Une vie dans des pages

dimanche 12 juin 2016

"Le coma des mortels" Maxime Chattam (Albin Michel)



Dire que ce livre est surprenant relève du doux euphémisme ! Je n'ai jamais rien lu de tel !!! Les avis sont partagés sur ce livre et je le conçois aisément tant il est déroutant. Me concernant je rentre dans la catégorie des gens qui ont aimé, apprécié, validé cette lecture...


Première impression...

Là c'est délicat ! Alors soyons cash et honnête ! J'ai refermé ce livre au bout de 30 pages et je suis passée à autre chose. Trop bizarre sans doute... Mais je suis d'une nature curieuse et la divergence d'opinions le concernant a provoqué une question: "Je continue dans le délire de l'auteur en le suivant jusqu'au bout de son délire (et au pire je m'ennuie à mourir) ou je jette l'éponge et je ne le reprends pas (mais je risque dans ce cas de passer à côté d'un truc énorme) ?"

Je suis là, en train de vous en parler, donc vous savez quelle option j'ai choisi ! Deux jours après l'avoir fermé je l'ai de nouveau ouvert et là je l'ai dévoré, contre toute attente... Je connaissais le Chattam que j'adore, l'auteur de thrillers énormissimes ! Eh bien j'ai simplement oublié ce que je savais et je suis partie dans la lecture d'un auteur inconnu, j'ai opté pour un regard neuf, et grand bien m'en a pris parce que j'ai pris une vraie claque !

Un livre totalement déjanté...

Pierre a décidé de changer de vie. Il plaque tout et recommence (qui n'en a jamais rêvé au moins une fois dans sa vie ? Lui il le fait !). Mais qui est Pierre ? Un homme maudit autour duquel les gens meurent dès qu'ils l'ont approché d'un peu trop près ?

En nous présentant la vie de Pierre on peut se demander si Chattam n'a pas complètement péter un plomb (je vous aurais prévenu !) mais en fait non, il nous livre simplement un roman hors norme, atypique, qui ne peut en aucun cas laisser indifférent ! C'est totalement déjanté, décalé. L'humour, souvent noir, parfois corrosif, m'a fait sourire (voire même rire, notamment lors d'une commande de pizza mémorable). Certaines scène, et le roman entier d'ailleurs, sont parfaitement improbables mais le kiffe est juste géant au final !

Un livre dans le "trop" permanent...

On peut le dire, Chattam a sorti ses gros sabots et l'artillerie lourde pour foncer allègrement dans le "trop" en permanence. Je qualifierais ce roman de "roman caricatural", l'auteur abuse de tout: de l'humour, des clichés, de l'amertume, mais on en retiendra une touche philosophique qui nous pousse en permanence à réfléchir sur nos rapports aux autres, notre place dans ce monde. Et ce n'est pas désagréable des fois de se remettre un peu en question...

Si on peut dire que ce "Coma des mortels" est totalement déjanté sur le fond, il faut également y attacher un pendant sur la forme: ça relève du génie ! Pour notre plus grand plaisir on assiste au délire d'un auteur qui joue à merveille avec les mots (maux ?) et c'est un pur moment de régal intense !

Osez et... Lisez le !!!


Edition: Albin Michel (juin 2016)
388 pages
21€90

4ème de couv'

Qui est Pierre ? Et d'ailleurs, se nomme-t-il vraiment Pierre?Un rêveur ? Un affabulateur ? Un assassin ? Une chose est certaine, on meurt beaucoup autour de lui. Et rarement de mort naturelle.Rebondissements incessants, métamorphoses, humour grinçant… un livre aussi fascinant que dérangeant, en quête d'une vérité des personnages qui se dérobe sans cesse. Un roman noir virtuose dont l'univers singulier n'est pas sans évoquer celui d'un cinéma où David Lynch filmerait Amélie Poulain.

samedi 11 juin 2016

"Tu ne manqueras à personne" Alexis Aubenque (J'ai Lu)



La vie à Pacific View n'a rien d'une sinécure ! On l'avait découvert avec "Ne crains pas la faucheuse" et en fermant ce livre c'est devenu une certitude ! Rien n'est simple dans cette ville, c'est même plutôt malsain ! Mais quel plaisir de se perdre dans cette contrée... Serais-je un peu maso ? Sans aucun doute car j'ai pris un pied d'enfer !

Un thriller comme je les aime...

Dans la vraie vie je suis contre la violence mais quand on m'offre un meurtre bien croustillant dans un roman en général j'achète ! Alors quand on retrouve le corps d'une jeune fille décapitée dans les toilettes de son lycée, je me laisse prendre dans l'enquête ! Et quand c'est Alexis qui mène la danse je me laisse évidemment entraîner sur cet air malsain qui rythme le tout...

L'intrigue reste simple mais elle est si bien ficelée qu'il devient rapidement impossible de lâcher ce livre une fois ouvert. Entre l'histoire principale et les petits "à côté" sur la vie des personnages principaux et récurrents, le suspense est à son comble jusqu'au final pour le moins surprenant ! Tout y est pour que ce thriller soit prenant et addictif !

Au delà du thriller...

Alexis m'avait conquise avec sa façon de construire une histoire qui tient la route et des personnages forts, mais aussi grâce à une plume que j'apprécie particulièrement,un style qui me parle. Avec cet opus il confirme mon addiction mais le plus grand plaisir dans ses livres vient du fait qu'au delà d'un simple thriller il nous offre une réflexion sur notre société. Un regard sans concession qui dérange mais qui est tellement d'actualité...

avec "Tu ne manqueras à personne" on se trouve confronté à la jeunesse d'aujourd'hui: celle qui souffre des réseaux sociaux, de leur dangerosité. Du regard des autres également, celui qui peut détruire... Et quand  une personne aussi fragile qui peut l'être une adolescente, les dérives sont effrayantes, dévastatrices en l'occurrence... Lucy a souffert. Lucy est morte. Lucy a été décapitée. Mais pourquoi au final ? Telle est la question qui vous poursuivra tout au long de ces pages !

Un thriller et... des personnages...

Vous l'avez sans doute déjà compris, j'ai aimé ce livre ! Ce nouvel opus à Pacific View est très bon ! Mais pas seulement du fait de l'intrigue... Il y a également les personnages ! Retrouver le duo de flic Davis / Bloom est un régal, le couple maudit Faye / Ryan je l'aime fort, et les clins d'oeil faits aux personnages des précédents romans c'est l'Aubenque-touch que je kiffe toujours !

Encore une fois un roman excellent et magistral d'Alexis. A lire absolument (mais pas sans avoir lu auparavant "Ne crains pas la faucheuse"...). En ce qui me concerne je pars à River Falls car j'ai envie de continuer mon aventure avec cet auteur !


Editions: J'ai lu (juin 2016)
394 pages 
8€


4ème de couv'
À Pacific View, le jour de la rentrée des classes, Lucy, une adolescente mal dans sa peau, est retrouvée assassinée dans les toilettes de son lycée. La brutalité du meurtre met l’établissement et la ville entière en émoi. L’enquête est confiée au lieutenant Gregory Davis, dont le fils Raphael fréquente la même école que la victime. Parallèlement, Faye Sheridan, journaliste tenace au San Francisco Chronicle, mène ses propres investigations et va prendre tous les risques pour qu’éclate la vérité.

mercredi 8 juin 2016

"Rêver" Franck Thilliez (Fleuve Noir)




J'attendais LE livre qui me "réconcilierait" avec Franck depuis un certain temps ! Déçue par "Puzzle" et "Pandemia", avec du bon entre les deux, il me fallait LE "truc" qui me ferait vibrer autant que "Train d'enfer pour ange rouge" et le voici ENFIN ! Le must du must, le trip intégral, la quasi perfection, la puissance à l'état pur !

Thillez et ses intrigues diaboliques...

Thilliez a un talent indéniable: il sait construire des histoires aux intrigues diaboliques, maléfiques, ravageuses sur le plan psychologique. Il sait également mener ses lecteurs par le bout du nez et les mener dans leurs derniers retranchements ! Eh bien cette fois ci il le fait avec encore plus de brio que d'habitude en nous offrant certainement son livre le plus abouti, celui qui montre un talent ayant atteint son paroxysme ! Entre rêve et réalité vous ne saurez plus où donner de la tête mais il vous guidera pour votre plus grand plaisir !

Mais que serait Thilliez sans ses personnages ?...

Cet auteur, on le sait, c'est à chaque fois une histoire très bien ficelée (plus ou moins bonne mais toujours bien travaillée), mais Thilliez c'est surtout et avant tout des personnages forts, torturés, abîmés par la vie, fracturés par le temps qui passe. Et là croyez moi vous allez être servis ! Vous avez aimé Sharko et Hennebelle ? Alors vous aimerez Abiguaël ! Parce que plus torturée qu'elle on a du mal à faire ! Psychologue de renom elle est atteinte de narcolepsie (une maladie du sommeil qui fait qu'elle confond souvent rêve et réalité). De quoi devenir fou quand on se retrouve confronté à une affaire de disparition d'enfants avec les conséquences dramatiques qui vont de pair, et un drame personnel qui n'arrangera rien !

Thilliez, le roi de la torture mentale...

Thilliez c'est également le roi de la torture psychologique ! Le mec qui va transformer vos nuits en cauchemars... Et lorsque vous en aurez terminé avec ce livre (parce que vous allez obligatoirement le lire), eh bien vous n'en aurez pas fini !

En effet, et là je ne déflore rien vu qu'il l'annonce en prologue, il manque un chapitre à ce livre ! Un chapitre que vous serez amenés à chercher ! Et c'est là que la torture finale va commencer (après tout ce qu'il vous aura fait vivre tout au long de ces 600 pages). Promis vous allez en baver du début à la fin et... après a fin aussi ! Mais chut ! Je ne peux pas en dire plus...

Diabolique à souhait ! FONCEZ !!!



4ème de couv'


Si ce n’étaient ses cicatrices et les photos étranges qui tapissent les murs de son bureau, on pourrait dire d’Abigaël qu’elle est une femme comme les autres.

Si ce n’étaient ces moments où elle chute au pays des rêves, on pourrait jurer qu’Abigaël dit vrai.
Abigaël a beau être cette psychologue qu’on s’arrache sur les affaires criminelles difficiles, sa maladie survient toujours comme une invitée non désirée. Une narcolepsie sévère qui la coupe du monde plusieurs fois par jour et l’emmène dans une dimension où le rêve empiète sur la réalité. Pour les distinguer l’un de l’autre, elle n’a pas trouvé mieux que la douleur.
Comment Abigaël est-elle sortie indemne de l’accident qui lui a ravi son père et sa fille ? Par quel miracle a-t-on pu la retrouver à côté de la voiture, véritable confetti de tôle, le visage à peine touché par quelques bris de verre ? Quel secret cachait son père qui tenait tant, ce matin de décembre, à s’exiler pour deux jours en famille ? Elle qui suait sang et eau sur une affaire de disparitions depuis quelques mois va devoir mener l’enquête la plus cruciale de sa vie. Dans cette enquête, il y a une proie et un prédateur : elle-même.

mardi 24 mai 2016

"Le temps est assassin" Michel Bussi (Presses de la Cité)



 
Je suppose que le sortie du dernier Bussi n'a échappé à personne, en tout cas pas à moi ! Alors à peine dans les rayons il a fini dans mes mains ! Normal... Puisqu'il s'agit à chaque fois de ma lecture "sage et reposante, mais passionnante" de l'année. Une fois de plus pas de déception à l'horizon mais encore une bonne surprise, malgré un début un peu lent...
 
Plantons le décor...
 
Eté 1989: journal intime de Clotilde, ado rebelle de quinze ans. 1989, l'année du décès de ses parents et de son frère ans un accident de voiture dont elle sort miraculeusement indemne.
 
Eté 2016: Clotilde revient en Corse, avec son mari et sa fille, ce passé plus que sombre, ce drame, SON drame, elle veut essayer de les comprendre. Mais qui dit Corse, qui dit famille corse, dit également omerta... Ce qu'il se passe en Corse reste en Corse, et ce qu'il se passe dans une famille corse reste dans la famille, personne n'en parle...
 
2016 pourrait donc être l'été de tous les dangers...
 
Le temps est peut-être assassin mais parfois un peu long...
 
Quand on connaît l'auteur et ses écrits on le sait, le démarrage peut prendre un peu de temps et c'est bel et bien le cas avec ce nouveau roman. La mise en place est un peu longue à mon goût mais, quand on aime le style, on pardonne ce genre de détail parce que la plume de l'auteur fait digérer certaines longueurs avec une aisance à peine voilée. On passe du passé au présent et on patiente, histoire de voir si ça vaudra ou pas le coup. Je n'avais que peu de doutes, mon attente serait récompensée et elle le fut !
 
Quand le temps devient assassin et s'active...
 
Il suffit d'attendre la deuxième partie pour oublier les légères longueurs du début et là, une fois tout mis en place, ça ressemble à une explosion d'émotion, de suspense, de panique et... de révélations toutes plus troublantes et surprenantes les unes que les autres !
 
Michel Bussi ce n'est pas du thriller. C'est du roman à suspense mais aussi du roman de sentiments. Attention je ne parle pas de roman eau de rose mais bel et bien de roman rempli de sentiments humains: amour (de jeunesse et de présent), amour filial, haine, ressentiment, vengeance etc... Bref, un panel d'émotions que nous connaissons tous et sur lesquelles Bussi sait poser des mots justes, des mots magiques, des mots magnifiques.
 
Au final une réussite totale !
 
Une fois encore l'auteur nous prouve sa sensibilité, son talent, et nous entraine dans une belle aventure semée d'embuches... Et qui plus est dans un endroit de rêve: la Corse ! Il nous offre en plus un final totalement imprévu comme il en a le secret et c'est, une fois de plus, avec regret que je ferme ce livre !
 
Ne passez pas à côté ! Foncez ! Je vous dirais bien que c'est l'un de ses meilleurs mais je le dis à chaque fois alors je vais me contenter de dire qu'il est très très bon !
 
 

Editions: Presses de la Cité (mai 2016)
532 pages
21€50



4ème de couv'

Eté 1989 La Corse, presqu'île de la Revellata, entre mer et montagne.
Une route en corniche, un ravin de vingt mètres, une voiture qui roule trop vite... et bascule dans le vide.
Une seule survivante : Clotilde, quinze ans. Ses parents et son frère sont morts sous ses yeux.
Eté 2016
Clotilde revient pour la première fois sur les lieux de l'accident, avec son mari et sa fille ado, en vacances, pour exorciser le passé.
A l'endroit même où elle a passé son dernier été avec ses parents, elle reçoit une lettre.
Une lettre signée de sa mère.
Vivante ?

dimanche 15 mai 2016

"Le projet Morgenstern" David S Khara (10/18)



Dire que je suis triste d'avoir tourné la millième et dernière page serait un doux euphémisme ! Eytan et sa bande sont désormais derrière moi, mais à jamais dans mon cœur ! Je vais essayer de faire dans l'original cette fois ci et vous parler de ce dernier opus qui est à pleurer... et de revenir sur cette trilogie qui est absolument divine à mon sens !
 
Un dernier opus riche en émotions...
 
Eytan a un cœur, on le sait depuis le début mais surtout depuis "Le projet Shiro", un surhomme certes mais avant tout un homme de cœur, un homme de courage, un homme au dévouement inégalable pour ses amis... Vous avez compris ? Eh oui, Eytan, comme personnage de fiction, je l'aime, je l'adule, je le vénère !  Peu de personnages de fiction ont eu un tel impact sur moi ! Mon petit cœur de midinette n'a pas su résister au "géant vert" de par sa sensibilité à fleur de peau planquée sous ses airs de gros dur, mais aussi de par son côté super-héros ! Cette volonté de ne pas s'attacher aux gens mais de s'attacher quand même, c'est juste craquant !!!
 
Ce dernier opus donc, cette conclusion, me laisse triste, perdue sans ces personnages que j'ai appris à aimer au fil des pages ! D'autant que dans ce dernier on retrouve Jeremy et Jacky... Mais également Eli et Avi... Et là, la carapace du géant va bien craquer à un moment ou à un autre....
 
Le dénouement...
 
"Le projet Morgenstern" conclut la trilogie et on se retrouve pris entre deux feux (enfin non, plusieurs dans le livres mais c'est une autre histoire !): le bonheur de connaître la fin et la tristesse de la découvrir juste parce que cela veut dire que tout se termine... Effectivement il faut savoir poser le mot fin avant de lasser le lecteur mais si vite ? Je n'en suis pas certaine...
 
Alors évidemment David termine sa trilogie tel qu'il l'a commencée ! Ca pète dans tous les sens ! On ne sait où donner de la tête tellement on a de choses à assimiler encore et encore mais ce n'est franchement que du bonheur !!! Le suspense ? Toujours au rendez-vous ! L'humour décalé ? Evidemment qu'il est toujours là ! Mais un ingrédient supplémentaire vient se rajouter: l'émotion ! Assimilée à l'humanité, la vraie ! Ca se termine dans un véritable feu d'artifice d'émotion, de tristesse, de joie (non non, ce n'est pas incompatible !) et surtout, mon ressenti le plus profond: NONNNNNNNNNNN ça ne peut pas finir ! Il m'aurait fallu un tome de plus... (je l'ai déjà dit ? Ah oui, peut-être...)
 
Une trilogie qui dépote grave !!!!
 
Vous l'aurez compris, si au bout de 1000 pages j'en redemande c'est que je suis fan ! Tombée sous le charme ! Je ne vais pas vous pondre une conclusion de x lignes, une seule suffira !
 
Foncez c'est de la bombe ! Du bonheur en barre ! Un truc de fou comme j'en ai rarement lu !
 
 

 
4ème de couv'
 
Berlin, 1942. Le chef de la Gestapo, Reinhard Heydrich charge un colonel SS d'éliminer un enfant au centre du plus important projet du 3è Reich. Pologne, 1943. Un groupe de résistants hérite bien malgré lui d'un adolescent, évadé du camp Stutthof. très vite, le fugitif déploie des qualités exceptionnelles au combat. Irak, 2003. Une unité de reconnaissance des Marines, tombée en embuscade, est récupérée par l'armée américaine. Etats-Unis, de nos jours. Jérémy Corbin et Jacqueline Walls mènent une vie tranquille avec leur fille dans une petite ville du New Jersey. Mais un jour, tout bascule. De Londres à Tel-Aviv, des forêts polonaises aux gratte-ciel de Manhattan, un homme se bat pour protéger ses amis de la malédiction qui le poursuit obstinément
 

lundi 9 mai 2016

"Le projet Shiro" David S Khara (10/18)



Attention, léger spoiler (en sous entendu cependant dans la 4ème de couv') si vous n'avez pas suivi mes conseils et donc pas encore lu "Le projet Bleiberg". Ne lisez pas cet avis, lisez d'abord le livre !
 
Une suite que je ne pouvais évidemment pas laisser plus longtemps de côté après mon coup de cœur pour "Le projet Bleiberg" ! Cette trilogie mérite d'être lue dans son intégralité, sans pause pour ne pas risquer d'oublier un détail, un évènement, et pour l'apprécier à sa juste valeur...
 
Des personnages encore et toujours...
 
Les personnages de ce récit on les connaît, enfin les principaux: Eytan et Elena, ces deux enfants issus de la folie nazi devenus quasiment inhumains... Eh oui, on les retrouve ces deux là et quelle surprise de les voir faire équipe (malgré eux évidemment !). Ils sont toujours aussi forts (physiquement et du point de vue psychologie offerte par l'auteur) mais légère différence cependant: ils ont gagné en maturité et en humanité ! C'est bien connu, un auteur évolue au fil de son œuvre et c'est à travers ses personnages que l'évolution de David Khara se fait sentir !
 
Changement de décor et pourtant...
 
De l'action, encore et toujours de l'action ! Un véritable défilé de scènes apocalyptiques s'offre une nouvelle fois aux lecteurs ! Les lieux changent, les périodes de l'histoire aussi, mais un lien subsiste: la folie et les dérives de l'Homme au nom de... la science ? La folie ? La barbarie ?
 
Cette fois Eytan se retrouve en proie à un dilemme de taille: faire équipe avec son pire ennemi pour sauver son ami Eli... Un dilemme sans en être un vu qu'il serait prêt à tout pour le sauver donc en piste ! On fait tout péter, on fonce tête baissée et au diable la raison ! Seul le résultat compte au final ! Pour le règlement de comptes on verra plus tard...
 
Toujours aussi addictif !!!
 
Le côté surprise et nouveauté du premier opus étant passé, il serait légitime de se demander quel intérêt nouveau ce livre présente... C'est simple: une fois le premier volume fermé on veut tout savoir sur Eytan, sur ses origines, et on ne veut pas que cela s'arrête ! Donc on poursuit ! Et c'est sans grande surprise finalement que l'on découvre que c'est toujours aussi bon, voire un tantinet meilleur... Un thriller historique à la James Bond qui décoiffe !
 
Et comme la trilogie des Projets est totalement addictive que fait-on à la fin du deuxième opus ? Eh oui, on ouvre le troisième !!!
 
 
 
 

4ème de couv'

Habitué à abattre ses ennemis de sang-froid, l'agent du Mossad Eytan Morg est sur la brèche. Son mentor a été enlevé et son seul espoir de le retrouver est de s'allier avec sa plus grande rivale. Du Maryland à Tokyo en passant par la République tchèque, à l'heure où le présent semble prêt à répéter les erreurs du passé, s'engage un combat à la mesure de l'Histoire...

mardi 3 mai 2016

"Le projet Bleiberg" David S. Khara



Berdol quel talent il a notre Magnum national ! Oups pardon David, cette petite plaisanterie vient de m'échapper (les copains Facebook comprendront ;-))... Bon, je ne vais pas passer en revue toutes les personnes qui m'avaient conseillé de lire cette trilogie (étant donné que tout le monde s'en fiche !), mais je dois dire que j'ai bien eu tort de mettre aussi longtemps pour m'y plonger ! Les raisons ? Les voici !
 
Une histoire aux petits oignons...
 
Quand un complot traverse les périodes sombres de l'histoire et passe du nazisme à nos jour, il faut savoir construire une histoire qui tient la route et qui reste crédible. De ce côté là aucun souci ! David nous a tissé une trame parfaitement maitrisée (et très documentée sur le plan historique), il nous balade allègrement entre passé et présent...
 
Le suspense ? Indéniable ! Les mauvais coups et les coups bas ? A foison ! Les tueurs ? Flippants à souhait ! Un sans faute là aussi donc... Aucun temps mort, un livre dont les pages défilent plus vite qu'une Formule 1, un régal à l'état pur !
 
Des personnages juste...Waouh !!!
 
Que dire des personnages sinon qu'ils sont eux aussi parfaits ! Un agent du Mossad très... Une autre de la CIA trop... Et un jeune trader euh... Comment ça je n'en dis pas assez ? Normal, il faut lire ce Projet pour les découvrir, ce serait dommage que je vous en dise trop ! Vous risqueriez de m'en vouloir...
 
Imaginez juste un jeune homme paumé qui perd son père et sa mère à quelques jours d'intervalle, et qui se retrouve au centre d'une machination diabolique. Imaginez le Mossad et la CIA travailler main dans la main pour l'aider. Vous avez là de biens beaux ingrédients pour une histoire machiavélique !
 
Cependant je ne révèlerais rien en disant que la psychologie des personnages de David est travaillée avec un soin quasi pointilleux qui fait que l'on ne peut que s'attacher. Une fois établis dans l'histoire on les aime, on ne veut plus les perdre ni les lâcher, on tremble pour eux (et pour le monde !). Une réussite parfaite sur ce plan là aussi ? Eh oui !
 
Un style comme je les aime !
 
J'ai découvert David S. Khara avec "Les vestiges de l'aube" puis sa suite "Une nuit éternelle". J'avais énormément apprécié le style très visuel, quasi cinématographique, et je l'ai retrouvé ici ! Les morts on les visualise, les voitures qui explosent vous font sursauter, bref, on vit littéralement l'action ! Et si vous rajoutez un humour un peu décalé à cela ce n'est que du bonheur à l'état pur ! Vous passez du sursaut au sourire sans transition ! Que demander de plus ? 
 
En clair ? Un livre partagé entre thriller, polar et roman d'espionnage à côté duquel il serait dommage de passer ! Action et addiction garanties !  (Vous aviez raison les copains (et copines) ! Une bombe !!!)
 
 
 
 

4ème de couv'
 
Son père ? Assassiné. Sa mère ? Assassinée. Pour Jay Novacek, la semaine commence à être chargée. D’autant qu’en terme d’héritage, à part un drapeau américain, un médaillon nazi et un agent du Mossad à ses trousses, ce n’est pas l’Eldorado. Pire, il semblerait qu’on se dispute sa tête à grands coups de revolver… Peu habitué à danser avec les balles, Novacek va devoir apprendre. Et vite, s’il veut survivre.

Venue des heures les plus sombres de l’Histoire, une terrible machination se met en branle, menaçant l’humanité tout entière. N’est-il pas déjà trop tard pour l’arrêter ?