Une vie dans des pages

mercredi 29 avril 2015

"Le baiser de Jason" Laurent Scalese (Belfond)



En immersion totale dans le milieu des narco-trafiquants...

Cette fois-ci ce n'est pas une mais deux plongées que je viens de m'offrir dans l'univers de Laurent Scalese !!! Tant qu'à faire, autant ne pas se contenter de l'auteur, et foncer aussi avec le scénariste ! Cela permet de changer un peu ma façon d'aborder les choses...
 
Première plongée: "Le baiser de Jason"
 
Seconde plongée: "La taupe", téléfilm diffusé en 2006 sur TF1 avec la splendide et talentueuse Ingrid Chauvin, et la non moins belle Linda Hardy.
 



Deux plongées donc dans le milieu de la drogue...

Comment ne pas faire un parallèle entre ce livre et ce téléfilm ?

Il est absolument impossible de ne pas établir une corrélation entre ces deux œuvres !
 
D'une part parce que l'une découle de l'autre: "Le baiser de Jason" ayant conduit Laurent dans le milieu de l'audiovisuel, il est même l'élément déclencheur du scénario de "La taupe".
 
D'autre part parce que les trames sont assez similaires: trafic de drogue à grande échelle, meurtres et, dans les deux cas, un flic ripoux. Deux enquêtes donc qui, bien qu'étant totalement différentes, ne sont pas si éloignées l'une de l'autre.

Un livre scénarisé, un scénario romanesque...

Un livre dans la pure lignée des thrillers de l'auteur...
 
Tout commence par le meurtre et l'éventration d'une "passeuse" de drogue. Un meurtre signé Jason, le maître incontesté des dealers parisiens, ennemi juré d'Éric Vidal, flic au fameux 36 Quai des Orfèvres. Vidal fera tout pour l'arrêter, quitte à se mettre en danger, lui mais aussi ses proches !
 
Dire que ce livre ressemble au scénario d'un excellent film policier n'a rien de surprenant quand on voit les suites qu'il a engendrées... Ça va à cent à l'heure, du non stop qui ne laisse aucun répit !
 
Le lecteur n'est absolument pas épargné une fois de plus ! Violence, suspense, montées d'adrénaline, tout y est pour faire de ce livre une véritable pépite (eh oui, encore ! Ça en deviendrait presque lassant si ce n'était pas aussi bon...). En grand manipulateur machiavélique qu'il est, Laurent nous offre une fin totalement inattendue, comme à son habitude, et j'en reste bluffée !
 
Quant au scénario de "La taupe"...
 
Je suis une inconditionnelle d'Ingrid Chauvin, une actrice magnifique et talentueuse ! Quand on ajoute donc comme ingrédient un scénario de Laurent Scalese, je ne pouvais qu'adhérer !
 
Sandra Longo (alias Ingrid Chauvin), intègre les douanes de Bordeaux. Flic à l'Inspection des Services, elle a pour mission de trouver la taupe qui rencarde un gros trafiquant de drogue. En parallèle, Laure (alias Linda Hardy) a infiltré le milieu dudit trafiquant. Chacune va se mettre en danger à tour de rôle dans ce polar haut en couleurs.
 
Pourquoi cela ferait-il un excellent roman ? Parce qu'au delà de l'enquête, il y a aussi l'amour et une envie froide de vengeance pour Sandra, dont la sœur est morte d'une overdose, bref, tous les ingrédients qui feraient un livre captivant et qui font un très bon téléfilm !
 
Il y avait la frensh touch, maintenant il y a la Scalese touch...
 
Comme on ne se lasse jamais de tomber dans les griffes de Laurent, on aime aussi tous ses clins d'œil ! Ils sont un peu plus nombreux dans "Le baiser de Jason" (normal, la liste des romans s'allonge)! Certes l'enquête est menée par Vidal,  mais on croise Élie Sagane tout au long du récit (héros de son premier roman "Le samouraï qui pleure", il deviendra aussi celui du fabuleux "Le sang de la mariée" ). Et quelques personnages secondaires, héros des précédents romans, font aussi leur come back... 
 
C'est ici que Laurent devient totalement machiavélique !!! Il arrive à faire "revenir" l'un de ses plus monstrueux meurtriers. Cependant tout se fait dans la subtilité car il est un peu difficile de s'en apercevoir, à moins d'avoir une excellente mémoire (ou d'avoir lu récemment le livre en question...). C'est ici aussi que je mettrais un petit bémol (tout petit hein, et qui n'engage que moi...): j'aurais bien vu ce personnage reprendre un peu le devant de la scène ! Ce retour en première ligne je l'ai même attendu jusqu'à la dernière page, surtout quand Legac a fait une petite apparition ! Mais je me dis que ce n'est que partie remise (là je te lance un véritable défi Laurent...).
 
Et la fameuse  "Scalese touch" dans "La taupe"  ? Eh bien oui, elle y est ! Là aussi il y a un clin d'œil ! Quand un cargo transportant de la drogue s'appelle Janus, on sent bien la touche de l'auteur, même dans un film...
 
Un livre totalement addictif... Un téléfilm carrément captivant...
 
Comme à chacune de mes lectures , je n'ai pas pu lâcher ce livre ! Les personnages, toujours aussi travaillés, sont attachants, le style juste énorme tant il est puissant, et le tout un régal à chaque page !


Manipulée du début à la fin je ne peux que dire WAOUHHH !!! A lire assurément, comme tous les Scalese !

 

Quant à "La taupe" tout file aussi à une vitesse grand V, avec des dialogues "choc". C'est fort, c'est direct, c'est rythmé à souhait, bref je veux voir "La taupe 2" !

 
Dans les deux cas "j'achète" !!!
 
Je ressors de cet univers encore une fois un peu chamboulée: ravie et un peu triste à la fois (que ce soit terminé), enfin pour un temps parce que j'en redemande ;-)
 
 


 
4ème de couv'
 
Une enquête menée sur un rythme explosif dans les arcanes du 36, quai des Orfèvres.

 La " Grande Bleue ", la plus ravageuse des drogues, vient de faire une nouvelle victime. Eric Vidal, commissaire au quai des Orfèvres, sait que le crime est signé Jason, son pire ennemi. Un trafiquant sans foi ni loi qui sévi dans les milieux branchés de la capitale, et qui demeure insaisissable. Dès que Vidal tient une piste, Jason élimine systématiquement les témoins. Cette capacité à anticiper les actions de la police intrigue le commissaire autant qu'elle l'inquiète : le criminel aurait-il des accointances avec sa brigade ? Les informations confidentielles filtrent de manière incompréhensible, les meurtres se succèdent, et la réputation des Stups est menacée...


 Prêt pour un face-à-face mortel avec un véritable maître de l'illusion et du piège, Vidal ne réalise pas que ses équipiers et la femme qu'il aime sont en danger...

" Les Anglo-Saxons sont les maîtres incontestables du roman policier. Pour notre plus grand plaisir, un Français paraît capable de leur tailler des croupières : Laurent Scalese. "



Synopsis du téléfilm
 
Des douaniers ont effectué une importante saisie d'héroïne. Le chargement a été transporté dans le dépôt des douanes de Bordeaux. Ce butin a attisé la convoitise de voyous, qui ont réussi à voler la drogue. Les truands ont tué deux policiers pendant l'opération. L'Inspection des Services envoie le commandant Sandra Longo sur place pour enquêter sur les circonstances du drame. Depuis que sa sœur est morte d'overdose, elle a déclaré la guerre aux trafiquants de drogue, qu'elle traque sans relâche. Elle mène donc cette enquête avec acharnement et finit par découvrir qu'une taupe a infiltré les douanes et renseigné les voleurs sur l'emplacement de l'héroïne...
 

jeudi 23 avril 2015

"L'ombre de Janus" Laurent Scalese (Pygmalion)


 
 
Quand on "tient" un excellent auteur, que chaque lecture devient un moment magique, on n'a aucune envie de le "lâcher" ! Cette sensation je l'ai déjà vécue avec Franck Thilliez (toute son œuvre dévorée en un temps record et sans temps mort). C'est avec un autre membre de La Ligue de l'Imaginaire que je réitère l'expérience. Et, cette fois, je repars à la conquête d'un livre ! En effet c'est la seconde fois que je lis "L'ombre de Janus", une première pour moi de reprendre un livre ! Il me fallait du lourd, je savais que celui-ci avait été un moment fort il y a quelques années mais j'en avais oublié l'intrigue (et, chose la plus importante, j'avais surtout oublié qui était l'assassin ! Qui était Janus ?).
 
Je pensais que reprendre un livre était une chose risquée, pas de sentiment de découverte, juste de redécouverte. Eh bien non, c'est même tout le contraire ! J'ai redécouvert certes le récit, avec un petit goût de déjà vu (déjà lu), mais j'ai pris du plaisir à noter des détails qui m'avaient échappés la première fois, et l'intensité de cette lecture a été la même que si elle avait été une première...
"D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été attiré par les ténèbres."
Un point de départ qui laisse présager du pire, et le pire je vous le certifie ! 

Un point de départ très fort...

Quand le préfet veut dissoudre le programme "Avalanche", destiné à élucider les crimes les plus violents, c'est tout le travail du commissaire Legac qui s'écroule. Mais c'est sans compter sur l'arrivée de Janus dans la capitale... Non seulement il tue des femmes, mais il les mutile. Et quand il prend contact avec Legac, "Avalanche" ne peut que repartir !
 
Un thriller basé sur la dualité...
 
Janus... Dieu aux deux visages... Le Bien. Le Mal. L'avenir. Le futur. Ou est-ce encore plus compliqué que cela ?
Et ce n'est pas par hasard que le tueur se nomme lui même Janus en signant ses crimes. Tout comme ce n'est pas un hasard s'il décide de jouer un jeu machiavélique avec Legac en lui envoyant des énigmes destinées à sauver les futures victimes... ou pas...
 
Une enquête mais deux flics pour la mener.
Le commandant Favreau, plutôt antipathique, est le premier à travailler sur ces meurtres. Quand sa hiérarchie lui impose un travail en duo avec le commissaire Legac, plutôt attachant, il n'accueille pas la nouvelle de gaieté de cœur. Pourtant la collaboration devient vite inéluctable et une véritable chasse à l'homme débute ! Laurent nous entraine dans une véritable spirale infernale, qu'il mène, une fois de plus de main de maître.
 
Un thriller savamment dosé...
 
Tout est effectivement savamment dosé dans ce récit: meurtres, enquête, suspense qui monte crescendo, rien n'est laissé au hasard ! Et le lecteur perd plus d'une fois son latin (oui, celle-ci était facile avec un assassin qui se nomme Janus...) dans cette intrigue qui va de rebondissements en rebondissements, de fausses pistes en certitudes pour le moins incertaines...
 
Violent certes, mais aucune violence n'est gratuite, tout trouve parfaitement sa place et s'intègre à merveille dans ce récit captivant !
 
Une marque de fabrique...
 
Dans chacun de ses livres, Laurent attache une importance capitale à la psychologie et au développement de ses personnages, une fois encore il excelle dans ce domaine. Des personnages principaux aux personnages secondaires, tous sont parfaitement décrits. On a l'impression de les connaître depuis toujours, au point même de s'attacher à certains, de les toucher du bout des doigts...
 
La petite touche en plus, c'est quand on "croise" le personnage d'un autre roman de l'auteur, comme ça, au fil d'une page... Des petits clins d'œil sympathiques et singuliers...
 
Quant à la fin, là aussi il y a une vraie marque de fabrique: insoupçonnable, machiavélique et tordue à souhait !
 
Un nouvel uppercut...
 
Trois livres en moins d'un mois, trois claques ! Je ne suis pas totalement maso donc je vais faire une petite pause avant d'ouvrir le prochain (qui sera sans doute "Le baiser de Jason")...
 
Un conseil ? Attention à "l'effet Scalese" ! Il est dangereux car il provoque un fort risque d'addiction ! Un thriller juste impossible à lâcher ! Du grand art ! De la haute voltige ! Un véritable page turner "énormissime" !!!
 
 
 
 
4ème de couv'
 
Le corps mutilé d’une jeune femme est retrouvé dans son appartement. L'’assassin lui a coupé la langue et a signé en lettres de sang sur sa peau : Janus. Versailles est sous le choc. Peu de temps après, un deuxième crime est commis. L’e'nquête, confiée à deux hommes qui se détestent, le commissaire Legac et le commandant Jacques Favreau, piétine. Un troisième meurtre se produit. L’'atmosphère s’alourdit d'’autant plus que le fou se met à narguer le commissaire en lui adressant des charades aussi perverses que démoniaques. Cet étrange comportement déroute les spécialistes des tueurs en série : le meurtrier paraît manipuler les enquêteurs comme des pions sur un échiquier.
 

samedi 18 avril 2015

Interview "5 minutes dans la vie de Laurent Scalese"


 
 
Après mon coup de cœur pour "La voie des âmes" et une lecture passionnante avec "Le sang de la mariée", je ne pouvais qu'avoir envie de donner la parole à Laurent, qui a gentiment accepté de se prêter au jeu de l'interview ! Merci à toi pour la sincérité de tes réponses !
 
Beaucoup de gens te connaissent à travers tes livres et la série "Cherif", peux-tu te présenter un peu plus ?
 
Après l’obtention d’un bac B et une année en BTS Action Commerciale, j’ai effectué mon service militaire dans l’armée de l’air. Un très bon souvenir, peut-être un des meilleurs de ma vie, pourtant j’angoissais à l’idée d’y aller. Ensuite, j’ai beaucoup travaillé en tant que vendeur dans des boutiques de prêt-à-porter, un peu partout, dans des quartiers chics et populaires. À la fin des années quatre-vingt-dix, j’ai monté ma propre affaire, un magasin bio. À sa fermeture, un an plus tard, j’ai décidé d’essayer de faire ce que je voulais vraiment faire dans la vie : écrire des romans. Je me suis lancé. Fin 1998, j’ai posté le manuscrit de mon premier polar, « Le Samouraï qui pleure » – initialement intitulé « Le sang du dragon », le livre était un sacré pavé, il faisait plus de sept cents pages ! – à une trentaine de maisons d’éditions. J’ai signé avec le premier éditeur qui a répondu favorablement, Pygmalion, une filiale de Flammarion, une semaine plus tard. L’aventure pouvait commencer !
 
On parle beaucoup en ce moment de "La voie des âmes" qui remporte tous les suffrages (coup de cœur pour moi). Qu'est-ce qui fait à ton avis que ce livre remporte autant de succès ? Le fait que tu aies tout mis de toi dedans ?
 
Je pense que si un auteur est sincère et honnête dans sa démarche, s’il prend le temps de bien faire les choses, s’il travaille sans relâche, s’il livre l’ouvrage le plus abouti possible, il a toutes les chances d’attirer l’attention, d’un éditeur d’une part, des lecteurs d’autre part. Avant de commencer l’écriture de « La voie des âmes », je me suis juré de ne rien laisser passer, d’aller au bout de ma démarche, de soigner l’histoire, le style, et surtout de donner vie à des personnages si profonds, si familiers, si intenses qu’ils toucheraient les lecteurs, d’une manière ou d’une autre. Oui, on peut dire que j’ai tout donné. Pour la première fois depuis que j’écris, je suis pleinement satisfait du résultat, parce que je m’en suis tenu à la vision que j’avais au départ, coûte que coûte.
 
Il s'est passé 6 ans entre "La cicatrice du diable" et "La voie des âmes", rassure-nous, tu ne vas pas attendre aussi longtemps pour sortir ton prochain livre ? D'ailleurs si tu as une petite info sur ce dernier...
 
Non, ce ne sera pas aussi long, promis. Je suis en train d’écrire le prochain roman, un polar, dont le concept est juste génial. Le héros sera un flic spécial, plus je passe de temps en sa compagnie, plus je l’aime. Il y aura des clins d’œil puisqu’il croisera des personnages de mes autres romans. En dire plus serait un sacrilège. 
 
Chaque fois qu'on ouvre l'un de tes livres c'est la surprise, tu balades tes lecteurs entre polars, thrillers sanglants et maintenant thriller fantastique... Comment fais tu pour passer d'un genre à l'autre avec autant de talent et de facilité ?
 
J’ai toujours eu la hantise d’écrire le même livre toute ma vie. Une angoisse terrible. Chaque fois que je me lance dans la rédaction d’un roman, je souhaite explorer de nouveaux territoires, aller plus loin, progresser, apprendre. Stagner, reproduire les mêmes schémas, ou des schémas approchants, ne m’intéresse pas. Surtout, j’ai envie que mes personnages évoluent en même temps que moi, j’ai envie de leur donner toujours plus de consistance et d’humanité, qu’ils soient bons ou mauvais. D’une manière générale, je pense que tout artiste devrait sans cesse chercher à se renouveler, c’est la condition sine qua non pour garder le désir et l’excitation intacts. Après, on peut être tenté de rejouer la même mélodie, parce qu’elle est censée plaire, mais aussi par facilité, par commodité, par mercantilisme. Mais ce n’est plus amusant, personnellement je n’éprouve aucun plaisir à me répéter. « La redite est partout ennuyeuse », disait Montaigne. C’est plus ou moins long, mais le public finit toujours par se lasser des répétitions.
 
On parle aussi beaucoup de toi en tant que scénariste. "Cherif" saison 3 c'est pour bientôt, d'autres projets dans ce domaine ?
 
Depuis dix ans, je travaille également pour l’audiovisuel. Ce n’est pas du tout le même job. L’écriture d’un roman est un travail solitaire, la fabrication d’un téléfilm ou d’une série est un travail d’équipe. Le tournage de la saison 3 de notre « Cherif » se termine cet été, pour une diffusion à la fin de l’année ou au début de l’année prochaine. Sinon, je développe actuellement plusieurs projets, dans le genre policier mais pas que.
 
Il est de rigueur de laisser le mot de la fin à son invité, alors je te remercie de m'avoir accordé un peu de temps et je te laisse conclure...
 
C’est à moi de te remercier, merci de si bien parler des livres, de leur accorder une telle place. Sans les passionnés comme toi, nous autres écrivains, nous n’existerions tout simplement pas.

jeudi 16 avril 2015

"Le sang de la mariée" Laurent Scalese (Belfond)






Machiavélique, manipulateur et parfois même un peu tordu... Voici les premiers mots qui me viennent à l'esprit, après fermeture de ce livre, pour caractériser Laurent Scalese ! Et parler ainsi d'un auteur de thriller est un véritable compliment !

Une intrigue à couper le souffle...
 
Le souffle je l'ai perdu à plusieurs reprises durant ma lecture et pour différentes raisons: angoisse, peur au ventre, mais aussi pour les beaux moments (parce que, même s'ils sont rares, ils existent).

Un psychopathe fait régner la terreur dans Paris en enlevant des femmes et en les assassinant de la pire façons qu'il soit. Cherchant ce qui n'existe pas, à savoir la femme idéale (eh oui, je suis réaliste...), il se venge de ses déceptions avec des massacres dignes des plus grands thrillers que j'ai jamais lus. Laurent excelle dans la description du noir, du sombre, du sanglant ! Sans jamais craindre de choquer ses lecteurs (il doit savoir que nous avons le cœur bien accroché...), il n'a aucune pitié !

Et quand le "Tueur des mariées" commence à s'en prendre aux proches d'Elie Sagane, le commissaire du célèbre 36 quai des Orfèvres chargé de l'affaire, cela ne va pas en s'arrangeant ! La tension monte d'un cran et atteint vite son paroxysme ! Aucune faille donc dans l'intrigue qui se tient parfaitement !

Tout file à une allure vertigineuse, ne laissant place à aucun temps mort et c'est un véritable régal de chaque instant. Un page turner comme je les affectionne tant !!!

Des personnages profonds...

Fidèle à lui même, l'auteur soigne à la perfection ses personnages. Jamais avare dans le traitement psychologique, il arrive à les dépeindre avec un justesse tout simplement exceptionnelle. Attachants souvent, touchants parfois, agaçants rarement (il m'est cependant venu, une fois ou deux, l'envie de "botter les fesses" de Sagane pour le faire "bouger" un peu plus dans certains domaines, mais là je n'en dirai pas plus pour ne rien révéler de l'histoire !).

Rien n'est laissé au hasard et, là non plus du coup, aucune faille n'est à déplorer ! Elie et Cécile ne pourront que vous combler !

D'autant qu'en prime un "petite" histoire d'amour s'intègre dans la récit, chose que j'aime particulièrement...

Encore un livre à lire donc...

"Le sang de la mariée" est mon quatrième roman de Laurent Scalese, et encore une fois, je suis sous le charme ! Il nous manipule avec brio et putain que c'est bon !!! (Désolée, le terme m'a échappé...). Son écriture est un pur plaisir à lire, son style un pur régal pour les adeptes du genre !

Je ne vais donc pas pouvoir m'arrêter là, il me reste encore quelques belles lectures en perspectives (en attendant le prochain...).

Sanglant à souhait. Machiavélique. Enivrant. Un livre impossible à lâcher ! (Je dois cependant devenir un peu experte dans le domaine du thriller parce que j'avais deviné la fin, mais ce n'est qu'un détail...)





4ème de couv'

Un flic anticonformiste piégé par un redoutable tueur en série adepte des cérémonies sanglantes. Rythme et rebondissements explosifs au cœur d'un thriller sombre et machiavélique.

Un homme à la recherche de l'épouse idéale sème la terreur dans tout Paris. L'assassin kidnappe ses victimes, les séquestre est les oblige à porter une robe blanche. Mais la cérémonie nuptiale se termine toujours par un viol et un meurtre. Élie Sagane, commissaire au 36, quai des Orfèvre, est chargé de l'enquête. Épaulé par deux experts, Cécile Argento, une rebelle au passé douloureux, et le capitaine Morin Briard, un ancien sportif accro aux produits dopants, il s'engage dans une course contre la montre dont l'issue semble très vite compromise.
Meurtre après meurtre, celui que la presse surnomme "le Tueur des mariées" redouble de barbarie et brouille les pistes. Pour Élie, la traque est dure, d'autant que le tueur le nargue en permanence et s'attaque à son entourage.

Plus qu'une redoutable chasse à l'homme, c'est bien le cauchemar qui commence pour le commissaire…

mardi 14 avril 2015

"Tu me manques" Harlan Coben (Belfond)


 
Ouvrir un livre d'Harlan Coben, quand on les a tous lus, n'a plus grand chose de surprenant... On sait que l'on va passer un bon moment ! Il y a parfois les déception (légères) quand on s'aperçoit c'est un peu moins bon que les précédents (sans doute l'effet de surprise qui manque) mais le bon moment reste toujours assuré !
Je suis donc entrée sereine dans ce livre et là, grande surprise (et pas des moindres), j'ai retrouvé le Coben de ses débuts ! Un très bon moment de lecture du coup !

Une intrigue bien ficelée...

Kat est célibataire. Flic. Fille de flic.
 
Pour rompre sa solitude, sa meilleure amie l'inscrit sur un site de rencontres. Elle ne s'est jamais remise de sa rupture avec Jeff dix-huit ans plus tôt alors imaginez sa surprise quand elle voit sa photo sur ce site ! Et quand cette photo semble liée à des disparitions mystérieuses et inquiétantes, alors là c'est l'apocalypse dans sa vie ! (On ne pourra que noter une légère ressemblance avec "Ne le dis à personne"...)
 
D'autant qu'en parallèle elle enquête sur le meurtre de son père, survenue elle aussi dix-huit ans auparavant, et toutes les vérités ne sont pas toujours bonnes à déterrer...
 
Une double enquête donc pour Kat ! Deux enquêtes menées en parallèle sans jamais se "gêner" l'une l'autre. Tout est bien cloisonné et mené de main de maître par l'auteur.

Un suspens qui va crescendo...
 
Harlan Coben n'a plus à faire ses preuves dans le déroulement de ses livres ! Le suspens monte donc crescendo, jusqu'à un final diabolique (que je n'ai pas vu venir pour une fois !). Le style ne change pas beaucoup, l'auteur étant égal à lui même: il mêle intrigue palpitante, manipulation du lecteur et de l'humour (tout en subtilité et ironie) avec brio ! J'ai surtout apprécié son clin d'œil à l'un de mes réalisateurs préférés en la personne de Woody Allen...
 
Un livre qui vaut le détour...
 
Pourquoi lire ce livre plutôt qu'un autre me direz-vous ? Simplement parce que c'est du tout bon, et pour les "Coben addicts" (nombreux !!!) vous ne serez pas déçus, on retrouve ENFIN le rythme des débuts de l'auteur !!!
 
Si certains d'entre vous sont inscrits sur des sites de rencontres, préparez-vous à avoir la "trouille" de votre vie ! Pour les autres foncez et... évitez les sites en question pendant quelques temps...




4ème de couv'

Dix-huit ans que Kat a perdu son père, flic abattu dans une rue de New York. Et que son petit ami, Jeff, l'a quittée sans explication. Aujourd'hui, Kat est flic à son tour. Toujours célibataire. Sa meilleure amie l'inscrit sur un site de rencontres. Là, un visage. Le sien. Jeff, son premier amour. Un contact. Froid. Étrange. Le doute s'installe. Qui est-il ? Et puis, cet adolescent aux révélations troublantes. Pour Kat, c'est le début de l'enquête la plus effroyable, la plus sordide, la plus risquée de sa carrière. Des femmes piégées sur le net ; un tueur sadique en liberté ; des événements sanglants déterrés du passé. Les mensonges qui nous lient peuvent-ils aussi nous tuer ? Machiavélique, obsédant, terrifiant, le nouveau séisme du maître de vos nuits blanches

jeudi 9 avril 2015

"Dust" Sonja Delzongle (Editions Denoël)

 
 
A livre exceptionnel méthode exceptionnelle !!! Je suis très fière aujourd'hui de partager mon avis avec mon amie Kris qui a, elle aussi, beaucoup aimé ce livre ! Je commence donc par lui laisser la parole !

 

L'avis de Kris

 
MAGNIFIQUE ET DÉRANGEANT
 
Un roman fort qui mêle Afrique..., enquête policière, trafics de toutes sortes et très révélateurs des coutumes de ces pays si éloignés de nous. Pour les amateurs d’aventures et de suspense, cette histoire, où l’on sent bien que l’auteur a beaucoup mis d’elle, nous captive dès le départ. Un thriller très documenté qui aborde les problèmes des noirs Albinos, la pauvreté et la dure vie des autochtones.
J’ai passé un excellent moment en compagnie d’Hannah, de Collins, Indra et Kate. Le clin d’œil à Ousmane Sow, dont les sculptures sont, à mon goût, trop méconnues, m’a beaucoup touchée. D’autre part la montée en intensité de la seconde partie et une fin époustouflante sont dignes du meilleur !
Je quitte tous ces personnages attachants à regret et vous conseille fortement ce thriller qui sera un de mes coups cœur 2015.
 
 

Mon avis

 
J'ai rarement eu autant de mal à finir un livre... En effet j'ai dévoré les 400 premières pages, mais j'ai mis plus de deux jours pour lire les 100 dernières ! Pourquoi ? Parce que je ne voulais pas que cela s'arrête ! Un peu fébrile à l'idée de quitter ces personnages si attachants, un peu anxieuse de découvrir la fin que nous réservait l'auteure, et triste de devoir quitter une écriture si addictive. Bref, vous l'aurez donc compris, Sonja m'a envoûtée. Littéralement !
 
Envoûtée par un roman hors normes...
 
Un thriller atypique qui trouve ses racines au Kenya ! Pourquoi atypique alors qu'on se retrouve avec des meurtres et un sérial killer ? Parce que dans ce récit Sonja Delzongle met une part de vérité, une vérité atroce... Mais atypique aussi de par la connaissance qu'a l'auteure de l'Afrique, un continent auquel elle doit vouer une véritable passion pour le décrire aussi bien, pour en parler aussi bien ! Son style nous plonge directement dans un voyage qui serait merveilleux si l'histoire n'était pas aussi terrible.

Envoûtée par un roman percutant à souhait...

Des croix tracées sur le sol avec du sang, beaucoup de sang, mais aucun cadavre ! Deux ans que cela dure avant que Collins, flic kenyan, fasse appel à Hannah Baxter, une profileuse aux méthodes un peu particulières. Cependant travailler avec un pendule dans un pays où la sorcellerie a encore une importance certaine, quoi de plus normal ? Et si cette méthode pouvait aider à démasquer un tueur en série ?

Et si cette histoire de tueur en série cachait une affaire bien plus diabolique ? Un trafic humain, le massacre d'africains albinos ?
 
"Une bonne partie de sa vie, Hannah avait suivi cette route. La route du mal. La route du sang. Celui des victimes et parfois du tueur. Son destin était tracé au rouge."

Envoûtée par un roman qui dérange parfois...

Je me sens un peu coupable d'avoir été autant captivée par ce récit car quelques recherches sur le net m'ont appris que tout n'était pas que fiction, que la trame de fond était un véritable problème de société. Un problème (le mot est faible !) inquiétant, effrayant, révoltant ! Et pourtant oui, j'ai aimé ce récit. Je me suis sentie comme envoûtée par un méchant sorcier qui aurait emprunté la plume d'une véritable auteure de talent !

Envoûtée donc par une plume...

Sonja Delzongle ne laisse rien au hasard. Elle mène son roman tambour battant, sans aucun temps mort, avec un suspens qui va crescendo jusqu'à un final diabolique ! Elle nous offre une véritable descente aux enfers avec pourtant plein de tendresse et d'humanité. Ses descriptions sont parfaites, on ne peut que visualiser les lieux, les personnages et se sentir totalement immergé dans un pays lointain, à la fois séduisant et effrayant.

Une véritable réussite !!! A lire ABSOLUMENT !!!
 
"Dust"... Poussière... C'est sans doute ce qu'il restera de vous à la fin tellement ce livre va vous chambouler !
 


 
 
4ème de couv'

Quelque part en Afrique, la mort rôde... 2010. Dans un terrain vague de Nairobi, un gamin à vélo s'amuse à rouler dans une grande flaque sur le sable ocre. Du sang humain, répandu en forme de croix. Sans le savoir, le garçon vient de détruire une scène de crime, la première d'une longue série. 2012, à Nairobi. Une femme albinos est décapitée à la machette en pleine rue. Le tueur a emporté la tête, un bras aussi. Elle a été massacrée, comme beaucoup de ses semblables, parce que ses organes et son corps valent une vraie fortune sur le marché des talismans. Appelée en renfort par le chef de la police kenyane, Hanah Baxter, profileuse de renom, va s'emparer des deux enquêtes. Hanah connaît bien le Kenya, ce pays où l'envers du décor est violent, brûlant, déchiré entre ultramodernité et superstitions. Mais elle ne s'attend pas à ce qu'elle va découvrir ici. Les croix de sang et les massacres d'albinos vont l'emmener très loin dans les profondeurs du mal.


samedi 4 avril 2015

"Leçons d'un tueur" Saul Black (Presses de la cité)



Un petit massacre en hors d'œuvre. Un plat de résistance bien croustillant. Et en dessert une farandole de monstruosités. Ça vous tente ? Sympa non le menu signé Saul Black ? Et là je vous garantis que c'est du lourd, du très lourd, tout ce que j'aime !!!
 
Une intrigue époustouflante...
 
"Repérer. Traquer. Tuer. Recommencer." Au moins on ne peut pas dire que la couverture ne nous prévient pas de ce qui nous attend... Et pour une fois elle n'est pas trompeuse, parce que tout y est ! Tous les codes du thriller parfait sont respectés ! On retrouve les vrais méchants, la flic paumée, l'agent du FBI un peu louche, et en trame de fond une histoire d'amour morte et renaissante. Je ne révélerai cependant, et volontairement, rien de l'intrigue, préférant vous laisser la découvrir... Je dirai juste qu'elle est à couper le souffle, ça file à vitesse grand V ! On tourne les pages sans s'en apercevoir et c'est un régal de chaque instant !
 
L'auteur ne ménage aucun de ses effets, il maintient ses lecteurs en haleine du début (et ce dès les premières pages) jusqu'à la toute dernière page ! Époustouflant dans l'horreur, dans le suspens, dans la descente aux enfers. Quand Linwood Barclay dit "Ne lisez pas ce texte. Aucun lecteur ne mérite d'être autant terrifié" il a entièrement raison , mais en même temps complètement tort: IL FAUT LE LIRE, enfin pour les amateurs du genre (comme moi) !
 
Une écriture "scénarisée"...
 
"Pourtant, elle refit surface malgré elle. Vit la scène sans la voir. Y crut sans y croire. Sut et refusa de savoir."
Cinq petites phrases qui reflètent à mon sens parfaitement l'esprit de ces "Leçons d'un tueur"...
 
Dans ce livre où la tension est à son comble, on oublie presque de respirer tant Saul Black nous livre un récit imagé, d'une intensité rarement égalée dans un thriller. Ses descriptions ne nous laissent aucun espoir, aucun répit et on ne peut que visualiser le côté horrifique de certaines scènes, des scènes qui ne sont pas sans rappeler les meilleurs films d'épouvante. Pas des films de série B, non non, je parle bien des meilleurs du genre ! Ceux qui vous font palpiter le cœur, qui provoquent en vous des montées d'adrénaline, des moments d'espoir suivis de moments de désespoir absolu. On se surprend à espérer que les victimes vont s'en sortir, mais, comme dans ces films d'horreur, on attend que la porte claque à l'arrivée du tueur... Cette petite part sombre (le côté obscur) du lecteur sera ravie par ce livre bluffant !
 
Un livre à lire donc...
 
Si vous avez réussi à me lire jusque là c'est que vous êtes faits pour ce livre, ou que ce livre est fait pour vous... Alors je vous le dis: FONCEZ !!!
 
Pour ma part je remercie mon libraire diabolique (j'ai nommé Christian) qui m'a "forcée" à acheter ce livre aux Quais du Polar (sous menace de séquestration dans sa cave...). Il a eu raison, il aurait été criminel pour moi de passer à côté de ce petit bijou du genre !!!






4ème de couv'
 
Katrina, Sarah, Angelica, Shyla, Yun-seo, Leah, Lisbeth... Sept femmes âgées de vingt-quatre à quarante ans. Sept femmes retrouvées mortes aux quatre coins des Etats-Unis. Violées, torturées, exécutées. L'oeuvre d'un homme ou de plusieurs ? Depuis trois ans, la police tourne en rond et n'a pour indices que d'étranges objets découverts dans les corps mutilés des victimes. Aujourd'hui, l'inspectrice à la Criminelle de San Francisco, Valerie Hart, sent qu'elle tient enfin une piste sérieuse. Mais il faudra faire vite, car la prochaine cible pourrait bien être une petite fille de dix ans piégée dans une cabane isolée du Colorado. Alors que ses vieux démons refont surface, Valerie se lance dans une course contre la montre... Saul Black signe un thriller implacable et nous plonge avec maestria dans l'horreur la plus totale. En sortirez-vous indemne ? " Ne lisez pas ce texte. Aucun lecteur ne mérite d'être autant terrifié. " Linwood Barclay