Une vie dans des pages

vendredi 26 août 2016

"Potens" Ingrid Desjours (Pocket)



Lire un livre d'Ingrid Desjours est, me concernant, la certitude de passer un excellent moment de lecture et ce livre ne fait pas exception (même si l'auteure a énormément progressé depuis ce second roman, il reste néanmoins une vraie pépite du genre !). J'avais adoré "Echo" et cette suite ne fait que transformer un essai réussi.

Une intrigue au top...

Comme je le disais "Potens" est la suite d'un très bon premier roman, "Echo". C'est donc avec un plaisir immense que j'ai retrouvé des personnages hauts en couleur: Garance Hermosa, psycho-criminologue (un peu chiante sur les bords mais attachante au final) et le commandant Patrik Viver (bien plus attendrissant). Voici donc le retour de ce duo de choc pour une nouvelle enquête et plus si affinité (ou pas... à voir !).

Mais les personnages ne font pas tout dans un roman, même s'ils y contribuent grandement ! Pour parfaire la recette il faut une bonne intrigue, une intrigue originale qui permettra de sortir du lot des nombreux thrillers publiés chaque année. Cette intrigue on l'a ici ! Simple mais efficace ! Une femme est retrouvée morte (massacrée ? Oui on peut le dire ainsi !). Rien d'original me direz-vous ? Eh bien regardez de plus près et vous comprendrez que si ! Car quand le cadavre fréquentait un milieu de surdoués, l'enquête va forcément évoluer dans ce milieu et là non seulement l'auteure joue avec vous mais les personnages également ! Manipulation assurée donc ! Et ce n'est que du bonheur !

Puissant...

La puissance de ce livre réside bel et bien dans son intrigue et dans ses personnages (tant principaux que secondaires !), mais également dans le style de l'auteure (les prémices de ce que va réaliser Ingrid par la suite en fait !).

Un petit bémol va venir cependant se placer ici: quelques discussions entre "surdoués" sont parfois un peu de trop (au détriment de la rapidité de l'action). J'aime quand ça va à 200 à l'heure et quelques fois on ralentit un peu mais, rassurez-vous, on oublie vite ce détail car l'histoire est si prenante que l'on ne peut que foncer pour connaître la suite et surtout... la fin ! Et là, croyez moi, c'est pour le moins surprenant, impossible de la deviner ! Tant sur le plan de l'enquête que sur celui plus personnel de Garance et Patrik !

Vous avez aimé "Echo" ? Lisez "Potens" ! Vous n'avez pas encore lu "Echo" ? Alors foncez sur les deux !



4ème de couv'


Club de surdoués ou rassemblement de détraqués ? La frontière paraît bien fine pour Garance Hermosa. La psycho-criminologue a infiltré Potens, une confrérie de génies, pour résoudre un crime. Celui de Charlotte, membre du cercle, ébouillantée puis poignardée à mort.

Mais Garance joue un jeu dangereux. Ces hauts QI excellent dans l'art de la manipulation, de l'intimidation et du chantage. Et la jeune femme garde en elle certains souvenirs douloureux qui pourraient bien la faire couler à pic. Car au club Potens, l'intelligence est plus affûtée qu'une lame de couteau.

jeudi 25 août 2016

"Une forêt obscure" Fabio Mitchelli (Robert Laffont - La Bête Noire)



Il y a un peu plus d'un an, j'ai dit du livre de Fabio "La compassion du diable", que c'était un "sacré putain de bon bouquin". Ok, je l'ai dit et je le maintiens ! Mais là, qu'est-ce que je vais bien pouvoir dire maintenant ? Problème ! Gros problème ! Parce que cette fois-ci il se surpasse ENCORE ! Je le croyais au sommet de son art, je me suis lourdement plantée (comme quoi un auteur peut encore en avoir sous la pédale, pardon sous la plume !) !!!
C'est sombre. C'est noir. C'est glaçant (et la balade entre le Canada et l'Alaska n'y est pas pour rien...). C'est un véritable coup de maître pour un véritable coup de coeur !

Le titre d'abord 

Quand j'ai eu la chance de lire cette petite merveille, il était encore à son stade quasi embryonnaire. J'ai plongé dans une obscurité totale (qui n'avait pas encore ce titre) et je précise que je l'ai fait en toute objectivité (relation de confiance oblige, j'étais en droit de ne pas aimer et de le dire ! Mais voilà, j'ai littéralement adoré !!!). Si je parle d'obscurité ce n'est pas pour rien, et le titre a pris tout son sens par la suite, "Une forêt obscure", très obscure même... 

Un thriller ok, mais ça ne va pas saigner pour le coup (enfin pas trop), cependant psychologiquement ça va être du lourd, du très lourd !

Plantons le décor:

Juneau, Alaska. Deux jeunes filles sont retrouvées dans un état de totale aphasie. Que leur est-il arrivé de si terrible ? Carrie va devoir enquêter et découvrir l'impensable...
Montréal, Canada. Un "dégénéré", Luka Ricci, publie des vidéos sur le web de massacres d'animaux. La montée en puissance, inévitable, se fait et la dernière vidéo mise en ligne met en scène le massacre d'un jeune homme filmé en direct... Louise est chargée de l'enquête...

Vous voyez pointer la nouvelle marque de fabrique de Fabio ? Eh oui, comme avec Jeffrey Dahmer dans "La compassion du diable", il se sert de faits réels pour construire son roman. Parce que Luka Ricci (et Daniel Singleton) ont bel et bien existé (sous des noms différents)... Mais pas que ! Il se base aussi (et très fortement) sur le drame de l'Exxon Valdez. Une base forte pour un récit qui n'en sera que plus puissant !
En effet, quand vous arriverez à Juneau, vous ne pourrez que constater que quand les secrets les mieux gardés sont amenés à refaire surface, cela déclenche un beau "bordel" ! Après un échouement  dévastateur, c'est un avis de tempête, que dis-je de tsunami (qui va vous engloutir), un tsunami que Fabio lance sur cette partie du monde !

Les personnages ?

C'est là qu'arrive le "Oh putain" ! Un mot qui va être notre cri de ralliement avec l'auteur à force ! 

Que dire de ses deux héroïnes ? Elles sont juste parfaites ! Enfin parfaites dans la description qu'il en fait et dans l'analyse psychologique qu'il arrive à faire ressortir de son écriture !

Il y a Louise, jeune flic borderline, à deux doigts du burn-out et abîmée par la vie depuis la perte accidentelle de sa sœur jumelle... Et il y a Carrie, flic aussi de son état, qui doit lutter dans sa vie personnelle contre une "saloperie" de maladie (oui je sais, j'y vais fort sur les gros mots, mais que voulez-vous, avec Fabio c'est notre façon de faire...), une "saloperie" de maladie donc qui frappe sa petite Clara, atteinte de progeria (maladie génétique extrêmement rare qui provoque un vieillissement accéléré dès les deux premières années). Et quand ce duo de choc va se rencontrer ça va être le feu d'artifice assuré ! L'apothéose ! La quasi perfection dans ce que l'on peut imaginer d'un duo de flics ! Chapeau bas l'artiste, tu as réussi à me captiver comme jamais avec deux héroïnes, moi qui aime bien les duos de choc composés d'une femme... et d'un homme ! Ben oui, que veux-tu, les excès de testostérone ça me va plutôt bien (oups, ça dérive là ! On se recentre !).

Avec ses Verticales, Fabio s'était offert sa Clarisse (un rapport avec Thomas Harris ?), cette fois-ci il se "paye" son Hannibal Lecter personnel en la personne de Daniel Singleton ! Ce fameux criminel qui s'amuse avec la police, et avec une femme en plus (vous le voyez là le rapport avec "Le silence des agneaux" ?). IL livre une partie de ce qu'il sait en échange de petits jeux pas très sains... Un clin d'œil que j'ai particulièrement apprécié ! D'autant que le Hannibal de Fabio n'a rien à envier à celui de Thomas Harris, il est carrément "flippant"...

Et les méchants ? Ils le sont particulièrement et ce n'est finalement que du bonheur vu que c'est ce qu'on attend d'un thriller...

L'ambiance ?

Elle est noire. Elle est sombre. Elle est lourde. Et elle est basée sur des faits réels. Parfait donc pour un décor de thriller psychologique !

Que sait-on finalement de l'Exxon Valdez sinon les images qui remontent en mémoire de l'Alaska qui passe du blanc au noir quand un pétrolier américain s'échoue sur ses côtes en 1989 ?
Du blanc au noir... Je dois bien avouer qu'on a plus de noir que de blanc ici ! Parce qu'il n'y a pas que les côtes de l'Alaska qui ont été touchées, mais bel et bien toute une population, et Fabio décortique tout cela avec une main de maître ! Il fait monter la pression par degrés successifs et chamboule toutes les idées préconçues que l'on peut avoir ! Non, l'Exxon Valdez n'est pas QUE une catastrophe naturelle...

Dans un premier temps on va naviguer entre le Canada et l'Alaska, mais inévitablement les deux affaires vont se rejoindre pour un véritable feu d'artifice d'horreurs, de sentiments de quasi culpabilité que l'auteur arrive à nous insuffler. Cette culpabilité de ne pas être conscient de certaines conséquences néfastes tues (volontairement) par les médias. On se fait manipuler et on s'en veut... Mais l'auteur aussi nous manipule et là par contre c'est pour notre plus grand plaisir !

De manipulations de l'esprit humain à des méthodes psychiatriques pas très orthodoxes, on se régale dans ces lignes ! Un pied d'enfer ! Et le terme est choisi volontairement ! L'enfer... L'auteur sait décidément bien le créer ! Le tout évidemment avec un rythme... d'ENFER !!!

Parce que la plume de Fabio a bien évolué depuis ses débuts, parce qu'il sait construire à présent des récits d'une force inouïe, parce qu'il sait jouer avec ses lecteurs comme avec ses personnages, parce qu'il sait nous amener dans les bas-fonds les plus noirs et nous maintenir en haleine dès les premières pages et ce jusqu'au final détonnant, parce qu'il est devenu maître dans l'art de la construction d'un thriller psychologique, pour toutes ces raisons ce récit est une valeur sûre, un vrai merveilleux moment de lecture !

Avec "Une forêt obscure", Fabio Mitchelli passe à une étape supérieure. Exit le thriller glauque et un peu gore, on arrive dans la cour des grands avec un thriller psychologique très fort et habilement mené ! Et cette marque de fabrique qu'il impose avec la création d'un nouveau roman basé sur des faits historiques réels (mais dans une catégorie à part, une catégorie qu'il affectionne visiblement, la catégorie de la noirceur de l'âme humaine), il s'ancre définitivement dans un créneau encore inexploré à ma connaissance et dans lequel il excelle !!!




Editions: Robert Laffont - La Bête noire (15 septembre 2016)
416 pages
20€


4ème de couv'


Un thriller psychologique choral, librement inspiré de l'escalade criminelle du tristement célèbre Luka Rocco Magnotta et du meurtre prémédité qu'il a commis en 2012, sur la personne de Lin Jun, un jeune étudiant chinois installé à Montréal, ainsi que des crimes effroyables du tueur en série Robert Christian Hansen qui a violé et assassiné dix-sept femmes dans les environs d'Anchorage, entre 1971 et 1983.

Lorsqu'en mai 2010 le corps d'une adolescente de Juneau, en Alaska, est retrouvé aux abords de la légendaire forêt de Tongass, le capitaine de police Jake Nelson ne peut imaginer qu'il s'agit de celui de sa fille. 
Deux ans plus tard, à Montréal, Luka Ricci torture des animaux et diffuse les images sur le Web. Porté par sa folie, il franchit alors une étape et assassine son amant à coups de pic à glace. Louise Beaulieu, une jeune enquêtrice borderline accro au poker, est en charge de l'affaire. Mais elle est loin de se douter qu'elle va devenir le pion d'un jeu d'échecs, manipulé par le tueur en série Daniel Singleton du fond de sa cellule. 
En parallèle, à Juneau, deux jeunes filles sont découvertes en état de choc, comme pétrifiées, au bord de la route qui longe la forêt de Tongass. Sous les ordres de Jake Nelson, le lieutenant Carrie Callan prend en main le dossier et va très vite réaliser que certains secrets doivent rester enfouis à jamais. Les deux affaires finiront par se rejoindre, menant Louise et Carrie sur une seule et même piste : une terrifiante affaire de mœurs avec prostitution, pédophilie, tortures et séquestrations.

dimanche 12 juin 2016

"Le coma des mortels" Maxime Chattam (Albin Michel)



Dire que ce livre est surprenant relève du doux euphémisme ! Je n'ai jamais rien lu de tel !!! Les avis sont partagés sur ce livre et je le conçois aisément tant il est déroutant. Me concernant je rentre dans la catégorie des gens qui ont aimé, apprécié, validé cette lecture...


Première impression...

Là c'est délicat ! Alors soyons cash et honnête ! J'ai refermé ce livre au bout de 30 pages et je suis passée à autre chose. Trop bizarre sans doute... Mais je suis d'une nature curieuse et la divergence d'opinions le concernant a provoqué une question: "Je continue dans le délire de l'auteur en le suivant jusqu'au bout de son délire (et au pire je m'ennuie à mourir) ou je jette l'éponge et je ne le reprends pas (mais je risque dans ce cas de passer à côté d'un truc énorme) ?"

Je suis là, en train de vous en parler, donc vous savez quelle option j'ai choisi ! Deux jours après l'avoir fermé je l'ai de nouveau ouvert et là je l'ai dévoré, contre toute attente... Je connaissais le Chattam que j'adore, l'auteur de thrillers énormissimes ! Eh bien j'ai simplement oublié ce que je savais et je suis partie dans la lecture d'un auteur inconnu, j'ai opté pour un regard neuf, et grand bien m'en a pris parce que j'ai pris une vraie claque !

Un livre totalement déjanté...

Pierre a décidé de changer de vie. Il plaque tout et recommence (qui n'en a jamais rêvé au moins une fois dans sa vie ? Lui il le fait !). Mais qui est Pierre ? Un homme maudit autour duquel les gens meurent dès qu'ils l'ont approché d'un peu trop près ?

En nous présentant la vie de Pierre on peut se demander si Chattam n'a pas complètement péter un plomb (je vous aurais prévenu !) mais en fait non, il nous livre simplement un roman hors norme, atypique, qui ne peut en aucun cas laisser indifférent ! C'est totalement déjanté, décalé. L'humour, souvent noir, parfois corrosif, m'a fait sourire (voire même rire, notamment lors d'une commande de pizza mémorable). Certaines scène, et le roman entier d'ailleurs, sont parfaitement improbables mais le kiffe est juste géant au final !

Un livre dans le "trop" permanent...

On peut le dire, Chattam a sorti ses gros sabots et l'artillerie lourde pour foncer allègrement dans le "trop" en permanence. Je qualifierais ce roman de "roman caricatural", l'auteur abuse de tout: de l'humour, des clichés, de l'amertume, mais on en retiendra une touche philosophique qui nous pousse en permanence à réfléchir sur nos rapports aux autres, notre place dans ce monde. Et ce n'est pas désagréable des fois de se remettre un peu en question...

Si on peut dire que ce "Coma des mortels" est totalement déjanté sur le fond, il faut également y attacher un pendant sur la forme: ça relève du génie ! Pour notre plus grand plaisir on assiste au délire d'un auteur qui joue à merveille avec les mots (maux ?) et c'est un pur moment de régal intense !

Osez et... Lisez le !!!


Edition: Albin Michel (juin 2016)
388 pages
21€90

4ème de couv'

Qui est Pierre ? Et d'ailleurs, se nomme-t-il vraiment Pierre?Un rêveur ? Un affabulateur ? Un assassin ? Une chose est certaine, on meurt beaucoup autour de lui. Et rarement de mort naturelle.Rebondissements incessants, métamorphoses, humour grinçant… un livre aussi fascinant que dérangeant, en quête d'une vérité des personnages qui se dérobe sans cesse. Un roman noir virtuose dont l'univers singulier n'est pas sans évoquer celui d'un cinéma où David Lynch filmerait Amélie Poulain.

samedi 11 juin 2016

"Tu ne manqueras à personne" Alexis Aubenque (J'ai Lu)



La vie à Pacific View n'a rien d'une sinécure ! On l'avait découvert avec "Ne crains pas la faucheuse" et en fermant ce livre c'est devenu une certitude ! Rien n'est simple dans cette ville, c'est même plutôt malsain ! Mais quel plaisir de se perdre dans cette contrée... Serais-je un peu maso ? Sans aucun doute car j'ai pris un pied d'enfer !

Un thriller comme je les aime...

Dans la vraie vie je suis contre la violence mais quand on m'offre un meurtre bien croustillant dans un roman en général j'achète ! Alors quand on retrouve le corps d'une jeune fille décapitée dans les toilettes de son lycée, je me laisse prendre dans l'enquête ! Et quand c'est Alexis qui mène la danse je me laisse évidemment entraîner sur cet air malsain qui rythme le tout...

L'intrigue reste simple mais elle est si bien ficelée qu'il devient rapidement impossible de lâcher ce livre une fois ouvert. Entre l'histoire principale et les petits "à côté" sur la vie des personnages principaux et récurrents, le suspense est à son comble jusqu'au final pour le moins surprenant ! Tout y est pour que ce thriller soit prenant et addictif !

Au delà du thriller...

Alexis m'avait conquise avec sa façon de construire une histoire qui tient la route et des personnages forts, mais aussi grâce à une plume que j'apprécie particulièrement,un style qui me parle. Avec cet opus il confirme mon addiction mais le plus grand plaisir dans ses livres vient du fait qu'au delà d'un simple thriller il nous offre une réflexion sur notre société. Un regard sans concession qui dérange mais qui est tellement d'actualité...

avec "Tu ne manqueras à personne" on se trouve confronté à la jeunesse d'aujourd'hui: celle qui souffre des réseaux sociaux, de leur dangerosité. Du regard des autres également, celui qui peut détruire... Et quand  une personne aussi fragile qui peut l'être une adolescente, les dérives sont effrayantes, dévastatrices en l'occurrence... Lucy a souffert. Lucy est morte. Lucy a été décapitée. Mais pourquoi au final ? Telle est la question qui vous poursuivra tout au long de ces pages !

Un thriller et... des personnages...

Vous l'avez sans doute déjà compris, j'ai aimé ce livre ! Ce nouvel opus à Pacific View est très bon ! Mais pas seulement du fait de l'intrigue... Il y a également les personnages ! Retrouver le duo de flic Davis / Bloom est un régal, le couple maudit Faye / Ryan je l'aime fort, et les clins d'oeil faits aux personnages des précédents romans c'est l'Aubenque-touch que je kiffe toujours !

Encore une fois un roman excellent et magistral d'Alexis. A lire absolument (mais pas sans avoir lu auparavant "Ne crains pas la faucheuse"...). En ce qui me concerne je pars à River Falls car j'ai envie de continuer mon aventure avec cet auteur !


Editions: J'ai lu (juin 2016)
394 pages 
8€


4ème de couv'
À Pacific View, le jour de la rentrée des classes, Lucy, une adolescente mal dans sa peau, est retrouvée assassinée dans les toilettes de son lycée. La brutalité du meurtre met l’établissement et la ville entière en émoi. L’enquête est confiée au lieutenant Gregory Davis, dont le fils Raphael fréquente la même école que la victime. Parallèlement, Faye Sheridan, journaliste tenace au San Francisco Chronicle, mène ses propres investigations et va prendre tous les risques pour qu’éclate la vérité.

mercredi 8 juin 2016

"Rêver" Franck Thilliez (Fleuve Noir)




J'attendais LE livre qui me "réconcilierait" avec Franck depuis un certain temps ! Déçue par "Puzzle" et "Pandemia", avec du bon entre les deux, il me fallait LE "truc" qui me ferait vibrer autant que "Train d'enfer pour ange rouge" et le voici ENFIN ! Le must du must, le trip intégral, la quasi perfection, la puissance à l'état pur !

Thillez et ses intrigues diaboliques...

Thilliez a un talent indéniable: il sait construire des histoires aux intrigues diaboliques, maléfiques, ravageuses sur le plan psychologique. Il sait également mener ses lecteurs par le bout du nez et les mener dans leurs derniers retranchements ! Eh bien cette fois ci il le fait avec encore plus de brio que d'habitude en nous offrant certainement son livre le plus abouti, celui qui montre un talent ayant atteint son paroxysme ! Entre rêve et réalité vous ne saurez plus où donner de la tête mais il vous guidera pour votre plus grand plaisir !

Mais que serait Thilliez sans ses personnages ?...

Cet auteur, on le sait, c'est à chaque fois une histoire très bien ficelée (plus ou moins bonne mais toujours bien travaillée), mais Thilliez c'est surtout et avant tout des personnages forts, torturés, abîmés par la vie, fracturés par le temps qui passe. Et là croyez moi vous allez être servis ! Vous avez aimé Sharko et Hennebelle ? Alors vous aimerez Abiguaël ! Parce que plus torturée qu'elle on a du mal à faire ! Psychologue de renom elle est atteinte de narcolepsie (une maladie du sommeil qui fait qu'elle confond souvent rêve et réalité). De quoi devenir fou quand on se retrouve confronté à une affaire de disparition d'enfants avec les conséquences dramatiques qui vont de pair, et un drame personnel qui n'arrangera rien !

Thilliez, le roi de la torture mentale...

Thilliez c'est également le roi de la torture psychologique ! Le mec qui va transformer vos nuits en cauchemars... Et lorsque vous en aurez terminé avec ce livre (parce que vous allez obligatoirement le lire), eh bien vous n'en aurez pas fini !

En effet, et là je ne déflore rien vu qu'il l'annonce en prologue, il manque un chapitre à ce livre ! Un chapitre que vous serez amenés à chercher ! Et c'est là que la torture finale va commencer (après tout ce qu'il vous aura fait vivre tout au long de ces 600 pages). Promis vous allez en baver du début à la fin et... après a fin aussi ! Mais chut ! Je ne peux pas en dire plus...

Diabolique à souhait ! FONCEZ !!!



4ème de couv'


Si ce n’étaient ses cicatrices et les photos étranges qui tapissent les murs de son bureau, on pourrait dire d’Abigaël qu’elle est une femme comme les autres.

Si ce n’étaient ces moments où elle chute au pays des rêves, on pourrait jurer qu’Abigaël dit vrai.
Abigaël a beau être cette psychologue qu’on s’arrache sur les affaires criminelles difficiles, sa maladie survient toujours comme une invitée non désirée. Une narcolepsie sévère qui la coupe du monde plusieurs fois par jour et l’emmène dans une dimension où le rêve empiète sur la réalité. Pour les distinguer l’un de l’autre, elle n’a pas trouvé mieux que la douleur.
Comment Abigaël est-elle sortie indemne de l’accident qui lui a ravi son père et sa fille ? Par quel miracle a-t-on pu la retrouver à côté de la voiture, véritable confetti de tôle, le visage à peine touché par quelques bris de verre ? Quel secret cachait son père qui tenait tant, ce matin de décembre, à s’exiler pour deux jours en famille ? Elle qui suait sang et eau sur une affaire de disparitions depuis quelques mois va devoir mener l’enquête la plus cruciale de sa vie. Dans cette enquête, il y a une proie et un prédateur : elle-même.

mardi 24 mai 2016

"Le temps est assassin" Michel Bussi (Presses de la Cité)



 
Je suppose que le sortie du dernier Bussi n'a échappé à personne, en tout cas pas à moi ! Alors à peine dans les rayons il a fini dans mes mains ! Normal... Puisqu'il s'agit à chaque fois de ma lecture "sage et reposante, mais passionnante" de l'année. Une fois de plus pas de déception à l'horizon mais encore une bonne surprise, malgré un début un peu lent...
 
Plantons le décor...
 
Eté 1989: journal intime de Clotilde, ado rebelle de quinze ans. 1989, l'année du décès de ses parents et de son frère ans un accident de voiture dont elle sort miraculeusement indemne.
 
Eté 2016: Clotilde revient en Corse, avec son mari et sa fille, ce passé plus que sombre, ce drame, SON drame, elle veut essayer de les comprendre. Mais qui dit Corse, qui dit famille corse, dit également omerta... Ce qu'il se passe en Corse reste en Corse, et ce qu'il se passe dans une famille corse reste dans la famille, personne n'en parle...
 
2016 pourrait donc être l'été de tous les dangers...
 
Le temps est peut-être assassin mais parfois un peu long...
 
Quand on connaît l'auteur et ses écrits on le sait, le démarrage peut prendre un peu de temps et c'est bel et bien le cas avec ce nouveau roman. La mise en place est un peu longue à mon goût mais, quand on aime le style, on pardonne ce genre de détail parce que la plume de l'auteur fait digérer certaines longueurs avec une aisance à peine voilée. On passe du passé au présent et on patiente, histoire de voir si ça vaudra ou pas le coup. Je n'avais que peu de doutes, mon attente serait récompensée et elle le fut !
 
Quand le temps devient assassin et s'active...
 
Il suffit d'attendre la deuxième partie pour oublier les légères longueurs du début et là, une fois tout mis en place, ça ressemble à une explosion d'émotion, de suspense, de panique et... de révélations toutes plus troublantes et surprenantes les unes que les autres !
 
Michel Bussi ce n'est pas du thriller. C'est du roman à suspense mais aussi du roman de sentiments. Attention je ne parle pas de roman eau de rose mais bel et bien de roman rempli de sentiments humains: amour (de jeunesse et de présent), amour filial, haine, ressentiment, vengeance etc... Bref, un panel d'émotions que nous connaissons tous et sur lesquelles Bussi sait poser des mots justes, des mots magiques, des mots magnifiques.
 
Au final une réussite totale !
 
Une fois encore l'auteur nous prouve sa sensibilité, son talent, et nous entraine dans une belle aventure semée d'embuches... Et qui plus est dans un endroit de rêve: la Corse ! Il nous offre en plus un final totalement imprévu comme il en a le secret et c'est, une fois de plus, avec regret que je ferme ce livre !
 
Ne passez pas à côté ! Foncez ! Je vous dirais bien que c'est l'un de ses meilleurs mais je le dis à chaque fois alors je vais me contenter de dire qu'il est très très bon !
 
 

Editions: Presses de la Cité (mai 2016)
532 pages
21€50



4ème de couv'

Eté 1989 La Corse, presqu'île de la Revellata, entre mer et montagne.
Une route en corniche, un ravin de vingt mètres, une voiture qui roule trop vite... et bascule dans le vide.
Une seule survivante : Clotilde, quinze ans. Ses parents et son frère sont morts sous ses yeux.
Eté 2016
Clotilde revient pour la première fois sur les lieux de l'accident, avec son mari et sa fille ado, en vacances, pour exorciser le passé.
A l'endroit même où elle a passé son dernier été avec ses parents, elle reçoit une lettre.
Une lettre signée de sa mère.
Vivante ?

dimanche 15 mai 2016

"Le projet Morgenstern" David S Khara (10/18)



Dire que je suis triste d'avoir tourné la millième et dernière page serait un doux euphémisme ! Eytan et sa bande sont désormais derrière moi, mais à jamais dans mon cœur ! Je vais essayer de faire dans l'original cette fois ci et vous parler de ce dernier opus qui est à pleurer... et de revenir sur cette trilogie qui est absolument divine à mon sens !
 
Un dernier opus riche en émotions...
 
Eytan a un cœur, on le sait depuis le début mais surtout depuis "Le projet Shiro", un surhomme certes mais avant tout un homme de cœur, un homme de courage, un homme au dévouement inégalable pour ses amis... Vous avez compris ? Eh oui, Eytan, comme personnage de fiction, je l'aime, je l'adule, je le vénère !  Peu de personnages de fiction ont eu un tel impact sur moi ! Mon petit cœur de midinette n'a pas su résister au "géant vert" de par sa sensibilité à fleur de peau planquée sous ses airs de gros dur, mais aussi de par son côté super-héros ! Cette volonté de ne pas s'attacher aux gens mais de s'attacher quand même, c'est juste craquant !!!
 
Ce dernier opus donc, cette conclusion, me laisse triste, perdue sans ces personnages que j'ai appris à aimer au fil des pages ! D'autant que dans ce dernier on retrouve Jeremy et Jacky... Mais également Eli et Avi... Et là, la carapace du géant va bien craquer à un moment ou à un autre....
 
Le dénouement...
 
"Le projet Morgenstern" conclut la trilogie et on se retrouve pris entre deux feux (enfin non, plusieurs dans le livres mais c'est une autre histoire !): le bonheur de connaître la fin et la tristesse de la découvrir juste parce que cela veut dire que tout se termine... Effectivement il faut savoir poser le mot fin avant de lasser le lecteur mais si vite ? Je n'en suis pas certaine...
 
Alors évidemment David termine sa trilogie tel qu'il l'a commencée ! Ca pète dans tous les sens ! On ne sait où donner de la tête tellement on a de choses à assimiler encore et encore mais ce n'est franchement que du bonheur !!! Le suspense ? Toujours au rendez-vous ! L'humour décalé ? Evidemment qu'il est toujours là ! Mais un ingrédient supplémentaire vient se rajouter: l'émotion ! Assimilée à l'humanité, la vraie ! Ca se termine dans un véritable feu d'artifice d'émotion, de tristesse, de joie (non non, ce n'est pas incompatible !) et surtout, mon ressenti le plus profond: NONNNNNNNNNNN ça ne peut pas finir ! Il m'aurait fallu un tome de plus... (je l'ai déjà dit ? Ah oui, peut-être...)
 
Une trilogie qui dépote grave !!!!
 
Vous l'aurez compris, si au bout de 1000 pages j'en redemande c'est que je suis fan ! Tombée sous le charme ! Je ne vais pas vous pondre une conclusion de x lignes, une seule suffira !
 
Foncez c'est de la bombe ! Du bonheur en barre ! Un truc de fou comme j'en ai rarement lu !
 
 

 
4ème de couv'
 
Berlin, 1942. Le chef de la Gestapo, Reinhard Heydrich charge un colonel SS d'éliminer un enfant au centre du plus important projet du 3è Reich. Pologne, 1943. Un groupe de résistants hérite bien malgré lui d'un adolescent, évadé du camp Stutthof. très vite, le fugitif déploie des qualités exceptionnelles au combat. Irak, 2003. Une unité de reconnaissance des Marines, tombée en embuscade, est récupérée par l'armée américaine. Etats-Unis, de nos jours. Jérémy Corbin et Jacqueline Walls mènent une vie tranquille avec leur fille dans une petite ville du New Jersey. Mais un jour, tout bascule. De Londres à Tel-Aviv, des forêts polonaises aux gratte-ciel de Manhattan, un homme se bat pour protéger ses amis de la malédiction qui le poursuit obstinément