Une vie dans des pages

jeudi 30 octobre 2014

"La 5ème vague" Rick Yancey (Robert Laffont Collection R)



 
Mon avis
 
Troisième lecture de roman jeunesse cette année et une véritable réussite !!! Première tentative avec "Kaleb", un véritable coup de foudre ! Puis avec "Hunger games", moins concluant... Me voilà donc partie dans "La 5ème vague", et là encore une révélation !
 
Il s'agit une nouvelle fois d'une dystopie, mais là pas de monde post-apocalyptique (comme dans "Hunger games" ou autre "Divergente"), cette fois on ne se retrouve en plein cœur de l'apocalypse ! On la vit à l'instant T, en même temps que les personnages, ce qui donne à ce roman une véritable dimension terrifiante !
 
Imaginez un monde dans lequel les extraterrestres feraient leur grande entrée... Je vous vois venir mais non non ! Pas de gentils hommes verts venus "papoter", pas de gentil ET faisant du vélo dans le ciel, pas de David Vincent cherchant un défaut d'auriculaire... Encore que, si on devait faire un rapprochement avec une histoire connue cela pourrait se faire avec la fameuse série "Les envahisseurs", parce que ces extraterrestres ont eux aussi une forme humaine, et rien ne permet de savoir qui est humain et qui ne l'est pas...
 
Et c'est là que tout se complique, que tout devient effrayant, voire réellement terrifiant si on a gardé au fond de soi une âme d'enfant, une légère part d'innocence... Les quatre vagues successives nous engloutissent dans l'horreur, parce que chacune d'elle contribue à l'extinction pure et simple de l'Humanité, à l'éradication complète de toute être humain sur Terre. Le cheminement paraît inexorable, quasiment inéluctable...
 
Mais, au milieu de cette déferlante, une jeune fille de 16 ans survit, Cassie...
 
"Je suis celle qui ne fuit pas, qui se contente de rester là, mais qui affronte. Parce que si je suis la dernière, je suis l'Humanité."
 
Et Cassie est une battante, une combative qui ne veut pas baisser les bras devant l'ennemi, les Autres, une véritable héroïne comme on les aime (attachante et agaçante parfois !). Après avoir assisté à la mort brutale de ses parents, à l'enlèvement inexpliqué de son petit frère, elle commence à se battre pour le sauver, lui ce petit frère qui a tellement confiance et à qui elle a fait une promesse, celle de le retrouver... Même si elle doit être la dernière survivante humaine sur cette terre, elle se battra jusqu'au bout ! Parce que telle est sa destinée, le chemin qu'elle doit suivre ! Et le chemin n'est pas simple, parsemé d'embuches, mais elle finit par y croiser Evan, un jeune homme séduisant... Pourra-t-elle lui faire confiance ? Est-il vraiment ce qu'il paraît être ? Peu importe s'il peut l'aider à accomplir sa mission !
 
Dans ce premier opus d'une trilogie (bientôt adaptée au cinéma), Rick Yancey pose l'intrigue (l'arrivée de la fameuse 5ème vague), installe ses personnages, et nous plonge dans un récit totalement addictif, un récit impossible à lâcher (quitte à passer des nuits blanches, ou presque !).

La narration est extrêmement originale car elle est faite à travers l'œil des différents héros, avec un changement de personnage à chaque partie du livre. Lors de ces changements le ton change lui aussi, il s'adapte au caractère de chacun (humour, amour, arrogance, chagrin, détresse, tous les sentiments y passent !). Certes il s'agit à chaque fois d'adolescents donc le ton reste un peu enfantin, mais jamais simpliste et toujours d'une très grande qualité (ce qui rend ce livre abordable à tous les âges). Malgré l'emploi de la première personne en permanence, on ne se perd jamais dans ce récit, et, grand tour de force à mon sens, on ne peut s'empêcher de ressentir de l'empathie pour chacun de ces petits héros en herbe !
 
Vous l'aurez donc compris, quand "La 5ème vague" vous effleure elle vous engouffre ! Et toute tentative de fuite devient alors impossible, il n'existe qu'une seule solution: l'affronter et avancer avec elle dans l'espoir de ne pas perdre totalement pied...
 
Une deuxième lecture d'une trilogie de la Collection R et un deuxième coup de cœur ! A quel point ? Simplement celui de continuer l'aventure avec le deuxième opus:
 
 
4ème de couv'

1re Vague : extinction des feux.
2e Vague : déferlante.
3e Vague : pandémie.
4e Vague : silence.
La 5e Vague arrive...

À l'aube de la 5e Vague, sur une autoroute désertée, Cassie tente de Leur échapper... Eux, ces êtres qui ressemblent trait pour trait aux humains et qui écument la campagne, exécutant quiconque a le malheur de croiser Leur chemin. Eux, qui ont balayé les dernières poches de résistance et dispersé les quelques rescapés.
Pour Cassie, rester en vie signifie rester seule. Elle se raccroche à cette règle jusqu'à ce qu'elle rencontre Evan Walker. Mystérieux et envoûtant, ce garçon pourrait bien être son ultime espoir de sauver son petit frère. Du moins si Evan est bien celui qu'il prétend...

Ils connaissent notre manière de penser.
Ils savent comment nous exterminer.
Ils nous ont enlevé toute raison de vivre.
Ils viennent maintenant nous arracher ce pour quoi nous sommes prêts à mourir...
 
 
 

dimanche 26 octobre 2014

"N'oublier jamais" Michel Bussi (Presses de la Cité)



4ème de couv'

Il court vite, Jamal, très vite. A cause de sa prothèse à la jambe et autres coups du sort, il a un destin à rattraper et l'ambition de devenir le premier handicapé à réaliser l'une des courses d'endurance les plus ardues du monde, l'Ultra-Trail du Mont-Blanc. Parti s'entraîner, ce matin de février, sur la plus haute falaise d'Europe, il a d'abord remarqué l'écharpe rouge accrochée à une clôture ; puis la vision d'une femme, incroyablement belle, les yeux rivés aux siens, prête à sauter dans le vide. Ils sont seuls. Le temps est suspendu. Ultime recours, Jamal lui tend l'écharpe, mais la femme bascule.
Quelques secondes plus tard, sur les galets glacés de la plage déserte, Jamal trouve le corps inerte de l inconnue, un filet de sang qui s échappe du crâne. A son cou, l'écharpe rouge.
Ceci est la version de Jamal.
La vraie ?
 
Mon avis
 
Après un début laborieux (je ne suis pas habituée à un rythme aussi calme), j'ai fini par ma prendre au jeu de l'intrigue. Qui est ce Jamal, jeune beur handicapé ? Ce jeune homme qui assiste au suicide de cette jeune femme à l'écharpe rouge ? Coupable de l'avoir violée et poussée dans le vide ? Ou au contraire innocent, comme il nous l'annonce dès le départ ?
 
Ces questions, on se les pose tout au long du livre, Michel Bussi nous distille quelques indices mais ils se contredisent forcément tous ! Jamal nous prévient de son innocence dès les premières pages, mais au fur et à mesure tout l'accuse, et j'ai fini par prendre beaucoup de plaisir à le suivre dans sa quête de la vérité, cette vérité dont lui aussi finit par douter...
 
On navigue entre passé et présent, le "suicide" de la jeune femme à l'écharpe rouge semble tellement ressembler à des meurtres s'étant produits dix ans auparavant... Et c'est grâce à ces voyages dans le temps que l'auteur arrive à tenir ses lecteurs en haleine ! Les personnages sont parfois attachants, parfois détestables, mais il provoquent tous un véritable sentiment d'empathie !
 
"Amateurs de thriller, désolé de vous décevoir..."
 
Eh bien non Mr Bussi, aucune déception ! Parce que l'intrigue est bien pensée, bien ficelée. Parce que le suspens est savamment dosé. Parce que le final est une véritable surprise !
 
Je vais cependant mettre un petit bémol à ce final... Il est un peu trop cousu de fil blanc, tout n'est pas forcément très crédible quand on a tous les éléments en main. Cependant on est dans la fiction, pas dans la réalité, alors je pardonne ce petit bémol qui est largement compensé par une jolie plume très précise ! Une certitude s'est imposée à moi: c'était mon premier livre de l'auteur et ça ne sera pas le dernier (parce que c'est agréable de couper un peu des thrillers sanglants avec des lectures plus douces)...
 
Pas un chef d'œuvre mais un très bon moment de lecture !

dimanche 19 octobre 2014

"Esprit de famille" Ellen Guillemain (Flamant Noir éditions)




4ème de couv'

C'est étrange comme le fait d'enterrer un proche peut exhumer les plus profonds secrets d'une famille. Chaque pelletée de terre lève le voile sur les fantômes du passé. Mais quand plusieurs personnes partagent un même secret, chacun peut le faire resurgir au grand jour, éclaboussant des vies jusque là irréprochables... Lorsque tout n'est qu'apparence, il y a certains secrets que l'on devrait taire à jamais...
 
 
Mon avis
 
La vie n'est pas un long fleuve tranquille et, parfois, derrières les apparences, se cachent des secrets qu'il vaudrait mieux ne pas déterrer, des cadavres dans les placards que l'on ne devrait pas ressortir. A moins que...
 
Les secrets de famille. Voilà le sujet qu'Ellen Guillemain a choisi de traiter dans ce roman et ce n'était pas chose aisée ! En effet, ce sujet, mainte fois développé, aurait vite pu devenir ennuyeux... Et pourtant il n'en est rien ! L'auteure l'aborde avec une telle originalité, tant dans la structure du livre que dans le style de narration, que l'on trouve ici un récit addictif et de qualité ! Un livre rempli d'humour et d'émotions savamment dosés...
 
"C'est étrange comme le fait d'enterrer un proche peut exhumer les plus profonds secrets d'une famille."
 
Et tout part donc... d'un enterrement ! Celui de Jean, père de trois enfants et mari infidèle qui a passé les dernières années de sa vie avec sa maîtresse. Au fil des pages on va faire connaissance avec tout son entourage et les révélations vont fuser jusqu'à un final surprenant et plein d'espoir.
 
Chaque personnage raconte tour à tour son histoire, ils se croisent, s'aiment, se déchirent (bref, une famille normale donc !) et, à chaque chapitre on se retrouve face au changement de personnage et à un changement de style. Ellen Guillemain adaptant son écriture au caractère de chacun, passe allègrement de l'humour à la révolte, en passant par la simplicité, la provocation, la tristesse, la jalousie, toutes les facettes de notre quotidien qui sont reprises et qui font que l'on ne peut que se reconnaître dans l'un ou l'autre des personnages. L'histoire se réécrit au fil des pages,  non pas pour changer le passé, mais juste pour mieux expliquer le présent et peut-être changer l'avenir.

Un livre parfois sombre mais toujours optimiste malgré tout !!!
 
Avec une écriture stylée et très dynamique, Ellen Guillemain fait passer un excellent moment à ses lecteurs. A lire sans modération ! Et attention aux clowns... Ils ne sont pas toujours ce qu'il paraissent...

jeudi 16 octobre 2014

"Angor" Franck Thilliez (Fleuve Noir)



4ème de couv'

Camille Thibault est gendarme dans le nord de la France. Depuis sa greffe du cœur, ses collègues s'inquiètent pour elle. Chaque nuit, elle fait des cauchemars où une femme séquestrée l'appelle au secours. Un rêve tellement vrai, comme un souvenir... celui de son donneur ? Camille n'a plus qu'une obsession : retrouver son identité et découvrir quel drame il a vécu... Au même moment, à une centaine de kilomètres de là, deux employés de l'Office National des Forêts constatent les dégâts des orages violents survenus en ce mois d'août. Dans une cavité laissée par un arbre déraciné, ils croient apercevoir une ombre. L'un d'eux s'approche. Deux yeux presque blancs, dépourvus d'iris, c'est tout ce qu'il aura le temps de voir avant qu'une main venue des entrailles de la terre ne lui agrippe les cheveux. Lucie et Sharko sont en train de donner le biberon à leurs jumeaux quand Franck est appelé sur une nouvelle affaire : une femme, victime d'une longue séquestration. Presque aveugle, tant elle est restée dans le noir... sous un arbre. L'enquête prend des proportions inhabituelles lorsque Sharko s'aperçoit qu'à chacune de ses découvertes, il a été devancé par une jeune femme, gendarme dans le Nord...
 
Mon avis
 
L'angor, appelé aussi angine de poitrine, est caractérisé par la survenue d'une douleur ou d'une gêne thoracique, durant plusieurs minutes, typiquement provoquée par l'effort, l'anxiété, localisée le plus souvent dans la région cardiaque.
 
Vous l'aurez donc compris, le cœur va être un élément important dans ce livre. Celui de Camille principalement, la nouvelle recrue de l'équipe Sharko ayant récemment reçu une greffe de coeur, mais le vôtre aussi ! Parce qu'il va être mis à rude épreuve !
 
Mais commençons, pour vite s'en débarrasser et l'oublier, par le seul (petit) point négatif: dans la première partie du livre, on doit suivre deux enquêtes parallèles et il faut parfois s'accrocher pour ne pas s'y mélanger les pinceaux ! Mais soyez rassurés, avec un brin de concentration on s'en sort très bien  !
Voilà, ça c'est dit, et ce n'est qu'un détail parce que ce livre est une pure merveille de page turner et que ces 300 pages (tout comme les 300 qui suivent d'ailleurs), on ne les voit pas passer !!!
 
Parlons plutôt du risque pris par Franck Thilliez: un démarrage d'une rapidité époustouflante... Le risque en effet pour un livre qui démarre sur les chapeaux de roues, est de voir son histoire rapidement s'essouffler, surtout lorsqu'il s'agit d'un pavé ! Eh bien là aucune crainte à avoir ! C'est du 200 km/h en permanence, avec un risque de sortie de route à chaque page tellement ça déménage !!!
 
Je ressors de ce livre aussi sonnée que lorsque je suis sortie de Space Mountain ! Mon cœur a manqué plusieurs fois de s'arrêter, sautant quelques battements au passage, tant la pression est intense, menée à son paroxysme par un Franck Thilliez revenu à la noirceur de ses débuts. Je suis une véritable aficionado de cet auteur, j'ai dévoré tous ses livres, et le plus fort était, pour moi, "Train d'enfer pour ange rouge" (une véritable révélation). Là, avec "Angor", j'ai eu le sentiment de lire un livre encore plus puissant, plus abouti. Dix ans séparent ces deux livres, ce qui a laissé à l'auteur le temps de "mûrir". Il nous livre donc ici un véritable roman "coup de poing" ! Le coup de poing je l'ai reçu en plein estomac, et le coup de cœur je l'ai pris en pleine face !
 
 
L'histoire
 
Fort d'une documentation impressionnante et d'un don certain pour la narration, le tout agrémenté d'une écriture toujours aussi agréable à lire, Franck Thilliez a conçu un récit riche et complexe sur la noirceur la plus extrême de l'humanité. D'enlèvements inexpliqués en meurtres des plus sordides, en passant par tous les grades de la perversion, il nous balade avec une dextérité inégalable. Je pèse mes mots quand je dis qu'il confirme ce que je savais déjà: il est LE maître incontestable en matière de thrillers sanglants et puissants !
 
 
Les personnages
 
 
Ce fut un véritable plaisir de retrouver le couple Sharko Hennebelle, heureux parents de jumeaux depuis peu. Ces deux personnages cassés, démolis par les aléas de la vie, ont réussi à se reconstruire sur des ruines, et ce pour le plus grand plaisir de la lectrice que je suis. Mais mon plaisir ne s'est pas limité au retour de ce couple de naufragés, il est allé beaucoup plus loin avec l'arrivée de Camille dans l'équipe. Un jeune femme "cabossée" aussi, qui, sous ses apparences de femme forte, dure comme un roc, se révèle fragile, touchante, émouvante.
Non seulement Camille se "greffe" (quel mot pourrait être mieux approprié ?) à l'équipe, mais elle devient rapidement le personnage central de l'histoire. En effet, sa quête, basée sur des rêves prémonitoires semblant être liés à son nouveau cœur, va la mener si loin dans cette enquête qu'il est impossible pour le lecteur de rester indifférent à l'histoire de cette jeune gendarme Lilloise...
 
"L'espoir est ce qui nous fait avancer. Sans espoir nous ne sommes rien."

 
Mais le seul espoir en ouvrant ce livre est d'en ressortir indemne. Peine perdue: c'est mission impossible !
 
"Angor" est un thriller qui va à un train d'enfer et ça...J'achèèèèèèèète !!!
 
 
 

samedi 11 octobre 2014

"Tout pour plaire" Ingrid Desjours (Robert Laffont)




4ème de couv'



Rien n'est plus suspect qu'une personne qui a tout pour plaire. 
Voila, vous y êtes. Arrivés au point de rupture.
Depuis longtemps déjà, votre couple dérange. Parce qu'une belle et brillante jeune femme n'a pas pu renoncer à tout pour se consacrer à son riche mari comme ça, sans être influencée. Ou vénale.
Parce qu'un séducteur avide de pouvoir n'a pu obtenir la totale dévotion de son épouse que par la tyrannie et la manipulation. Comme tous les pervers narcissiques.
Oui les ragots vont bon train.
Alors quand s'installe chez vous un deuxième homme, aussi attirant que sulfureux, les esprits s'échauffent davantage. Et la disparition pour le moins suspecte de sa femme n'arrange rien.
Bien au contraire.
Pour vos voisins sont désormais réunis tous les ingrédients d'un drame conjugal qui pourrait bien vous mener à la mort. Vous aurez été prévenus.
Voilà, vous y êtes. Arrivés au point de rupture...


Mon avis

"Le "pervers narcissique" est une personne totalement dépourvue d'empathie, qui n'éprouve aucun respect pour les autres, qu'il considère comme des objets utiles à ses besoins de pouvoir, d'autorité. Il a besoin d'écraser pour exister..."

Voici une petite définition du pervers narcissique que j'ai trouvé sur le Net et qui en dit long sur ce qui vous attend dans ce livre !!!

Si vous cherchez un thriller bien sanglant, passez votre route, ce livre n'est pas pour vous ! Par contre si vous cherchez un thriller psychologique puissant, très puissant, trop puissant même parfois pour ne pas vous déranger dans vos petites habitudes, alors là vous pouvez foncer !!! Ce livre est fait pour vous !!!

Parlons un peu de l'histoire (mais pas trop...):

Déborah est mariée avec David, un homme avec lequel elle n'est pas heureuse, alors qu'elle aurait pourtant tout pour l'être: il est beau, il est riche et il est en passe de devenir très célèbre ! Mais Nicolas, le frère de David, s'invite un jour chez ce couple qui pourrait, de l'extérieur, presque passer pour un couple idéale... Et là tout va basculer...
Sacha Mendel est un flic, pas toujours très intègre, et souvent boderline...
Gabriel Strano, lui, est un grand ponte de la mafia...

Toutes ces personnes n'ont a priori rien en commun et on les découvre chacune dans leur vie, dans leur monde. Mais si rien ne les rapproche en apparence, c'est sans compter sur le talent d'Ingrid Desjours pour lier et relier tout ce petit monde ! Et les apparences deviennent vite trompeuses. Tout le monde sait qu'il ne faut jamais s'y fier, et ce roman est en la preuve évidente !

Avec finalement très peu de personnages, l'auteure réussit à tresser une trame digne de la meilleure des araignées ! Elle vous capture dans sa toile et il devient impossible de se libérer avant d'en connaître la fin !!! Ce pavé (plus de 500 pages), je l'ai englouti en trois jours parce que je ne pouvais pas le lâcher (au point, et je ne plaisante pas, d'en avoir des crampes dans les mains !).

Déborah est le personnage principal de ce roman, tout tourne autour de son histoire...
"Pourquoi diable les femmes comme elle attirent-elles toujours des homes qui les détruiront ? Dégagent-elles quelque chose qui les désigne systématiquement comme des victimes potentielles ?"
 
Mais pas que ! Il y a, comme je le disais, très peu de personnages et l'auteure a pris un soin énorme à nous décrire, avec une précision exemplaire, la psychologie de chacun. C'est à mon sens le vrai point fort de ce livre !
 
L'intrigue, elle, est juste énorme ! A l'instar de tous les livres d'Ingrid Desjours. La puissance de son écriture n'est plus à prouver et son côté diabolique non plus...
 
Dans ce roman, elle nous parle de plusieurs couples. Ne vous y trompez pas, si le couple idéal existe, ce n'est pas ici que vous le trouverez ! Non, ici on est dans le monde qu'Ingrid Desjours veut nous montrer: un monde où règne la noirceur humaine. On a donc peur, on se pose une multitude de questions, on essaie de deviner où elle veut nous mener (sans jamais y parvenir évidemment !) et, au final, ce n'est pas le lecteur qui gagne mais bel et bien l'auteure qui arrive à nous surprendre dans un final pour le moins explosif !
 
Avec "Tout pour plaire", elle nous livre un roman très abouti, son écriture est devenue encore plus précise, plus subtile aussi.
Quel bonheur de se plonger dans ces lignes ! On en oublie presque de respirer tellement l'ambiance est étouffante, oppressante...
 
Je ressors de cette lecture avec un sentiment étrange, celui d'être devenue claustrophobe ! J'ai eu du mal à respirer, je me suis sentie piégée dans cette toile diabolique... Mais j'en ressors encore une fois charmée, définitivement conquise par la plume de cette grande dame du thriller français !
 
Ce livre a décidément "Tout pour plaire" !!!


mardi 7 octobre 2014

"Hunger games" Suzanne Collins (PKJ), croisé avec "Divergente" Véronica Roth (Nathan), le tout avec la participation de Gaëlle Perrin-Guillet !



4ème de couv' (du premier uniquement)


Dans chaque district de Panem, une société reconstruite sur les ruines des États-Unis, deux adolescents sont choisis pour participer aux Hunger Games. La règle est simple : tuer ou se faire tuer. Celui qui remporte l’épreuve, le dernier survivant, assure la prospérité à son district pendant un an. Katniss et Peeta sont les « élus » du district numéro douze. Les voilà catapultés dans un décor violent, semé de pièges, où la nourriture est rationnée et, en plus, ils doivent remporter les votes de ceux qui les observent derrière leur télé… Alors que les candidats tombent comme des mouches, que les alliances se font et se défont, Peeta déclare sa flamme pour Katniss à l’antenne. La jeune fille avoue elle-aussi son amour. Calcul ? Idylle qui se conclura par la mort d’un des amants ? Un suicide ? Tout est possible, et surtout, tout est faussé au sein des Hunger Games…


Mon avis

Dans un monde post-apocalyptique, se dresse un nouveau pays, Panem, divisé en douze districts avec un gouvernement situé au Capitole. Soixante quinze ans avant l'histoire, une révolution a éclaté dans le pays et a vu la disparition du treizième district. Depuis, chaque année, le gouvernement souhaite rappeler à la population qu'on ne se rebelle pas contre lui et il organise des jeux, les Hunger games. Ces jeux sont dignes de ceux de l'antiquité (version futuriste évidemment) ! Deux enfants de chaque district sont envoyés au Capitole pour les disputer et un seul en sort vainqueur chaque année, les autres meurent...
Pour la soixante quatorzième édition, Prim est tirée au sort dans le district 12 mais sa soeur, Katniss, ne peut se résoudre à la laisser participer, elle se porte donc volontaire à sa place. Son compagnon de jeu pour ce district sera Peeta, le fils du boulanger...

C'est sur cette base que sont construits les deux premiers tomes  de cette trilogie (je reviendrai plus tard sur le tome 3). Des jeux ignobles d'où personne ne peut ressortir indemne, ni les spectateurs des districts, ni même le vainqueur de chaque édition.

Pour être tout à fait honnête, j'ai eu un peu de mal à entrer dans cette histoire. Pour commencer j'avais un a priori: un monde futuriste et post-apocalyptique ne semblait pas être une lecture que je pouvais apprécier. Puis il y a eu la mise en place de l'intrigue, que j'ai trouvée un peu longue. Bref, au bout de 100 pages j'ai failli abandonner... Mais, face à l'insistance de bon nombre de mes amis, j'ai persévéré et HEUREUSEMENT !!! Parce qu'une fois l'intrigue posée et les jeux commencés, l'histoire devient totalement addictive ! Je suis donc devenue, comme beaucoup, une "accro" de la saga Hunger games !!!

J'ai englouti les deux premier tomes avec un plaisir indéniable ! Voir évoluer Katniss, Peeta et Gale a été un véritable. Pourtant ces trois personnages (la belle Katniss et ses deux prétendants) sont assez loin de l'idée que l'on se fait du héros. Surtout  Katniss, imbue de sa personne, qui est parfois totalement imbuvable et "à tarter" ! 

Cependant ça se lit bien, le style un peu ado se fait vite oublier grâce à une histoire captivante, un rythme effréné, un suspens toujours présent (pour les personnages secondaires car on ne doute jamais du sort de l'héroïne...) et une angoisse qui va crescendo au fil des pages.

Bref, tout va bien jusqu'au troisième tome ! On ferme le deuxième avec l'envie dévorante de poursuivre pour connaître la fin... Et là, ce fut la véritable déception !!! Un tome de trop ! Aucun rapport avec les précédents et le soufflet retombe ! La construction est totalement différente (pour ne rien révéler je n'en dirai pas plus). De fait il fait presque office d'un livre indépendant, si ce n'est que l'on y retrouve les trois héros et que tout se passe évidemment dans Panem...

Encore une fois j'ai hésiter à poursuivre l'aventure, mais on ne peut s'arrêter sans connaître la fin, ce serait trop dommage... Et la fin tombe, c'est le cas de le dire ! Elle tombe là comme un cheveu dans la soupe ! C'est juste une horreur, une erreur même à mon sens ! Tout aurait pu arriver sauf ça... Parce qu'après être devenue une accro de la série, j'ai fini l'histoire avec un goût amer dans la bouche ! Une sensation d'inachevé, avec une seule question en tête: POURQUOI ??? Et surtout COMMENT ??? Suzanne Collins avait toutes les cartes en main pour réussir une superbe saga et en quelques pages tout s'effondre...

Malgré cela par contre, je ne regrette pas ma découverte et je compte bien poursuivre ce genre de lecture !!! Chose qu'à faite Gaëlle à qui je laisse la parole pour une "chronique croisée" de "Hunger games" et "Divergente" !



 4ème de couv' (du premier uniquement aussi)

Tris vit dans un monde post-apocalyptique où la société est divisée en cinq factions. À 16 ans elle doit choisir sa nouvelle appartenance pour le reste de sa vie. Cas rarissime, son test d'aptitudes n'est pas concluant. Elle est divergente. Ce secret peut la sauver... ou la tuer.

Avis croisé "Hunger Games" / "Divergente" par Gaëlle Perrin-Guillet

Dans HG, ce sont des districts. Dans Divergente, des factions. Un gouvernement qui dirige tout dans les deux (le Capitole pour HG, un gouvernement tenu par les Altruistes dans Divergente) et basé sur des mensonges et une jeune fille au milieu, différente, qui porte la révolution sur ses épaules.

A première vue, on peut se dire que les deux séries sont calquées l’une sur l’autre et effectivement, on y trouvera beaucoup de ressemblances jusque dans leur construction, avec deux premiers tomes sur le même sujet (les jeux pour HG qui amènent à la révolution , la connaissance d’un caractère clé qui amène à la  la révolution pour Divergente aussi).

Reste que les deux séries sont très bien ficelées. On se prend au jeu, les héroïnes (quoi que Katniss soit parfois un peu agaçante) nous entraînent avec elles dans un monde pas si différent du nôtre, on a envie de savoir ce qu’il se passe dans le tome suivant. On verse même sa petite larme dans "Divergente" pour les plus sensibles (dont je suis !)

Mais il faut bien qu’à un moment donné,  le bât blesse. Si Divergente a réussi à me surprendre par une fin inattendue, contrairement à HG où la fin reste le pire passage de cette série, les troisièmes tomes ne sont pas à la hauteur des histoires qu’ils portent. Trop complexes, trop redondants, surtout pour HG, puisque Divergente tire quand même son épingle du jeu par un retournement de situation bien calibré.

En bref : de très bons bouquins sur les deux premiers tomes, des troisièmes tomes inégaux, avec un goût amer d’inachevé dans la bouche pour HG et une complexité malvenue pour Divergente.

Je les conseille toutefois, pour ne pas les avoir lâché et dévoré sur trois jours chacun ! A chacun de se faire son opinion sur la fin de ces séries.




lundi 6 octobre 2014

Interview de Gaëlle Perrin Guillet / Retour sur "Haut-le-choeur"




Le Festival Anguille sous Roche approche à grand pas puisqu'il aura lieu les 10,11 et 12 octobre à Saillans (26). A cette occasion va être délivré le prix Anguille sous Roche et les trois nominés sont: 
  • Bernard Boudeau pour "Le cercle d'argent"
  • Nicolas Lebel pour "Le jour des morts"
  • Gaëlle Perrin-Guillet pour "Haut-le-choeur"
C'est donc l'occasion pour moi de vous parler de ce dernier livre, "Haut-le-choeur" que j'ai lu il y a déjà un an et qui a été une véritable révélation, mais aussi de donner la parole à Gaëlle qui a eu la gentillesse de se prêter au jeu de l'interview !

"Haut-le-choeur" (Rouge sang éditions - septembre 2013)



4ème de couv'

Alix Flament, journaliste à Chambéry, travaille sans conviction sur un article relatant les mésaventures sexuelles d’un candidat à l’élection présidentielle française.
Six ans plus tôt elle était une spécialiste reconnue des affaires criminelles. Jusqu’à ce qu’elle ne publie un livre d’entretiens avec la pire tueuse en série que le pays ait connu depuis le 19ème siècle, ouvrage dont elle ne se remettra pas et qui marquera la fin de sa carrière dans le domaine des faits divers.
L’évasion sanglante d’Éloane Frezet redonne vie aux cauchemars qui la hantent depuis ses dialogues hallucinés avec la meurtrière. Mais seule Alix la connaît suffisamment pour tenter d’aider la police à la traquer.
C’est sans compter que la meurtrière, loin de se terrer, espère bien tenir sa promesse de terminer l’œuvre mortelle qu’elle a dû interrompre lorsqu’elle se trouvait derrière les barreaux…
Mon avis

Un duo-duel entre deux femmes: Alix, journaliste et Eloane, psychopathe...Tout les sépare et pourtant tout va finir par les réunir !!!

Une rencontre entre deux femmes fortes qui va mener le lecteur au sommet de l'horreur et de la pression ! Parce que Gaëlle ne ménage ni ses lecteurs ni ses effets ! Le sang, la violence, la tension, le suspens, elle connaît et elle maîtrise à fond son sujet. Elle nous offre ici un livre très abouti, un thriller poignant, effrayant, où elle porte l'angoisse à son paroxysme.

Un livre qui a eu un véritable effet coup de poing pour moi ! Un livre donc auquel je souhaite, encore aujourd'hui, le meilleur !!!


Gaëlle Perrin-Guillet, l'auteure


Salut Gaëlle et merci de te prêter au petit jeu de l'interview sur Passion Thrillers !!!

  • Sur Facebook tu es une personne connue et tu donnes l'image de quelqu'un qui se fiche bien de ce que l'on peut penser d'elle ! Es-tu comme ça dans la vie de tout les jours ?
Disons que j’ai un caractère assez trempé ! Je n’irai pas jusqu’à dire que je me fiche de ce qu’on pense de moi ( je plaide coupable de normalité et l’avis des autres m’importe quand même un peu), mais il est vrai que je ne fais pas partie de ces gens qui ne disent pas les choses ou ne le font qu’à moitié. Par contre, je me mets un point d’honneur à dire ce qui ne va pas, comme ce qui va ! Parce qu’on oublie souvent qu’il faut aussi être positif dans la vie. Effectivement, je ne me vois pas me taire pour faire plaisir aux gens… Et à mon âge, on ne va pas me changer !
  • Depuis un an "Haut-le-choeur" a fait son petit bonhomme de chemin, qu'attends tu aujourd'hui encore de ce livre ?
 On a tendance à penser qu’au bout de 6 mois après la sortie d’un ouvrage, celui-ci est mort. Haut le choeur a un an, il se vend encore, se lit et est sélectionné à des prix. Alors la seule chose que je souhaite, c’est qu’il continue comme cela encore longtemps et j’espère que dans dix ans, il trouvera encore des lecteurs...
  • Tes projets pour l'avenir ? Je crois avoir entendu parler d'un roman jeunesse, mais je me trompe peut-être ?
En effet, il y a bien un roman jeunesse qui a été écrit cet été. Il est actuellement en lecture chez certains éditeurs. Wait and see. Quant au reste de mes projets, il y a actuellement un roman en cours d’écriture. Mais chuuut, c’est top secret !
  • Tous tes "amis facebookiens" savent que tu as pris un congé sabbatique. Je suppose que ce break t'a permis d'avancer dans tes projets... Peux-tu nous en parler un peu ?
J’avais besoin de prendre cette disponibilité pour des raisons personnelles. Il n’est pas facile tous les jours de combiner la vie de famille, le boulot, l’écriture. En 2013, mon corps m’a rappelé à l’ordre, j’ai donc eu envie de prendre de la distance vis à vis de certaines choses et me recentrer sur d’autres. J’ai donc arrêté de travailler en juin. Depuis, un roman jeunesse a été écrit, un roman adulte est en train de prendre forme et, avec un peu de chance, d’ici la fin de ce congé, j’aurais réussi à finir un autre projet qui me tient à coeur et que j’ai commencé il y a deux ans en arrière. Alors je te donne rendez-vous en janvier pour voir où j’en serai !
  • Je ne suis pas douée pour les conclusions, je te laisse donc le mot de la fin... (et je te dis à très vite sur ce blog pour un petit projet commun

Merci à toi pour ce moment que tu m’as accordé et aux lecteurs pour l’amitié que vous me donnez…

samedi 4 octobre 2014

"Menace" Muriel Houri (Flamant Noir Editions)



4ème de couv'

Léo et son fils, Thomas. Esther et sa fille, Morgane. Ils décident de passer des vacances ensemble. Les premières pour cette famille recomposée. L'endroit : une maison isolée, en bord de mer dans un coin perdu de Bretagne. Seulement, Thomas déteste son père. Il lui en veut de refaire sa vie après "le drame"... Il déteste aussi Esther, déteste ces vacances et déteste cet endroit. C'est vide. Dépeuplé. Il n'y a rien à faire ici... Il voudrait aussi détester Morgane. Il n'aime pas ses attitudes, ni la façon qu'elle a de le regarder fixement ou de toujours sourire quand il ne faut pas. Malgré cela, elle a des tas d'idées originales pour faire passer le temps. Elle le lui a dit, " On va bien s'amuser..." Un jeu? NON. Des intuitions, des rumeurs. Des lettres anonymes, des objets qui disparaissent. Des bruits dans les murs, une maison au loin... Thomas DOUTE. Thomas COMPREND. Thomas SAIT... Mais à son âge, comment peut-il empêcher le pire d'arriver ? Léo en est sûr, tout se passera bien. Mais il a oublié un détail : ils ne se connaissent que depuis 6 mois...


Mon avis

Un départ en vacances qui s'annonce plutôt bien... Léo et son fils Thomas d'un côté, Esther et sa fille Morgane de l'autre. Une famille recomposée qui part s'isoler dans une maison perdue en Bretagne pour faire plus ample connaissance.

Mais ces vacances, Thomas ne les a pas souhaitées et il les sent mal. Il n'aime pas cette maison, et il a décidé qu'il n'aimait pas Esther et Morgane non plus. Petit garçon de 12 ans un peu perdu, Thomas ne veut pas que qui que ce soit prenne la place de sa maman, décédée d'une façon qu'il ne croit pas naturelle. Cette mort il la reproche à son père et il est bien décidé à la lui faire payer, à sa façon... Malgré cela il est un petit garçon comme les autres, il le sait...

Pourtant personne n'écoute Thomas quand il commence à sentir que certaines choses ne sont pas normales.
La maison. Elle semble avoir une vie qui lui est propre et qui n'a rien de naturel.
Cet homme sur la plage. Un simple voisin ? Une apparition du passé ?

Tout comme ce petit garçon, le lecteur se met vite à douter, et à ce moment là il est trop tard ! Il est prisonnier à son tour de cette plage de Bretagne et de cette maison effrayante ! La "Menace" ne cesse d'augmenter et l'auteure ne nous le cache pas ! Au fil des chapitres, très courts ce qui confère un rythme effréné à l'histoire, elle nous annonce le pourcentage de danger. Elle fait monter la pression avec un talent indéniable. Le suspens et l'angoisse vont crescendo dans ce huis clos terrifiant et diaboliquement bien ficelé !
"La douleur, c'est une chose à ressentir, mais c'est aussi une chose à voir."
Et la douleur, dans ce livre, on la voit, on la sent, on la touche du doigt en perdant sa respiration. Elle est physique parfois, morale tout le temps !

Des scènes d'une violence inouïe font elles aussi monter la pression d'un cran supplémentaire, la "Menace" est bien réelle. Et le lecteur la prend en pleine figure !!!! Au point de ne pas pouvoir lâcher ce roman avant la toute dernière page, de peur de perdre la tête à son tour...

Muriel Houri a donc réussi son pari, elle nous livre ici un thriller parfaitement diabolique au final aussi bluffant qu'inattendu. Elle maîtrise parfaitement son sujet et son style rend ce livre totalement addictif.

Mais qui osera à présent rentrer dans cette maison et faire face à cette terrible "Menace" ? Vous peut-être... Et vous aurez raison !!! Mais sachez avant d'entrer que l'on ne ressort pas indemne de cette histoire...