Une vie dans des pages

mercredi 30 décembre 2015

"Une mère parfaite" Nina Darnton (City)


 
Qui mieux qu'une mère connaît son enfant ? Mais qui plus qu'une mère peut être dupe ? Aveuglée par son amour, ne peut-on pas se tromper sur notre progéniture que l'on croit souvent parfaite ?
 
Le désarroi d'une mère...
 
Que dire, que faire lorsqu'on reçoit un appel de sa fille qui est accusée de meurtre dans un pays étranger ? Sauter dans le premier avion évidemment et voler à son secours ! Enquêter aussi pour que lumière soit faite sur les évènements, pour prouver que la police locale a tort... Ou pas... Et là commence un récit plutôt sympa, un exercice de style plutôt réussi sur l'analyse de la vision qu'a une mère par rapport à son enfant.
 
Ce récit a un petit côté captivant lorsqu'on s'immisce dans la peau de cette mère qui se croit parfaite (mais rien d'original la dedans, toute maman se croit plus ou moins parfaite quand il s'agit de l'éducation de son enfant...). On prend pour soi ses doutes, ses questions, ses désillusions... L'auteure a su rendre les émotions crédibles, parfois même désarmantes, et la profondeur du roman réside dans ce personnage de maman. L'analyse des sentiments confus ressentis à chaque étape de l'intrigue est bien retranscrite et faite de façon intelligente (malgré quelques longueurs à déplorer...). On y croit, impossible de faire autrement ! Une véritable empathie naît au fil des pages et on veut à tout prix savoir si cette jeune fille, que l'on nous fait passer pour idéale au départ, est si innocente qu'elle en a l'air. Ça c'est la partie suspense du récit (léger le suspense quand même !) mais...
 
Où est le thriller dans tout ça ?...
 
J'ai toujours eu un peu de mal avec les couvertures accrocheuses ayant un bandeau d'un auteur à succès qui vous promet le nirvana. C'est assez racoleur et rarement exact (à se demander si l'auteur en question a lu le livre des fois !). Point d'exception ici hélas... Il y a bien eu meurtre, il y a bien un suspense psychologique qui se met en place (et en plus il est plutôt bien mené et amené !), mais ne vous attendez pas pour autant à être tenus éveillés toute la nuit ! Eh oui, on nous aurait menti... De thriller ce livre n'en a quasiment que le bandeau, d'ailleurs l'éditeur le présente lui-même comme un roman ! Alors disons qu'on se situe entre les deux... Avec cependant une part bien plus romanesque ! 
 
"Une mère parfaite" est un plutôt un bon livre mais il est dommage de l'aborder avec l'avis de Mary Higgins Clark qui, au final, le dessert plus qu'il ne l'aide... Je pense qu'il a même carrément nuit à ma lecture en me faisant attendre une histoire qui n'est pas celle racontée par l'auteure, j'aurais pris plus de plaisir en découvrant ce livre (que la 4ème de couverture présente plutôt bien pour une fois !) si je n'étais pas partie avec ces a priori...
 
A lire pour passer un agréable moment... Mais vous voilà prévenus ! Ce n'est pas le thriller du siècle, juste une bonne étude des sentiments d'une mère face à des faits qui la dépassent, un vision très psychologique du point de vue maternel, mais en aucun cas un thriller psychologique !
 
 
 


4ème de couv'
 
Un coup de fil en pleine nuit et la vie de Jennifer Lewis bascule. Sa fille, Emma, vient d'être arrêtée. On l'accuse du meurtre d'un étudiant qu'elle aurait sauvagement poignarde a plusieurs reprises.
Emma, une meurtrière ? Pour sa mère, c'est tout simplement impossible. Jennifer se précipite pour l'innocenter et la faire sortir de prison. Mais, pour la police, Emma est la coupable idéale et chaque détail sordide de l'histoire sort dans la presse.
Avec l'aide d'un détective prive, Jennifer décide de mener sa propre enquête. Au fil des découvertes, cette mère qui se croyait parfaite, se rend compte qu'elle connaît finalement peu de choses de la fille qu'elle a élevée. Peu a peu, un doute terrible s'insinue : Emma est-elle une victime manipulée ou une jeune femme particulièrement machiavélique ?
Connaît-on vraiment son enfant ? Un thriller glaçant et implacable
.

lundi 7 décembre 2015

"La nuit du chat noir" Gaëlle Perrin Guillet (Rouge Safran)




-Salut toi ! T'as quel âge ?
- Euh...
- Bon ça va ! Fais pas ton timide, j'vais pas t'manger ! Allez j'devine, entre 9 et 12 ans (si t'as plus c'est pas grave, je t'parle quand même !)
- Oui mais...
- Oui je sais, tes parents t'ont dit de ne pas parler à des gens que tu connais pas. Ils ont raison mais je ne veux pas te faire de mal, juste te faire un peu peur !!! (gniac gniac gniac) Tu aimes avoir peur ?
- Des fois...
- Alors tu poses de suite ta manette de jeu vidéo et je te file un super tuyau: vas vite lire le nouveau livre de Gaëlle Perrin Guillet ! Je t'explique pourquoi, après tu écoutes mon fils (jeune lecteur de 12 ans, 5ème) et ensuite tu me diras juste "salut, moi je file lire"... (et si t'es un p'tit malin t'auras même dit à tes parents de lire l'article ! Du coup pas besoin de taper dans tes économies pour l'acheter car ils auront craqué avant toi, trop heureux qu'ils seront de te voir lâcher ta console !)

Mon avis...
 
Il y avait "Les oiseaux" d'Hitchcock, il y a maintenant les chats de Gaëlle... Ok en un peu moins flippant mais n'oublions pas que ce livre est destiné à un jeune public ! A partir de 9 ans ? Oui, je pense que c'est bien ! Mais jusqu'à quel âge ? Là aucune limite car je me suis bien amusée (et j'ai LARGEMENT dépassé la date limite autorisée pour faire partie du "jeune public" concerné...) !
 
Quand une bande de potes (sympas les gosses... ou pas !) lance un défi (à la con évidemment !) à Bastien pour la nuit de ses 12 ans, ça donne une aventure super agréable à suivre ! Imaginez un peu le truc: aller passer une nuit entière dans une maison dont le propriétaire est mort, et quand on est gosse on imagine des tas de façons de mourir donc... L'aventure devient vite flippante ! Surtout si cette maison est blindée de chats... peut-être sauvages ou pour le moins assassins...
 
Cette lecture a été clairement un bon moment. Ok c'est léger par rapport à ce que je lis habituellement (et super léger par rapport à ce que Gaëlle écrit habituellement aussi !), mais c'est une lecture détente ! Une lecture pendant laquelle j'ai retrouvé un instant mon âme de gamine et ça fait un bien fou !
 
L'intrigue est bien fichue, le suspense bien entretenu et la fin présente juste un retournement magistral ! Une jolie réussite donc dans la cour des gamins !!!

L'avis d'Alexis (12 ans, 5ème)...
 
Moi j'ai vraiment beaucoup aimé ce livre d'abord parce que les héros ont mon âge et ça c'est plutôt cool ! En plus je voulais lire un livre où il y avait du suspense et il y en ! Et en plus la fin est super sympa !!!
 
Mais je ne suis pas en train de faire un devoir de français donc j'arrête là pour mon avis, de toute façon ça sera pas noté ! Mais si je peux donner un conseil à des enfants de mon âge c'est vraiment de lire ce livre !

mercredi 25 novembre 2015

Foire du Livre de Brive 2015 # 4 - Rencontre avec Alexis Aubenque

Comment définir ma rencontre avec Alexis ? Mémorable ! Enfin pour moi... Parfois les menus du fameux train du livre sont difficiles à digérer et les auteurs très fatigués le vendredi après-midi... Du coup les dédicaces ont été longuessss à rédiger, et je ne vous raconte même pas à quel point il est ardu de les déchiffrer ! Bref, un grand moment que j'ai adoré ! Et que dire d'Alexis ? Juste que c'est un garçon charmant, plein d'humour et d'une gentillesse exceptionnelle ! Sur ce je lui laisse la parole...


Rituel de présentation ! Qui est Alexis Aubenque ? Pas l'auteur évidemment, le Alexis de la "vraie vie"...

Pas évident de répondre, car la frontière est mince entre l’auteur et le vrai Alexis. L’écriture accapare tout mon temps. Pour me présenter je dirais que dans la vraie vie, je suis célibataire, sans enfant, un permis B, pas de casier judiciaire, et que je vis au soleil la plupart du temps, et franchement, c’est plutôt sympa.

Robert Laffont (et Glenn Tavennec) ont lancé une nouvelle collection: La Bête Noire. Qu'est ce qui t'a donné envie de te lancer dans cette aventure (qui démarre très fort) ?

C’est Glenn qui m’en a donné l’envie. Il y a tout juste un an, j’ai reçu un message de mister Tavennec me demandant si j’étais intéressé pour rejoindre les éditions Robert Laffont. J’ai d’abord cru à une blague, mais après vérifications, l’homme existait bel et bien ! On s’est rencontré, on a discuté, et on est tombé d’accord sur une trilogie qui serait du thriller pur et dur. C’est un vrai coup de cœur que cette rencontre. Durant toute l’année ce fut un réel plaisir que de l’avoir à mes côtés. Sans compter toutes les équipes de Robert Laffont qui sont toutes d’une gentillesse et d’un professionnalisme exquis. Que du bonheur.

Parlons évidemment de ton actualité ! "Tout le monde te haïra" se passe en Alaska, pourquoi ce pays ?

Parce que je cherchais un endroit des Etats-Unis qui pourrait me faire rêver durant le temps de l’écriture. J’avais fait la côte Est, de Seattle en passant par Malibu (Pacific View), le désert du Colorado, mais aussi une île du Pacifique et la Louisiane. Et c’est presque par hasard en cherchant sur Google earth que je suis tombé sur la ville de Juneau en Alaska. Je l’ai tout de suite adorée. Un décor magnifique. Une ville bordée par l’océan et la montagne. J’ai vu tout de suite que j’allais m’y plaire

Comme tu le sais ce livre est pour moi une bombe ! Comment tu le définirais toi ?

Une bombasse !

Quelqu'un de ton entourage (je ne dirais pas qui ^^) m'a dit "c'est un Alexis méconnaissable que tu vas découvrir !". En quoi ce livre change de tes précédents ?
Je dirais surtout que c’est mon premier « Mindfuck », c’est à dire que la fin bouleverse tout ce que l’on croyait jusqu’alors ! Un peu comme le film « Sixième sens ».

Ton actualité 2016, parce que c'est demain finalement, c'est quoi ?

La suite de « Ne crains pas la Faucheuse » que je suis en train de finir et qui sortira en juin. Mais aussi le deuxième volume des enquêtes de Tracy Bradshow et Nimrod Russell qui sortira en fin d’année. J’ai des idées plein la tête, il me tarde de m’y remettre…
Le petit mot de la fin c'est toujours à mon invité que je le laisse alors je ne déroge pas à la règle...

Rien de tel que lire un bon livre pour oublier le quotidien et s’évader dans des mondes plein de magie et de mystères.

mardi 24 novembre 2015

"Ne crains pas la faucheuse" Alexis Aubenque (J'ai Lu)



Décidemment ce mec il envoie du lourd et qu'est-ce que j'aime ça !!! Un thriller d'une redoutable efficacité mais pas que...
 
Conquise par "Tout le monde te haïra", séduite par ma rencontre avec un auteur simple et sympathique à la Foire du Livre de Brive (on y reviendra d'ailleurs...), j'ai mis pas mal de livres en attente pour aller me promener avec Alexis à Pacific View et quelle balade !!! J'en ressors plus séduite que jamais par cette plume magnifique...

Une intrigue sous forme de sac de nœuds...

Un jeune homme tué dans des circonstances atroces vient d'être découvert à Pacific View. Le lieutenant Davis voit ici naître sa première affaire dans son nouveau poste. Seulement cette enquête s'avère bien difficile à mener quand un juge se trouve impliqué (ou pas)... A partir de là, la tension ne cesse de monter, les pistes se croisent, s'emmêlent, se chevauchent... Alexis a construit un véritable sac de nœuds, et non content de cela, il s'amuse aussi à nous faire des nœuds au cerveau pour essayer de comprendre le pourquoi du comment !
 
Evidemment il ne nous perd pas dans ses mots, il a bien trop de talent pour cela ! Il nous tient, nous lecteurs, par la main tout au long de son récit et il nous balade au grès de ses envies. Seulement, en vraie lectrice de thrillers que je suis, on ne me la fait plus (enfin j'osais le croire avant de lire ce récit...) ! Je cherche à comprendre avant que les faits ne soient avérés... Et là j'ai cherché ! Croyez moi ! Et pourtant il a quand même réussi à me faire perdre la boule ! Parce que je n'ai rien trouvé avant qu'il décide de tout nous expliquer...
 
Des personnages comme je les aime...
 
Trois personnages forts ressortent de ce récit:
  • Gregory Davis, le p'tit nouveau du commissariat de Pacific View... Mais qui est vraiment ce flic qui vient de toucher un héritage colossal et qui continue malgré tout à travailler ? Et qui aurait perdu sa femme dans un accident (info ou intox le coup de l'accident ?) ?...
  • Veronica Bloom, qui aurait dû avoir le poste de lieutenant à la place de Davis... Une sacrée nana d'ailleurs cette Veronica !
  • Faye Sheridan, une journaliste qui n'a pas froid aux yeux... Et un sacré bout de bonne femme aussi ! A la fois forte et fragile, cette journaliste ne cessera de vous étonner !
Trois personnages forts qu'Alexis a travaillé avec un très grand soin, leur conférant un charisme implacable. Des personnages comme je les aime donc et qui font de ce roman une pure merveille ! Des personnages auxquels je me suis attachée ou qui m'ont énervée, c'est selon, mais leur force m'a juste époustouflée !
 
Et le petit plus, le détail qui tue, celui que j'aime tant chez un autre auteur (mais je ne peux parler ici de la Scalese touch...), Alexis s'amuse lui aussi à faire des clins d'œil à ses précédents personnages. Clins d'œil que l'on sent même sans avoir lu les romans en questions, et qui ne font que me donner envie de poursuivre ma découverte de l'auteur ! Il y avait donc la Scalese touch, il y a maintenant la Aubenque touch, ils sont trop forts nos frenchies !

 
Au delà du thriller...
 
Bien que "Ne crains pas la faucheuse" soit un excellent thriller, il serait injuste de le cantonner à un simple thriller ! Ce roman va au delà d'un simple livre qui parle de meurtres et d'enquête. Au milieu de ses lignes, Alexis fait preuve d'une humanité et d'un humanisme exceptionnels dans ce genre de littérature.
 
Il aborde en toile de fond des sujets forts comme l'injustice (dans le cadre d'erreurs judiciaires), la pédophilie (puisque l'un des personnages lutte contre, à sa manière) ou encore la perte d'un proche (épouse et mère), ou encore, de façon plus légère, les premiers émois d'un ado, et il le fait avec un talent fou. Il effleure ces sujets du bout de sa plume et son récit en prend un sacré coup de force, il n'en devient que plus puissant. L'empathie ne peut donc que trouver une place prépondérante dans ce livre d'une humanité touchante.

 
Suspense parfait. Machiavélisme au top. Humanité comme j'aime. Rythme soutenu. Bref, du tout bon ! Manque juste un petit truc... La suite !!! Vu que je suis un peu restée sur ma faim... à la fin !



Editions: J'ai Lu (juin 2015)
413 pages
8€


4ème de couv'
 
"Le corps d'un jeune homme est découvert dans sa salle de bains, atrocement mutilé. Sur le miroir, une signature énigmatique : Ne crains pas la Faucheuse. Tout juste débarqué dans le commissariat de Pacific View, le lieutenant Gregory Davis n'a pas le temps d'apprécier les joies de la Californie, il faut trouver l'assassin. Second par le sergent Veronica Bloom, ils traquent le moindre indice. Mais l'affaire prend une toute autre envergure lorsque les soupçons s'orientent vers un des notables de la cite balnéaire.
Journaliste au San Francisco Chronicle, Faye Sheridan s'intéresse de près a ce meurtre. D'autant que le nom de Gregory Davis lui rappelle une affaire troublante a laquelle il avait été mêlé..."

mercredi 18 novembre 2015

Foire du livre de Brive 2015 # 3 - Rencontre avec Sire Cédric

Deuxième rencontre orchestrée par les Presses de la Cité à la Foire du Livre de Brive: Sire Cédric ! C'était ma première rencontre avec cet auteur et une chose m'a frappée dès le premier abord: un VRAI regard de "gamin" passionné, un homme heureux de rencontrer ses lecteurs. On ne peut que sentir l'amour qu'il leurs porte et c'est un vrai plaisir ! Une très belle rencontre donc, une rencontre passionnante, dont voici ce qu'il en ressort ! Merci Cédric de t'être prêté au jeu :-)
 
Question récurrente que jaime bien poser ! Qui es-tu Sire Cédric ?
 
Que dire… un éternel adolescent ? J’ai (déjà !) 41 ans, je vis à Toulouse, et je suis l’auteur de 7 romans et 2 recueils de nouvelles. Ma seule envie dans mon travail : faire passer un bon moment au lecteur (et le terrifier !) en lui proposant des histoires qu’il ne lâchera pas une seule seconde. Ma marque de fabrique : ne pas hésiter à bousculer les genres littéraires, en ajoutant des éléments de surnaturel dans une histoire policière par exemple. Mon tout nouveau roman a pour titre Avec tes yeux. C’est un thrillerhorrifique qui recèle de nombreuses surprises.

Question inutile mais rigolote : ton style hard rocker colle à tes livres ou ce sont tes livres qui collent à ton style ?

Mon style me correspond, tout court ! J’écoute du heavy metal depuis une trentaine d’années maintenant, et quand on aime cette musique je suppose que c’est pour la vie Ceci étant dit, si on retrouve quelque chose de « metal » dans mes histoires, c’est surtout dans l’enthousiasme que cette musique véhicule. Le sourire en coin permanent. L’envie de se faire plaisir avant tout, l’euphorie d’avoir toujours mille nouvelles choses à découvrir, à partager, mille limites à dépasser aussi ! À l’instar des films d’horreur (mon autre grande passion) qui véhiculent cette même énergie positive et cet élan créatif sans fin. L’art fait que nous ne vivons pas une seule vie, mais des milliers.

Tous tes personnages sont torturés, abîmés, une part de toi ou une imagination débordante ?

Dans la vie, nous sommes tous pleins de failles, nous dissimulons nos bleus ou parfois même nos fractures. Et les histoires sont le reflet de nos vies. On ne peut pas raconter les aventures de personnages à qui il n’arrive rien ! De plus, nous voulons tous des histoires plus grandes que nous. Nous en avons besoin, et c’est ce que nous réclamons aux auteurs. Nous voulons voir des personnes affrontant des dangers qui nous dépassent, et s’en sortir. Cela nous motive et nous rassure, cela nous fait aller de l’avant dans nos vies. En tant qu’auteur moi-même, c’est ce que j’essaie de faire, tout simplement. Imaginer ces histoiresavec le plus d’honnêteté et de générosité possible.

Venons-en à ton actualité ! "Avec tes yeux" se rapproche plus du thriller que tes autres romans, même si la part de fantastique reste très présente. Une volonté dévolution ? De faire autre chose ?

Je laisse mon imagination me mener là où elle le veut. Je ne peux donc pas parler de vraie volonté de ma part. En revanche, ce que je peux dire, c’est que je n’ai jamais écrit deux fois le même livre, et que cela ne m’intéresse pas. L’horizon des histoires possibles est trop vaste et trop excitant pour se limiter à une seule parcelle. Je n’avais encore jamais écrit de roman aussi proche du thriller, et j’en avais terriblement envie. Avec tes yeux m’a permis de broder sur un thème classique : une personne ordinaire qui se retrouve confronté à une situation extraordinaire. Thomas, trentenaire un peu paumé, a subitement des visions. Il voit avec les yeux d’un tueur, pendant que celui-ci torture une jeune femme. Et il est obligé d’agir, tout de suite, lui qui n’a jamais pris la moindre décision de sa vie. Tout le livre est né de cette idée simple. J’ai pris un grand plaisir à jouer avec les codes spécifiques du thriller (et du slasher, aussi) tout en les utilisant à ma manière. Toujours à la lisière du surnaturel, donc !

Tu as dit que tu étais fier de ce livre (ce que je comprends aisément vu que cest un vrai bijou). Des raisons à cela je suppose...

Chaque livre est pour moi l’occasion d’apprendre et de continuer à m’améliorer en tant qu’écrivain. J’élève mon niveau d’exigence, je m’impose de nouvelles sensations à faire vivre au lecteur, de nouvelles surprises à distiller au fil de la lecture. Pour ce roman en particulier, j’ai préféré abandonner mes personnages de super héros que sont Eva et Alexandre, et j’ai privilégié des personnages plus réels, plus fouillés, à qui on peut naturellement s’identifier. J’ai construimon histoire comme une mécanique précise, avec des coups de théâtre et des retournements de situation. J’ai davantage travaillé le réalisme aussi. Je pense que ce livre est beaucoup plus grand public, tout en demeurant terrifiant. Bien plus terrifiant que mes précédents, selon moi 

Le futur de Sire Cédric ? Un retour de ton duo de choc Eva-Alexandre (Parce que tes lecteurs aimeraient savoir ce quils deviennent !) ou autre chose ?

Je pense attendre un peu avant de revenir à ma série fantastique. J’ai une idée assez spéciale en ce qui concerne le sujet de mon prochain romanIl s’annonce encore plus surprenant que celui-ci !

Le mot de la fin je te le laisse !

Merci de t’intéresser à mon travail, Sandra ! Je salue les lecteurs de ton blog, j’espère que mon roman Avec tes yeux saura attirer leur curiosité ! Surtout, n’hésitez pas à venir me rencontrer à l’occasion d’une dédicace ou d’un salon littéraire ! La liste complète de ces rencontres se trouve sur mon site web : www.sire-cedric.com
 
Et pour ceux qui n'auraient pas lu ma chronique de "Avec tes yeux", c'est ici que ça se passe !
 
 

lundi 16 novembre 2015

"Le magicien" Jean-Marc Souvira (Fleuve Noir - Pocket)



L'actualité de Jean-Marc Souvira est la sortie de son troisième roman "Les sirènes noires", sorti chez Fleuve Noir ce mois-ci. L'occasion pour moi de découvrir cet auteur avec ses débuts !

"Le magicien", un premier roman bien ficelé malgré quelques bémols...

Un livre fort, à ne pas mettre entre toutes les mains...

Quand un dangereux tueur d'enfants (pléonasme...) sort de prison au bout de douze ans et qu'il reprend ses activités perverses, c'est toute la population parisienne qui peut trembler pour ses enfants. Mais c'est sans compter sur Mistral, un flic qui n'aura de cesse que lorsque ce criminel sera enfin hors d'état de nuire ! 
 
L'intrigue de ce livre est puissante, peut-être que le fait que l'auteur soit lui même commissaire divisionnaire y contribue... Il fait monter la tension d'un cran de façon régulière et ce livre devient vite impossible à lâcher ! Cependant âmes sensibles s'abstenir car on se retrouve face à un tueur d'enfants et certaines scènes sont dures, même si jamais l'auteur ne tombe dans des descriptions inutiles. Au contraire, on peut même dire qu'il évite de tomber dans le gore facile qui n'apporterait rien à l'histoire ! C'est plutôt d'un point de vue psychologique que c'est pesant, lourd de sous entendus...

Une construction intéressante...
 
Jean-Marc Souvira a opté pour une construction à double face. Il alterne les chapitres de façon à nous présenter, de manière alternative, la vision du tueur et ses agissements, ainsi l'enquête de la police en parallèle. On suit donc littéralement toutes les étapes, que ce soit dans la montée en puissance d'un tueur et ses états d'âme, que dans la recherche de ce dernier.
 
Le côté psychologique est particulièrement intense et intéressant dans ce pendant entre tueur et flics. La plume de Jean-Marc Souvira est agréable et nous mène bien là où il le décide, dans les affres de la mort ! Angoissant à souhait !
 
Le hic...
 
Eh oui, il y a un hic malgré ce début enthousiaste... C'est un peu long ! Pas tant au niveau des pages, mais surtout dans le rythme de l'histoire. Ce récit s'apparente presque à un reportage à deux niveaux. Niveau un: la "construction" d'un tueur en série, niveau deux: la recherche d'un tueur en série.
 
On se retrouve donc presque dans un reportage, ce qui confère une certaine lenteur au récit, le rythme en pâtit grandement et les longueurs se font rapidement sentir. Un peu trop narratif au détriment de l'action pure et dure... Peut-être qu'un léger plus au niveau des dialogues, pour couper des descriptions, aurait été le bien venu...
 
Cependant il s'agit là d'un premier roman et il est extrêmement bien écrit.
 


 
4ème de couv'

Gabriel Lécuyer est un magicien un peu particulier, personne ne se méfie de lui…
Récemment libéré de prison, il reprend le cours de sa vie : observer, attirer, tuer. Pour ses victimes, il reste "Le" Magicien. Son public préféré : les enfants.
Un homme se méfie de lui, le commissaire Mistral. Formé à dresser le profil psychologique des tueurs en série et à les traquer, il a senti derrière ces récentes disparitions et meurtres de jeunes garçons la signature d'un même homme. Invisible, secret, insaisissable. Un magicien…

mardi 10 novembre 2015

Foire du Livre de Brive 2015 # 2 - Rencontre avec Barbara Abel



L'édition 2015 de la Foire du Livre de Brive aura été marquée par la chaleur caniculaire (imaginez 25° dehors, ce que ça peut donner sous un chapiteau bondé...). Du coup des pauses s'imposent pour respirer un peu, et certaines son plus agréables que d'autres ! Voici le résultat de ma pause interview avec la talentueuse Barbara Abel (nous avons bien rigolé !)...

Petit rituel de présentation ! Je te laisse te présenter...

Donc "c'est Barbara Abel qui vous parle en direct de Brive la Gaillarde !!!" (rires)

OK ! Mis à part ça ? Barbara l'auteur tout le monde la connaît, est-ce que tu as un petit mot à rajouter sur toi perso ou pas ?

Perso... Perso ? Perso ? (crise de rire)

Non évidemment, Barbara dans sa vie de tous les jours uniquement !

Je suis auteur et je vis de ma plume. Je suis quelqu'un de très ordinaire, je suis maman de deux enfants. Une madame tout-le-monde quoi...

Tout le monde te connaît avec "Derrière la haine" et "Après la fin". Est-ce que ces deux livres te collent vraiment à la peau ou est-ce qu'on arrive à te parler d'autres livres sur les salons ?

Alors il y a "Duelle" qui a eu une vie en 2005 et puis "Derrière la haine", avec le succès qu'il a eu. Mais "Duelle" est revenue un peu sur le devant de la scène et c'est une histoire qui a beaucoup frappé les gens donc forcément ça revient. Sinon c'est vrai que "Derrière la haine" revient souvent !

C'est celui qui t'a fait connaître finalement ?

En fait non, c'est ce qui a relancé ma carrière parce que j'avais eu un début de carrière très prometteur aux Editions du Masque avec "L'instinct maternel", qui a gagné le prix Cognac en 2002. Et puis, pour des raisons que je ne veux pas développer, il y a eu une petite descente, même une grosse descente, et avec "Derrière la haine" ça a été un second départ.

Ton nouveau roman "L'innocence des bourreaux", parce que c'est l'actu, parlons en ! Fallait oser le coup de la supérette ! L'idée de départ c'est un truc complètement "bateau", comment elle t'es venue cette idée ?

En fait l'idée de départ c'était pas tellement le coup de la supérette, c'était le fait de mettre en scène des personnages qui étaient au départ victimes et qui, suite à un évènement, deviennent bourreaux malgré eux. C'était ça la vraie idée du roman et donc, pour approfondir  et pour magnifier cette idée le mieux possible, j'ai trouvé l'endroit de la supérette qui est un endroit tout à fait quotidien où vont des personnes ordinaires. C'est mon créneau: les gens ordinaires à qui il arrive un truc extra-ordinaire.

Quand l'ordinaire bascule dans l'horreur ça c'est VRAIMENT mon créneau ! Et donc voilà, j'aimais bien l'idée du lieu clos, cet espèce de huis-clos, même si à un moment donné on sort de la supérette, et il m'a semblé que cette situation était tout à fait propice à mettre en scène mon idée de départ.

Cette fois ci tu as vraiment pris tout un panel de personnages. Ce sont vraiment des personnages que l'on peut croiser tous les jours dans sa vie. On a tout: la tatie Danielle, le vendeur de la supérette etc... Tu n'as pas pris qu'un seul personnage. C'est volontaire ?

Alors oui, c'était tout à fait volontaire parce que tous mes bouquins mettent en scène deux personnages, trois, rarement quatre, et j'avais vraiment envie de me confronter à un roman chorale avec beaucoup de personnages et pouvoir vraiment m'amuser et jouer avec leurs destinées, passer d'un personnage à l'autre. J'avais aussi cette volonté de mettre un certain nombre de retournements de situation, de coups de théâtre, de climax et donc évidemment plus t'as de personnages et plus tu as de possibilités.

Voilà, c'était vraiment l'envie de me lancer dans un exercice que je connaissais peu, même pas du tout, et encore une fois voilà donc: supérette, plusieurs personnages, ça me donnait l'occasion d'un nouveau style de roman.

Changer un petit peu donc ! Pas de maman, pas de voisins cette fois-ci ! Au fait tu es fâchée avec tes voisins ?

Alors moi je ne suis pas fâchée avec mes voisins, faut peut-être leur demander à eux s'il ne se méfient pas de moi depuis "Derrière la haine", ce qui est possible hein !... (rires, encore...)

Je te considère comme la reine du thriller psychologique, c'est vraiment ton domaine, tu es vraiment ancrée dans la psychologie des personnages et tu nous embarques à fond nous, les lecteurs. Est-ce que tu envisages d'écrire un autre style de thriller, quelque chose de plus sanglant ?

A priori non ! L'enquête policière je me sens un  peu incapable de le faire, je n'ai pas les connaissances donc ça voudrait dire que, si jamais je devais me lancer dans un vrai roman policier, ça me demanderait énormément de documentation à rassembler avant de commencer à travailler. En plus je trouve qu'il y en a beaucoup sur le marché et mes collègues le font très très bien, sans doute bien mieux que ce que moi je pourrais faire.

Après les trucs plus sanglants c'est pas mon truc en fait !  Tous les coups des sérials killers ça me fatigue un peu, enfin c'est pas que ça me fatigue mais il y a eu un boum des histoires avec les sérials killers (il y en a qui sont très très bon, je ne critique pas du tout !) mais je trouve un peu facile juste le personnage du méchant qui est méchant parce qu'il est méchant ! Moi j'aime bien donner des raisons, expliquer le comment du pourquoi. J'aime bien aussi débusquer les failles, débusquer les vulnérabilités, les fragilités des personnages qui les rendent justement mauvais. Je trouve que c'est plus intéressant et je m'y retrouve plus. Après c'est vrai que pour tout ce qui est description de scènes sanglantes, couper des têtes machin, enfin le sang pfffffff, je prendrais pas mon pied à me plonger là dedans ! Parce que l'air de rien, quand tu écris un roman, tu dois vivre avec tes personnages, avec ton histoire, et il faut que ça te plaise. Je ne pense pas que je prendrais autant de plaisir qu'à mettre en scène mes personnages ordinaires, mes monsieur et madame tout-le-monde. Et puis je trouve qu'on s'identifie plus et mieux à des personnages ordinaires, c'est ma manière de penser. J'ai l'impression que la compassion, l'empathie, sont plus faciles et je joue beaucoup sur l'empathie !

Oui tu joues même énormément sur l'empathie parce qu'on arrive toujours à s'identifier à l'un de tes personnages ! Surtout quand on sait que tu as écrit "L'instinct maternel" alors que tu étais enceinte... C'est une horreur d'ailleurs de penser à ça !

Alors ce qui est très drôle c'est que, si on regarde bien, les enfants de mes bouquins grandissent en même temps que mes enfants à moi ! "L'instinct maternel" c'est une femme enceinte, les quelques bouquins suivants ce sont des enfants en bas âge et on arrive dans le dernier, "L'innocence des bourreaux", où il y a un ado !

Je suppose que ton prochain roman est en cours d'écriture ! Est-ce que tu as une toute petite info ? Un petit scoop qui resterait juste entre toi, moi et ceux qui nous liront (sourire ironique évidemment) ?

Non suspense parce que c'est une super bonne idée et je n'ai pas envie qu'on me la pique (et re rires !!!) avant que je sorte le bouquin !

Juste une idée sur la sortie alors ?

Automne 2016.

Le petit mot de la fin, parce que je vais quand même te laisser finir ton Salon, je te le laisse (et rires encore....)

Ben écoutes félicitations à toi Sandra, je trouve que tu fais un magnifique parcours (et vous êtes plusieurs  dans ce cas là) ! De partir comme ça juste passionnée de lecture et passionnée d'auteurs, d'avoir un véritable amour pour le livre, d'arriver à faire ta place petit à petit en rencontrant d'abord les auteurs sur les Salons, puis en faisant quelques chroniques, puis maintenant un blog. Il y a toi, il y en a d'autres, et il y a aussi le fait que vous devenez vraiment des acteurs actifs... acteurs actifs c'est complètement con ! (fou rire !!!!), des acteurs donc du livre dans le sens où maintenant il faut vraiment compter avec vous pour la promotion des bouquins. Evidemment tout ça a énormément évolué avec internet, avec Facebook, les réseaux sociaux... Et donc maintenant, quand un livre sort, on l'envoie aux journalistes, aux médias puis on l'envoie aux blogueurs parce que vous charriez énormément de public, de lecteurs qui sont passionnés et c'est très important, c'est très chouette !

Merci beaucoup Barbara c'est ADORABLE !!!

Et voilà, on coupe le micro, après 10 minutes d'enregistrement ! Mais ça ne s'arrête pas là, on continue à papoter comme deux copines, c'est ça aussi la magie des Salons.... Merci du fond du cœur Barbara pour ce moment magique !
 

lundi 9 novembre 2015

"Block 46" Johana Gustawsson (Bragelonne)




Un thriller glaçant, à ne pas mettre entre toutes les mains...
 
Un histoire bien ficelée...
 
Entre passé et présent... Johana Gustawsson a créé une histoire atypique qui nous promène entre le présent et un bien sombre passé, celui de l'époque des camps de concentration. Entre l'Angleterre, la Suède et Buchenwald, elle tisse une trame qui vous collera à votre siège et vous glacera le sang ! Des expériences des camps aux meurtres d'enfants, promis: vous n'en ressortirez pas indemne ! J'appellerais ce thriller un "thriller aux portes de l'Histoire" parce que, même si le nazisme durant la guerre n'est pas le centre de ce récit, il reste le point clé de l'histoire...
 
Une femme est assassinée de façon atroce en Suède, mais ce meurtre n'est pas isolé, il n'est pas sans rappeler les meurtres commis sur des enfants à Londres. Meurtres sur lesquels Emily, profileuse, enquête... En parallèle, Erich raconte sa "vie" dans le camp de Buchenwald d'abord, puis sa vie d'après...
 
Telle une petite araignée besogneuse, l'auteure tisse autour de vous sa toile et vous emprisonne peu à peu dans un véritable tableau horrifique ! Les camps d'un côté, l'horreur des crimes de l'autre... Ce n'est pas une mais DEUX histoires que Johana nous offre ! Pas avare quand même hein !

Elle nous balade dans un récit fort, horrible, diabolique. Elle manipule tout le monde de façon machiavélique, lecteurs comme personnages, et elle le fait avec une très jolie plume !

Des personnages forts...

Emily et Alexis resteront longtemps dans ma mémoire ! Une profileuse et une auteure spécialisée dans les tueurs en série mènent l'enquête à côté de la police et ce n'est que du bonheur ! Un duo très attachant que l'on aimerait cependant connaître un peu mieux (on les sent abimées par la vie, plus de détails auraient été les bienvenues... Patience donc ! Cela viendra dans un prochain opus !). Mais ce n'est qu'un détail, ça n'enlève rien à la profondeur de l'histoire, ou plus exactement DES histoires !

L'auteure a pris un soin poignant à décrire tous ses personnages  et elle en a fait des personnages quasi réels par son talent. Psychologiquement c'est très puissant et concrètement c'est très fort !

Une plume douce au service de l'horreur...

C'est avec délicatesse, passion et douceur que Johana nous narre cette histoire atroce (totalement antinomique ? Absolument pas. Lisez ses remerciements et vous comprendrez ce que j'ai voulu dire par là...) ! Pour cela je lui dit chapeau car elle n'est pas tombée dans le danger de ce genre de livre: aller tout droit dans le piège du cliché était un risque énorme et elle a su le contourner !

Âmes sensibles s'abstenir évidemment car certaines scènes sont (très) dures (comment pourrait-il en être autrement quand on parle des camps de concentration et d'enfants...), mais elle a écrit ces mots, ces horreurs, avec une empathie telle que ça se laisse lire sans souci  ! Et en plus c'est très bon !

Pour un premier roman (en solo, sans Laëtitia Milot) c'est ce qu'on appelle un "coup d'essai, coup de maître" ! Passer à côté serait dommage...




Editions: Bragelonne (21 octobre 2015)
336 pages
20€



4ème de couv'

Falkenberg, Suède. Le commissaire Bergström découvre le cadavre terriblement mutilé d’une femme.
Londres. Profileuse de renom, la ténébreuse Emily Roy enquête sur une série de meurtres d’enfants dont les corps présentent les mêmes blessures que la victime suédoise : trachée sectionnée, yeux énucléés et un mystérieux Y gravé sur le bras.
Étrange serial killer, qui change de lieu de chasse et de type de proie...
En Suède, Emily retrouve une vieille connaissance : Alexis Castells, une écrivaine pleine de charme spécialisée dans les tueurs en série. Ensemble, ces deux personnalités discordantes se lancent dans une traque qui va les conduire jusqu’aux atrocités du camp de Buchenwald, en 1944.