Une vie dans des pages

jeudi 23 avril 2015

"L'ombre de Janus" Laurent Scalese (Pygmalion)


 
 
Quand on "tient" un excellent auteur, que chaque lecture devient un moment magique, on n'a aucune envie de le "lâcher" ! Cette sensation je l'ai déjà vécue avec Franck Thilliez (toute son œuvre dévorée en un temps record et sans temps mort). C'est avec un autre membre de La Ligue de l'Imaginaire que je réitère l'expérience. Et, cette fois, je repars à la conquête d'un livre ! En effet c'est la seconde fois que je lis "L'ombre de Janus", une première pour moi de reprendre un livre ! Il me fallait du lourd, je savais que celui-ci avait été un moment fort il y a quelques années mais j'en avais oublié l'intrigue (et, chose la plus importante, j'avais surtout oublié qui était l'assassin ! Qui était Janus ?).
 
Je pensais que reprendre un livre était une chose risquée, pas de sentiment de découverte, juste de redécouverte. Eh bien non, c'est même tout le contraire ! J'ai redécouvert certes le récit, avec un petit goût de déjà vu (déjà lu), mais j'ai pris du plaisir à noter des détails qui m'avaient échappés la première fois, et l'intensité de cette lecture a été la même que si elle avait été une première...
"D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été attiré par les ténèbres."
Un point de départ qui laisse présager du pire, et le pire je vous le certifie ! 

Un point de départ très fort...

Quand le préfet veut dissoudre le programme "Avalanche", destiné à élucider les crimes les plus violents, c'est tout le travail du commissaire Legac qui s'écroule. Mais c'est sans compter sur l'arrivée de Janus dans la capitale... Non seulement il tue des femmes, mais il les mutile. Et quand il prend contact avec Legac, "Avalanche" ne peut que repartir !
 
Un thriller basé sur la dualité...
 
Janus... Dieu aux deux visages... Le Bien. Le Mal. L'avenir. Le futur. Ou est-ce encore plus compliqué que cela ?
Et ce n'est pas par hasard que le tueur se nomme lui même Janus en signant ses crimes. Tout comme ce n'est pas un hasard s'il décide de jouer un jeu machiavélique avec Legac en lui envoyant des énigmes destinées à sauver les futures victimes... ou pas...
 
Une enquête mais deux flics pour la mener.
Le commandant Favreau, plutôt antipathique, est le premier à travailler sur ces meurtres. Quand sa hiérarchie lui impose un travail en duo avec le commissaire Legac, plutôt attachant, il n'accueille pas la nouvelle de gaieté de cœur. Pourtant la collaboration devient vite inéluctable et une véritable chasse à l'homme débute ! Laurent nous entraine dans une véritable spirale infernale, qu'il mène, une fois de plus de main de maître.
 
Un thriller savamment dosé...
 
Tout est effectivement savamment dosé dans ce récit: meurtres, enquête, suspense qui monte crescendo, rien n'est laissé au hasard ! Et le lecteur perd plus d'une fois son latin (oui, celle-ci était facile avec un assassin qui se nomme Janus...) dans cette intrigue qui va de rebondissements en rebondissements, de fausses pistes en certitudes pour le moins incertaines...
 
Violent certes, mais aucune violence n'est gratuite, tout trouve parfaitement sa place et s'intègre à merveille dans ce récit captivant !
 
Une marque de fabrique...
 
Dans chacun de ses livres, Laurent attache une importance capitale à la psychologie et au développement de ses personnages, une fois encore il excelle dans ce domaine. Des personnages principaux aux personnages secondaires, tous sont parfaitement décrits. On a l'impression de les connaître depuis toujours, au point même de s'attacher à certains, de les toucher du bout des doigts...
 
La petite touche en plus, c'est quand on "croise" le personnage d'un autre roman de l'auteur, comme ça, au fil d'une page... Des petits clins d'œil sympathiques et singuliers...
 
Quant à la fin, là aussi il y a une vraie marque de fabrique: insoupçonnable, machiavélique et tordue à souhait !
 
Un nouvel uppercut...
 
Trois livres en moins d'un mois, trois claques ! Je ne suis pas totalement maso donc je vais faire une petite pause avant d'ouvrir le prochain (qui sera sans doute "Le baiser de Jason")...
 
Un conseil ? Attention à "l'effet Scalese" ! Il est dangereux car il provoque un fort risque d'addiction ! Un thriller juste impossible à lâcher ! Du grand art ! De la haute voltige ! Un véritable page turner "énormissime" !!!
 
 
 
 
4ème de couv'
 
Le corps mutilé d’une jeune femme est retrouvé dans son appartement. L'’assassin lui a coupé la langue et a signé en lettres de sang sur sa peau : Janus. Versailles est sous le choc. Peu de temps après, un deuxième crime est commis. L’e'nquête, confiée à deux hommes qui se détestent, le commissaire Legac et le commandant Jacques Favreau, piétine. Un troisième meurtre se produit. L’'atmosphère s’alourdit d'’autant plus que le fou se met à narguer le commissaire en lui adressant des charades aussi perverses que démoniaques. Cet étrange comportement déroute les spécialistes des tueurs en série : le meurtrier paraît manipuler les enquêteurs comme des pions sur un échiquier.
 

4 commentaires:

  1. Espèce de Scalese addict ;-)
    Ton enthousiame fait plaisir à voir et tu rends hommage à l'auteur comme il le mérite avec tes chroniques de qualité !

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  2. Je suis en train de le lire et en effet il est bien difficile de quitter l'histoire...

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