: Pocket (octobre 2016)
384 pages
6,95€


4ème de couv'


La Nouvelle-Orléans, 1975. Dans la pénombre de l'église, une fillette supplie le prêtre de l'ai-der : un homme étrange qui se dit son ami la suit partout, mais elle est la seule à le voir, personne ne la croit ! Elle s'appelle Cassandre, elle est terrifiée, et le prêtre ne trouve pas les mots... la fillette s'enfuit. Dix ans après, à New York, quand Cassandre tombe follement amoureuse, la peur revient : le fantôme qui la hante depuis son enfance n'acceptera jamais de rival...

lundi 7 novembre 2016

"La vallée des ombres" Xavier-Marie Bonnot (Belfond)




Ceux qui me connaissent bien savent que le roman noir n'est pas ma came de prédilection et pourtant je fais parfois des exceptions, surtout quand il s'agit d'un auteur dont je connais et apprécie la plume. Xavier-Marie Bonnot fait partie de ces auteurs depuis que j'ai lu l'excellent "La dame de pierre" donc je fonce ! Et le résultat en vaut la peine !

Le retour dans la vallée...

"J'ai peur.J'ai toujours eu peur. C'est peut-être pour cela que je suis dangereux."
René assiste en direct à la mort de son frère. Traumatisme. Aucune réaction pour le sauver. Peur ? Sans doute... Suite à ce drame, René quitte son village natal pour n'y revenir que vingt ans plus tard. Vingt ans passés dans la Légion vous change un homme... Serait-il revenu pour venger son frère ? Certainement. C'est en tout cas ce que l'on comprend dès le début, ce que l'on imagine, voire ce que l'on espère ...

Mais ce livre n'est pas une simple histoire de vengeance. L'auteur nous plonge dans le monde ouvrier de la fin des années 80. Cette période si sombre où le chômage commence à pointer le bout de son nez dans le milieu ouvrier. Il nous offre un récit noir, tragique souvent, sans espoir toujours, et je vous garantis que cela vous prend aux tripes !

Des ombres effrayantes...

Quand le passé remonte en pleine tronche, comme c'est le cas pour René, tout n'est pas rose ! Oh oui il y a la belle Samia, l'amour de sa vie, qui nous livre de beaux souvenirs, des bons moments passés avec son meilleur ami Brahim, mais à ces souvenirs s'ajoutent les moments terribles du passé... On est vite plongé dans le drame d'une vie. Vous dire qu'on se régale serait en parfait décalage avec le récit, mais on tourne les pages avec frénésie pour savoir, comprendre, vibrer avec le personnage principal, on est souvent mal à l'aise mais ce n'est que du tout bon. Le dérangeant a parfois des vertus intéressantes: on réfléchit à une époque, on en tire le meilleur, mais souvent aussi le pire des enseignements selon comment il est conté. Et Xavier-Marie Bonnot a un véritable talent pour vous conter une histoire, si noire soit-elle !

Amour. Haine. Rancœur. Vengeance. Voici les maîtres mots de ce récit prenant, envoûtant, addictif ! Et quand la mémoire vous joue des tours, le danger n'est jamais très loin...

A lire. Indubitablement. C'est sombre et triste, mais également fort et très bon ! Le passé va vous engloutir, vous submerger et le vide au final sera immense...

Pour découvrir un peu mieux ce roman (et l'acheter ;-)) suivez le lien... Site Belfond


Editions: Belfond (novembre 2016)
304 pages
18€

4ème de couv'


René Vasseur est une machine, un être au cuir épais qui a fait la guerre, qui a changé de nom. René Vasseur est un légionnaire. Après vingt ans d'absence, la haine au cœur, il revient dans son village natal, au fond d'une vallée industrielle dévastée par la crise. Peu à peu, surgissent les ombres du passé : la femme qu'il a aimée, l'ennemi d'enfance devenu flic, l'ami qui a basculé dans le grand banditisme, son père, ancien patron de la CGT locale, tyrannique et désabusé... Et le drame qui a bouleversé sa vie : la mort de son frère, Rémy, dix-huit ans, assassiné lors des grèves de décembre de 1986. 

René est-il venu venger son frère ? Pourquoi ne l'a-t-il pas secouru alors qu'il en était capable ? Pourquoi a-t-il rejoint la Légion ? 
J'ai peur. J'ai toujours eu peur. C'est peut-être pour cela que je suis dangereux.

vendredi 4 novembre 2016

"Dans les brumes du mal" René Manzor (Calmann-Lévy)



Je ne vais pas vous prendre en traître donc j'annonce la couleur de suite: ce livre est une VRAIE TUERIE !!! Un thriller comme je les aime, comme je les ADORE, pardon ! Un coup de cœur énorme !!!

Un thriller pas comme les autres ?

Clairement !

Des mères meurent. Des enfants disparaissent. Simple comme intrigue, classique même me direz-vous. Alors pourquoi ce livre sort-il du lot ? Tout simplement grâce à la magie de la plume de l'auteur, d'un scénariste dans l'âme... Au delà du thriller c'est quasiment un conte qu'il nous offre !

N'oublions pas qu'avant d'être un auteur connu, et reconnu, René Manzor est avant tout réalisateur et scénariste (je me souviens encore de ce film avec Delon qui a marqué mon enfance, "Le passage", c'est pour dire !). Est-ce la raison pour laquelle il insuffle une dimension si intense à ce livre ? A moins qu'il ne soit tout simplement un génie... 

En tout cas les faits sont là: ce roman on ne le lit pas, on le vit. Les images on les voit. Les scènes on les ressent. Les personnages existent réellement en nous. C'est presque un film qui s'offre à nous tant le tout est visuel, on a même les mangroves sous nos yeux... Je n'irai pas jusqu'à dire que ce livre est parfait (je préfère laisser encore de la marge à l'auteur !) mais on n'est pas bien loin de la perfection dans le domaine du thriller, croyez moi !

Une frontière infime entre passé et présent...

Dahlia est profileuse pour le FBI. Mais Dahlia est également la tante et la marraine de Tom, le dernier enfant disparu. Seulement Dahlia a souffert dans son enfance (c'est le moins que l'on puisse dire !), au point de fuguer et de quitter la Caroline du Sud et sa famille à tout jamais... Mais quand il s'agit de sauver la vie de son neveu, elle ne peut que revenir sur les lieux de cette enfance si difficile pour enquêter. Enfin s'imposer dans l'enquête de Nathan, un vieil ami de la rue...

A partir de là son passé lui revient en pleine figure ! Et si ce passé si troublant, si tragique, était la source de ces meurtres aux rituels vaudou ? Et si ces disparitions d'enfants étaient liées à des agissements morbides survenus vingt-trois ans plus tôt ? Une seule solution pour Dahlia: foncer tête baisser et affronter ses vieux démons...

" On n'échappe pas à ses racines, on s'en nourrit."

Une intrigue "toile d'araignée"...

Dès les premières lignes René Manzor tisse autour de vous, pauvre lecteur prisonnier, une toile de laquelle il est impossible de s'extirper ! Telle une araignée méticuleuse, il vous emprisonne dans ses pages, dans son histoire  aux multiples ramifications, au même titre que ses enfants perdus. Entre secte diabolique (je sais, pléonasme !), enlèvements troublants, rituels vaudou, vous ne saurez où donner de la tête. Pris dans une spirale infernale point d'autre possibilité que de foncer vers la fin pour pouvoir reprendre son souffle ! 

Et côté rapidité de lecture, comptez sur René pour vous aider ! Le rythme il l'a mis sur toute la ligne ! Ça coule, ça roule, ça déboule (et ça détruit un peu au passage d'ailleurs, mais dans le bon sens du terme...) ! Aucun temps mort, aucun répit pour le lecteur. Puissant et intense du début à la fin, avec une franche montée d'adrénaline sur un final aussi grandiose qu'inattendu !

Ce livre est LE livre de la mort qui tue ! Oui je sais, pas très français mon truc, mais je m'en fiche, c'est ma chronique et je dis ce que je veux ;-) ! Foncez, c'est tout simplement jouissif !





Éditions: Calmann-Lévy (octobre 2016)
395 pages
20€


4ème de couv'


La mère de Tom est morte. Et Tom a disparu.

Tom, mais aussi John, Michael et Lily. À chaque fois, un enfant est enlevé et sa mère assassinée.
Dahlia Rhymes, agent du FBI spécialisée dans les crimes rituels, s’invite dans l’enquête. Bien que Tom soit son neveu, elle ne l’a jamais vu car elle a rompu toute relation avec sa famille depuis vingt ans. Il aura fallu ce drame pour la ramener vers les brumes inquiétantes de sa Caroline du Sud natale.
En retrouvant les marais et les chênes séculaires, Dahlia retrouve aussi Nathan Miller, un ancien gamin des rues devenu un des meilleurs flics de Charleston. Ensemble, ils se lancent à la recherche des enfants perdus, sans autre indice que le fragile témoignage d’un jeune voisin : pour lui, Tom a été la victime d’une malédiction vaudou, car il a vu rôder autour de sa maison un shadduh, une ombre.
Une ombre qui a peut-être englouti les enfants à jamais.

mercredi 2 novembre 2016

"Le cri" Nicolas Beuglet (XO Editions)



Bluffant !!!
Sur fond d'expériences tendant à prouver l'impensable, de vieux dossiers classés par la CIA, voici un thriller palpitant qui vous prend aux tripes et vous glace le sang. Impossible d'en sortir indemne et sans questions....

Une intrigue forte...

Pour bien démarrer le côté flippant, l'auteur place le début de son intrigue dans un hôpital psychiatrique des plus sordides. Un patient y est mort étranglé... Suicide ? Meurtre ? Quelle que soit la raison, dès le départ on a l'impression d'entendre "Le cri" du défunt, ce fameux cri qui va vous poursuivre tout au long de l'histoire. Ce roman, à travers un cri quasi inimaginable pour nos petits cerveaux humains, va vous pousser dans vos derniers retranchements, vous confronter à la peur primale, ultime, cette peur qui hante un peu chacun d'entre nous quand on y pense: qu'y a-t-il après la mort ? Existe-t-il quelque chose avant la naissance ?

L'enquête de Sarah ne va bien évidemment pas s'arrêter à déterminer les causes de cette mort étrange mais la propulser bien au delà de cet hôpital norvégien, bien au delà de ce qu'elle aurait pu imaginer. Ses recherches vont la mener sur les chemins troubles tracés par le Mal absolu depuis des décennies...

Un livre sans répit...

Nicolas Beuglet "attrape" son lecteur dès les premières lignes et ne le lâche plus d'un iota jusqu'à la fin ! Ce livre ne laisse aucun répit, aucun moyen de respirer, tant la tension est énorme, le suspense puissant et l'intrigue à la limite du supportable parfois.

Ça file à 200 à l'heure, le grand frisson est assuré (surtout quand on imagine que l'auteur s'est basé sur "des découvertes et des événements réels" !). Les bases sont excellentes et le tout prend vite une tournure d'une efficacité redoutable !

Un livre, des personnages...

Je le répète souvent mais que serait un livre sans des personnages forts ? Une histoire parmi tant d'autres qui aurait du mal à sortir du lot... Or là on a tout, une bonne intrigue et des personnages au top !

Sarah et Christopher, par leur force, leur fragilité, leur humanité, vont vous amener au delà de ce qui est humainement envisageable.... Les suivre est une aventure prenante et passionnante ! Palpitant de A à Z !

Dans ce thriller à la fois fascinant et effrayant, Nicolas Beuglet va vous emmener loin, très loin ! Etes-vous prêts à le suivre ? Moi je l'ai fait et j'en ressors toute flagada ! Un conseil, faites comme moi, vous ne le regretterez pas !




Editeur: XO Editions
494 pages 
19€90

4ème de couv'


Hôpital psychiatrique de Gaustad, Oslo. À l'aube d'une nuit glaciale, le corps d'un patient est retrouvé étranglé dans sa cellule, la bouche ouverte dans un hurlement muet. Dépêchée sur place, la troublante inspectrice Sarah Geringën le sent aussitôt : cette affaire ne ressemble à aucune autre... 

Et les énigmes se succèdent : pourquoi la victime a-t-elle une cicatrice formant le nombre 488 sur le front ? Que signifient ces dessins indéchiffrables sur le mur de sa cellule ? Pourquoi le personnel de l'hôpital semble si peu à l'aise avec l'identité de cet homme interné à Gaustad depuis plus de trente ans ? 

Pour Sarah, c'est le début d'une enquête terrifiante qui la mène de Londres à l'île de l'Ascension, des mines du Minnesota aux hauteurs du vieux Nice. 

Soumise à un compte à rebours implacable, Sarah va lier son destin à celui d'un journaliste d'investigation français, Christopher, et découvrir, en exhumant des dossiers de la CIA, une vérité vertigineuse sur l'une des questions qui hante chacun d'entre nous : la vie après la mort... 

Et la réponse, enfouie dans des laboratoires ultrasecrets, pourrait bien affoler plus encore que la question !