Derrière des couvertures splendides se cachent parfois des livres d'une platitude sans nom. Eh bien l'inverse est vrai aussi ! Derrière une couverture pas franchement à mon goût, pour ne pas dire peu attrayante (tout est subjectif hein ?!), j'ai trouvé une véritable pépite à côté de laquelle j'ai bien failli passer !
Un énième thriller psychologique ?
Oui et non ! Oui parce que c'est bien de cela qu'il s'agit, mais non parce que ce n'est pas le énième du genre ! Il sort clairement du lot ! Il se démarque de façon... remarquable ! Et ce grâce à une construction originale. Je savais que La Bête était douée pour "dégoter" d'excellents auteurs français, elle est également douée pour nous importer de très bons premiers romans venus directement d'outre-Atlantique !
Amy Gentry est clairement une auteure que j'aimerais suivre dans l'avenir !
Une intrigue classique mais...
Un traitement original !
Julie disparaît de chez elle à l'âge de treize ans. Sa famille survit tant bien que mal... Huit ans plus tard on sonne à la porte: Julie est de retour...
Mais ne perdons pas de vue qu'il s'agit là d'un thriller psychologique donc Julie est-elle vraiment Julie ? Que s'est-il passé durant ces huit années écoulées ?
C'est avec une intrigue classique qu'Amy Gentry démarre son roman. C'est avec une construction particulière qu'elle va se démarquer ! Elle s'impose grâce à un style original alternant entre passé et présent de façon atypique, mettant en exergue un suspense qui va crescendo. Le mot suspense prend ici tout son sens et on comprend très vite pourquoi "roman à suspense" est porté sur la fameuse couverture !
Le présent c'est une famille qui veut y croire. Le présent c'est Julie. Le présent c'est une mère, une mère qui doute. Le présent c'est un véritable flou artistique !
Le passé ce sont différents personnages, des tranches de vie sordides "jetées" sur le papier (attention rien de péjoratif dans le terme, c'est fait de façon extrêmement intelligente !). Le passé c'est la partie du roman que vous recevez en pleine figure. Des horreurs que vous recevez comme des gifles et pourtant vous tendez l'autre joue. Le passé c'est un véritable patchwork improbable qui va vous faire douter de tout !
Là où l'art de l'auteure entre en jeu...
Cette dans cette trame, qui peut paraître décousue au premier abord, que le talent d'Amy Gentry va se révéler. Elle ne laisse rien au hasard: chaque mot, chaque phrase, chaque chapitre, a son importance et le tout, pris dans sa globalité, est une véritable pépite du genre !
À aucun moment le récit ne tombe dans le mélo, il est même traité de façon assez froide, presque dérangeante. C'est désarmant et agréable à la fois ! Pas noyée dans une surdose d'empathie servie par un auteur avide de vous en mettre plein les mirettes, pas ensevelie sous des tonnes d'émotions à ne plus savoir qu'en faire, j'ai passé un excellent moment avec "Les filles des autres". Ces filles que l'on raye après chaque utilisation... Parce que oui ! La couverture prend tout son sens à la fin ! Pas esthétique certes mais peut-être nécessaire...
À lire absolument !
4ème de couv'
ÊTES-VOUS BIEN CERTAINE DE CONNAÎTRE VOTRE FILLE ?
D'AILLEURS, EST-CE VRAIMENT LA VÔTRE ?
À 13 ans, Julie Whitaker a été kidnappée dans sa chambre au beau milieu de la nuit, sous les yeux de sa petite soeur. Dévastée, la famille a réussi à rester soudée, oscillant entre espoir, colère et détresse. Or, un soir, huit ans plus tard, voilà qu'une jeune femme pâle et amaigrie se présente à la porte : c'est Julie.
Passé la surprise et l'émotion, tout le monde voudrait se réjouir et rattraper enfin le temps perdu. Mais Anna, la mère, est très vite assaillie de doutes. Aussi, lorsqu'un ex-inspecteur la contacte, elle se lance dans une tortueuse recherche de la vérité – n'osant s'avouer combien elle aimerait que cette jeune fille soit réellement la sienne...
AVEC AMY GENTRY, VOUS ALLEZ REDÉCOUVRIR LE SENS DE L'EXPRESSION " ROMAN À SUSPENSE ".